samedi 17 novembre 2018

Chacun pour tous de Vianney Lebasque

Sydney, octobre 2000. L’Espagne cartonne aux Jeux Paralympiques, signant la plus belle performance de son histoire. Un mois plus tard, l’exploit sportif est terni par un scandale qui va vite l’éclipser. L’équipe de basket de déficients mentaux ne comptait en réalité que deux handicapés dans ses rangs, les autres étant des athlètes ne souffrant en réalité d’aucun mal. L’affaire avait fait grand bruit dans les médias lorsque la supercherie fut révélée et en avril dernier, la comédie ibérique Champions basée sur l’affaire avait connu un succès phénoménal au box office espagnol.

Quelques mois plus tard, le réalisateur français Vianney Lebasque signe un film inspiré de ces mêmes faits réels. Chacun pour tous autour, entre autres, d'Ahmed Sylla, Camélia Jordana, Estéban, Jean-Pierre Darroussin, et Olivier Barthelemy.

Voici le scénario : Martin (Jean-Pierre Darroussin), coach de l’équipe française de basketteurs déficients mentaux, est au pied du mur. En pleine préparation des Jeux Paralympiques, ses meilleurs joueurs viennent de le laisser tomber. Refusant de perdre la subvention qui est vitale pour sa fédération, il décide de tricher pour participer coûte que coûte à la compétition. Il complète son effectif par des joueurs valides, dont Stan (Ahmed Sylla) et Pippo (Olivier Barthelemy), deux trentenaires désœuvrés. Même Julia (Camélia Jordana), la psychologue de la fédération, ne s’aperçoit pas de la supercherie. En s’envolant pour Sydney, Martin est loin d’imaginer le mélange explosif qu’il vient de créer.
Le sujet était risqué. Faire une comédie qui soit crédible et surtout pas ridicule, n'était pas une mince affaire. Pour cela le scénariste a eu l'idée d'ajouter un personnage très touchant en la personne de la fille du coach, elle-même handicapée, rendant ainsi en quelque sorte doublement "légitime" la motivation du coach. D'abord ne pas perdre la subvention de son club, et ensuite prouver à sa fille qu'être handicapé n'empêche pas de devenir champion olympique.

Quant au handicap mental on entend cette jolie phrase : c'est pas le QI qui mesure l'intelligence. Il y a tant de formes d'intelligence !

Ce film constitue, malgré l'issue finale négative (puis que le scénario, inspiré de faits réels, ne pouvait pas modifier le cours des choses) un grand message d'espoir. Il est formidablement interprété, très humoristique et témoignant que la solidarité est une valeur à cultiver.

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