Publications prochaines :
mercredi 21 octobre 2020
Drunk de Thomas Vinterberg
vendredi 16 octobre 2020
Crise de nerfs, 3 farces de Tchekhov, mise en scène de Peter Stein
jeudi 15 octobre 2020
On purge bébé 🎶 de Georges Feydeau, mis en scène par Emeline Bayart
Quelle atmosphère hier soir devant le Théâtre de l'Atelier où chaque spectateur a conscience que c'est peut-être une des dernières fois avant longtemps qu'il se rend au théâtre à un horaire "classique".
C'est en effet ce soir là que le gouvernement va annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du Covid.
Mais avant cela, place à la comédie avec On purge bébé 🎶 dont la présentation vient d’avoir lieu devant le public parisien, après une création au théâtre Montansier de Versailles. J’ajoute qu’une longue tournée est d’ores et déjà prévue, avec notamment pour étape le Théâtre Firmin Gémier La Piscine de Chatenay-Malabry (92) qui est un des co-producteurs.
L’ouvreuse n’insiste plus longuement sur les interdictions d’usage du téléphone portable. Ce sont les restrictions sanitaires qui priment, la dernière étant la recommandation de sortir, à la fin du spectacle, comme les avions, par l’arrière, en commençant par le dernier rang et de nous répartir ensuite rapidement sur l’ensemble de la place Charles Dullin en évitant les attroupements. Une atmosphère de clandestinité s’installe subrepticement. On se croirait dans une scène du film Le Dernier Métro.
Encore heureux d’assister à une comédie. Cela va nous détendre.
Le décor n’est pas engageant à première vue. Un voile en masque l’essentiel derrière une chaise de velours bleu, abandonnée de travers au bord de la scène. Je remarque à Cour, sur un piano droit (qui sera un des éléments essentiels du spectacle), une Tour Eiffel qui me parait incongrue mais dont la présence va se justifier dans quelques instants.
Elle m’avait épatée il y a deux ans, au cinéma, dans le rôle-titre du film de Bruno Podalydès, Bécassine. Je l’avais déjà fort appréciée l’année suivante au Poche Montparnasse où elle jouait Tchekhov à la Folie dans la mise en scène de Jean-Louis Benoît (une des farces sera d’ailleurs interprétée plus tard sur cette même scène par Jacques Weber dans la soirée au cours du spectacle Crise de nerfs). Je devais ensuite l’entendre chanter mais la crise a tout bouleversé.
Dans On purge bébé 🎶 elle interprète les chansons en direct et sa voix a une belle amplitude. La première célèbre la Tour Eiffel, d’où la présence de la statuette, que son personnage juge magique. La comédienne déclenche des cascades de rires quand le monument est qualifié d’obélisque à l’instar de la colonne de la Place Vendôme. Rien ne lui "arrive à la cheville" fait-elle remarquer à son époux Daniel, en sous-entendant des allusions coquines à sa virilité.
Les dialogues aussi nourrissent les rires. Par exemple à propos de la définition suivante : De la terre entourée d’eau, c’est de la boue ou une île ? On ne trouve rien dans ce dictionnaire se plaindra le mari qui estime que n’y figure que ce dont on n’a pas besoin. J’ai essayé de m’en tirer par la tangente, avouera-t-il.
Au-delà de ses jugements à l’emporte-pièce, c’est surtout son caractère hystérique qui la caractérise et son amour démesuré pour son fils sans doute trop chéri, qu’elle appelle toujours Bébé (Valentine Alaqui, qui est aussi la bonne) et qui a tout de même sept ans. L’enfant est, on l’aura deviné, parfaitement caractériel. L’enfant chéri serait atteint de constipation, une situation avec laquelle il ne faut jamais plaisanter, insiste la mère, en appuyant lourdement sur le "a" du mot constipation. Et comme elle est tordante quand elle mime d’avaler de l’huile de ricin !
Les rebondissements s’enchaînent en multipliant les paradoxes. Jusqu’à l’invitation du client avec sa femme, et l’amant de celle-ci, comme si l’adultère "au grand complet" appartenait aux convenances.
Le jeu des comédiens est efficace, avec concours de grimaces, d’accents et de mimes. On chante, on se contorsionne et on s‘encouicouine. L’un mime parfaitement la colique et l’autre le désespoir.
On pense à une autre pièce de Feydeau, Mais ne te promène donc pas toute nue, qu’interpréta Arletty. On songe aussi à Jacqueline Maillan. Bref, on passe un bon début de soirée. Et on en a bien besoin.
Mise en scène d'Emeline Bayart
Avec Éric Prat, Émeline Bayart, Manuel Le Lièvre, Valentine Alaqui, Thomas Ribière, Delphine Lacheteau et Manuel Peskine (piano et arrangements musicaux)
Scénographie et costumes de Charlotte Villermet et Lumières de Joël Fabing
À partir du 13 Octobre au Théâtre de l'Atelier
Place Charles Dullin - 75018 Paris - 01 46 06 49 24
Se renseigner sur les nouveaux horaires tenant compte du confinement et du couvre-feu
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Caroline Moreau
mercredi 14 octobre 2020
La Scala inaugure la Piccola Scala et présente le fauteuil d'artiste #6 signé par Elika Hedayat
Ce dernier a été imaginé par Helika Hedayat, qui est une artiste iranienne qui connaît la Scala depuis le début de l’aventure (et réciproquement) et son œuvre a été conçue pour la réouverture après le confinement. Elle décline le "mode Scala » comme jamais jusque là. Elle était bien entendu venue voir les œuvres précédentes, lesquelles sont en photo dans l’escalier qui permet d’accéder à la grande salle.
jeudi 8 octobre 2020
Un cadeau particulier de Didier Caron
Un cadeau particulier de Didier Caron
Mise en scène Didier Caron et Karina Marimon
Avec Bénédicte Bailby, Didier Caron, Christophe Corsand
A partir du 24 septembre 2020
Du mercredi au samedi à 19h ou 21h (en alternance)
Les dimanches à 18h
Au Funambule Théâtre - 53 rue des Saules - 75018 Paris - 01 42 23 88 83
Production Le Funambule et Des Histoires de Théâtre
mercredi 7 octobre 2020
Au forceps, de et avec Pierre Devanne, Mélanie Le Duc et Mélanie Surian
Au Forceps
Écrit, mis en scène et joué par Pierre Devanne, Mélanie Le Duc et Mélanie Surian
Scénographie Suzanne Barbaud
Lumière Mathilde Malard
Création sonore Francis Meunier
Produit par Cie À Tout Va ! Avec le soutien de Ecclo
En partenariat avec l’Espace Michel Simon, ATD Quart Monde, MPT Champy, le Département 93
Du mercredi au samedi à 19 heures
Dimanche à 15 heures
dimanche 4 octobre 2020
La folle et inconvenante histoire des femmes avec Diane Prost
Mise en scène (et lumières) Laetitia Gonzalbes
Avec Diane Prost
Du mercredi au samedi à 19h ou 21h (en alternance)
Le dimanche à 20h
Relâches : 24-25-31 décembre et 1er janvier
Au Funambule Théâtre - 53 rue des Saules - 75018 Paris - 01 42 23 88 83
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Chloé Nicosia
jeudi 1 octobre 2020
Ornithorama, un livre pour découvrir et comprendre les oiseaux chez Helvetiq
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