Publications prochaines :

La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 25 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Sacré, Silence et Saint


Voici d'abord la partie la plus ancienne de l'Eglise Notre dame de l'Assomption d'Aussois. Son portail, construit au XII°siècle, est enrichi de fresques, estompées par endroits mais demeurant encore visibles.


L'aspect extérieur de l'église est Sobre avec ses Simples pierres et son toit de lauzes. Mais, l'intérieur est décoré dans un tout autre Style qui témoigne de la période baroque, car le bâtiment date principalement du XVII° siècle.

A la Simplicité extérieure succède la Somptuosité intérieure,

laquelle n'exclue pas une certaine Sérénité






et voici la Chapelle de Notre-dame de la
Salette, qui domine le village au Nord et dont l'intérieur est protégé par une grille ... qui n'empêche pas notre regard d'y plonger pour apprécier les ors et les peintures.






Si l'on considère maintenant le Pays des Hautes vallées de Savoie on remarque qu'il couvre quatre vallées (soit 117 communes et un peu plus de 100 000 habitants)
  • La Maurienne, un des grands passages stratégiques vers Turin et l’Italie.
  • La Tarentaise, qui concentre sur son territoire une forte densité de stations de sports d’hiver, créées ex nihilo durant les Trente Glorieuses, symboles de l’idée de modernité et de rationalité (Courchevel, La Plagne, les Arcs, les Ménuires…).
  • Le Beaufortain, resté à l’écart des développements touristiques et industriels, à l’exception des barrages de Roselend et de la Girotte. L’activité pastorale est toujours dominante.
  • Le Val d’Arly, zone de contact et voie de communication entre deux axes alpins majeurs : la route Albertville-Chamonix et la route des Grandes Alpes.
Ce sont les Jeux Olympiques d'Alberville qui ont dynamisé des projets touristiques avec notamment la mise en réseau de quatre-vingt églises et chapelles réparties dans ces hautes vallées savoyardes, regroupées sous le nom de Chemins du baroque ®

Dans un autre ordre d'idée, partons vers le sud, et attardons nous à la Croix de Comba Collet, placée en 1980 sur la route menant au fort Marie-Christine. Elle remplace une croix de mission de 1901. Appelée également « croix du coq » ou « la croix de la passion », elle porte les treize objets représentant les scènes de la passion du Christ. Comme c'est un peu compliqué de la "lire" voici un petit décryptage :



  • L’Aiguière (1) : rappelle la condamnation de Jésus par Pilate « je suis innocent du sang de ce juste »
  • La Bourse (2): représente les 30 deniers que Judas a reçu pour livrer Jésus
  • La Coupe (3): symbolise l’agonie de jésus au jardin des oliviers « si c’est possible père, que cette calice s’éloigne de moi »
  • L’épée (4): C’est l’arme des soldats qui ont arrêté Jésus… C’est aussi le glaive que Pierre a utilisé pour essayer de défendre Jésus, avec ce glaive, il a coupé l’oreille d’un soldat.
  • La couronne d’épine, la main, la colonne, le fouet (5): nous rappelle, les moqueries et les tourments endurés par Jésus. Il a été giflé, attaché à la colonne, flagellé, couronné d’épines.
  • La lanterne (6): tout cela s’est passé dans la nuit du jeudi au vendredi saint.
  • Le Coq (7): rappelle le reniement de Pierre « avant que le coq chante, tu m’auras renié 3 fois »
  • Le visage du Christ (8): représente le Christ mourant sur la croix. Il représente aussi la Sainte Face reproduite sur le voile, utilisé par Véronique pour essuyer la face de Jésus.
  • L’échelle, les clous, le marteau, les tenailles (9): sont les outils ou les objets qui ont servis à fixer Jésus sur la croix ou à la descendre, le vendredi Saint.
  • L’éponge (10): rappelle le tourment de la soif enduré par le crucifié « j’ai soif ». En réponse, les soldats ont présenté à Jésus, une éponge imprégnée d’eau vinaigrée.
  • La lance (11): pour achever les crucifiés, les bourreaux brisaient les jambes du condamné. Le soldat de service, constatant que Jésus était mort, lui a simplement donné un coup de lance.
  • La plaque J.N.R.J (12): c’est l’inscription que les Juifs ont fait placer par dérision « Jésus de Nazareth – Roi des Juifs »
  • La tunique et les dés (13): les bourreaux avaient droit aux vêtements du condamné. Comme la tunique était d’une seule pièce, ils l’on tirée aux dès.
Autrefois, ces croix qui rappellent les diverses phases de la passion de Jésus, étaient nombreuses en Savoie. Elles sont un peu ce que sont les calvaires en Bretagne.

et maintenant, après un léger détour ...


Notre-dame du Lac .... du Bourget !


Les explications concernant la Croix de Comba Collet proviennent du site d'Aussois.

Aucun commentaire:

Articles les plus consultés (au cours des 7 derniers jours)