Villedieu-les-Poêles porte bien son nom. Ses habitants autrefois étaient surnommés les sourdins parce qu'ils étaient devenus durs d'oreille à force de marteler jour et nuit.
La petite ville, très jolie et aux constructions de grès typiques de la région, est encore un des hauts lieux de fabrication de cloches (et autres objets coulés en bronze). Il n'en existe que deux en France, la seconde se trouvant vers Annecy. Il faut savoir qu'il n'y a plus que trente fonderies en Europe et nulle part ailleurs dans le monde.
Autrefois les fondeurs de cloche étaient itinérants et se déplaçaient de village en village pour couler sur place l'objet dont l'église avait besoin car on ne savait pas transporter une cloche de plusieurs tonnes. Le four était installé dans une fosse creusée spécialement et il était cassé ensuite.
Un événement majeur bouleverse les habitudes en 1865 avec l'ouverture de la ligne ferroviaire Paris Granville. On peut désormais sédentariser l'activité puisque les cloches pourront ensuite être acheminées sans péril chez le commanditaire. Et surtout mener plusieurs projets de front au lieu de les couler une par une. La séparation de l'Eglise et de l'Etat quelques années plus tard sonnera en quelque sorte le dernier coup de glas aux fondeurs de cloches.
La Fonderie Cornille-Havard est l'héritière d'une tradition installée à Villedieu-les-Poêles depuis la fin du Moyen-Age. Adolphe Havard a poursuivi l'oeuvre familiale en construisant en 1865 l'atelier qui fonctionne toujours aujourd'hui et qui a fêté l'an dernier ses 150 ans d'existence. Son rayonnement est international. On y fond encore environ entre 300 et 400 cloches par an. Un portail très ouvragé a été installé dans les années 1995 pour marquer l'entrée de l'endroit qui accueille environ 50 000 visiteurs chaque année.
Le parcours de visite est enrichi d'étapes à la fois ludiques et pédagogiques pour apprendre l'essentiel. Des visites guidées sont organisées en complément pour tous les publics. Même sourds et aveugles. On ressent la vibration de cette cloche (ci-dessous) très longtemps après qu'elle ne se soit tue. Il suffit de poser la main dessus après avoir laissé tomber le marteau. Attention aux oreilles aussi !
J'ai eu droit à une visite spéciale au cours de laquelle j'ai pu assister à la dernière coulée de bronze de la saison. Je vous propose de vivre tout cela intensément en cliquant sur plus d'infos et en ouvrant ensuite la première photos pour les voir toutes en format plein écran.
La petite ville, très jolie et aux constructions de grès typiques de la région, est encore un des hauts lieux de fabrication de cloches (et autres objets coulés en bronze). Il n'en existe que deux en France, la seconde se trouvant vers Annecy. Il faut savoir qu'il n'y a plus que trente fonderies en Europe et nulle part ailleurs dans le monde.
Autrefois les fondeurs de cloche étaient itinérants et se déplaçaient de village en village pour couler sur place l'objet dont l'église avait besoin car on ne savait pas transporter une cloche de plusieurs tonnes. Le four était installé dans une fosse creusée spécialement et il était cassé ensuite.
Un événement majeur bouleverse les habitudes en 1865 avec l'ouverture de la ligne ferroviaire Paris Granville. On peut désormais sédentariser l'activité puisque les cloches pourront ensuite être acheminées sans péril chez le commanditaire. Et surtout mener plusieurs projets de front au lieu de les couler une par une. La séparation de l'Eglise et de l'Etat quelques années plus tard sonnera en quelque sorte le dernier coup de glas aux fondeurs de cloches.
La Fonderie Cornille-Havard est l'héritière d'une tradition installée à Villedieu-les-Poêles depuis la fin du Moyen-Age. Adolphe Havard a poursuivi l'oeuvre familiale en construisant en 1865 l'atelier qui fonctionne toujours aujourd'hui et qui a fêté l'an dernier ses 150 ans d'existence. Son rayonnement est international. On y fond encore environ entre 300 et 400 cloches par an. Un portail très ouvragé a été installé dans les années 1995 pour marquer l'entrée de l'endroit qui accueille environ 50 000 visiteurs chaque année.
Le parcours de visite est enrichi d'étapes à la fois ludiques et pédagogiques pour apprendre l'essentiel. Des visites guidées sont organisées en complément pour tous les publics. Même sourds et aveugles. On ressent la vibration de cette cloche (ci-dessous) très longtemps après qu'elle ne se soit tue. Il suffit de poser la main dessus après avoir laissé tomber le marteau. Attention aux oreilles aussi !
J'ai eu droit à une visite spéciale au cours de laquelle j'ai pu assister à la dernière coulée de bronze de la saison. Je vous propose de vivre tout cela intensément en cliquant sur plus d'infos et en ouvrant ensuite la première photos pour les voir toutes en format plein écran.