Le Muscat est une dénomination qui recouvre un ensemble d'environ 200 cépages blancs (sans doute originaires du Moyen Orient) dont les raisins ont un arôme muscaté, donc très parfumé, rappelant légèrement celui du musc. Il en existe de nombreuses variétés, dont les grains ont une peau allant du jaune pâle au bleu-noir.
Il est probable que pour beaucoup d’entre vous le nom est associé à un apéritif comme le Muscat de Rivesaltes, le Frontignan ou le Beaume-de-Venise, des vins doux naturels aux arômes d’abricot et de rose. Et vous connaissez sans doute le Moscato d'Asti et Asti qui est pétillant. Mais Il faut savoir que ce n’est pas la véritable expression de ce cépage, naturellement citronné et qui offre une large palette aromatique.
J’ai d’abord découvert le Muscat Sec IGP Vallée de Thongue, résultat d’une production raisonnée réalisée par la famille qui exploite le Domaine Saint-Georges d’Ibry en le dégustant en fin de déjeuner se clôturant avec une tartelettes de fraises.
Il aurait pu être servi sur un fromage de chèvre ou de brebis. Encouragée par des messages à propos d’une de mes publications sur Facebook, j’ai osé une association plus audacieuse avec un carpaccio de poire, préparé à la minute, arrosé de balsamique et saupoudré de parmesan. La qualité rend créatif !
C’est un vin qu’on peut sans crainte proposer à ses convives avec d’autres plats, tout au long d’un repas. Il peut être associé avec des asperges, ce qui n’est pas l’apanage de beaucoup de vins blancs, et se marie avec la brandade et les plats exotiques relevés, par exemple un curry. On l’apprécie également sur le foie gras, et les fromages de chèvre et roquefort comme je l’ai mentionné plus haut.
Sa robe est d’un jaune pâle brillant. Tout en rappelant la saveur gourmande du raisin à maturité, ce vin met en évidence des arômes subtils et raffinés de litchis et des senteurs de pétales de rose. Une grande finesse investit alors le palais, apportant fraîcheur et persistance.
La bouteille a été récemment redessinée conférant à ce superbe Muscat Sec davantage d’élégance et de raffinement.
J’ai eu envie de l’associer avec une tourte épaisse, servie en plat unique. Sans vous donner la recette exacte (il n’y en a pas car on procède avec les moyens du bord) j’indiquerai deux astuces. La première consiste à employer un moule à manqué, donc à bords hauts, qui soit démontable grâce à une charnière qui permet de dégager la tourte sans la briser. La seconde est de précuire les légumes afin de réduire le temps global de cuisson pour que la pâte ne détrempe pas.
Pour cette tourte j’ai utilisé une pâte feuilletée (je la préfère à la pâte brisée), des carottes coupées en dés, des champignons en morceaux moyens et des chutes de saumon frais. Sans oublier la crème fraîche, trois œufs battus, une cuillère à soupe de farine, sel et poivre.
Il m’arrive, si j’ai des tranches fines de jambon et de courgettes taillées dans la longueur du légume de les disposer en composant des rouleaux comme on le voit sur la photo ci-dessous où le jambon est superposé sur la courgette autour d’une rondelle de chèvre. Je comble les interstices avec des tomates cerise, du poivron en brunoise et des oignons rouges confits. Dans ce cas j’ajoute du curry au mélange œufs-crème.
Quant au domaine Saint-Georges d’Ibry, il propose plusieurs vins de grande qualité, qui plus est à des prix très abordables. Je ne peux que vous conseiller de jeter un œil au site qui présente les viticulteurs et leurs productions. À déguster, cela va de soi, en toute modération.
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