L’Académie des beaux-arts présente en ce moment au Palais de l’Institut le travail de la photographe Claudine Doury (au centre sur la photo ci contre) qui est la lauréate 2017 du Prix de la photographie Marc Ladreit de Lacharrière.
Selon la règle de ce prix l’artiste récompensé bénéficie d’une bourse qui lui permet de financer le projet qui a été approuvé par le jury. Son travail donne lieu à une exposition qui est présentée un an plus tard, donc en 2018 pour Claudine Doury avec Une odyssée sibérienne.
Dans son projet présenté au jury du prix, la photographe avait proposé de retourner sur les traces de familles sibériennes extrêmes-orientales, nanaï, oultches et nivkhes, qu’elle avait rencontrées il y a plus de 20 ans, en 1991 et 1998 le long du fleuve Amour. Elle souhaitait ainsi témoigner à la fois du passage du temps sur ces familles photographiées alors, mais aussi des changements qui avaient pu s’opérer à plus grande échelle sur ces populations habitant de Khabarovsk à Bogorodskoye.
Dans son projet présenté au jury du prix, la photographe avait proposé de retourner sur les traces de familles sibériennes extrêmes-orientales, nanaï, oultches et nivkhes, qu’elle avait rencontrées il y a plus de 20 ans, en 1991 et 1998 le long du fleuve Amour. Elle souhaitait ainsi témoigner à la fois du passage du temps sur ces familles photographiées alors, mais aussi des changements qui avaient pu s’opérer à plus grande échelle sur ces populations habitant de Khabarovsk à Bogorodskoye.
Ce qui m’a touchée c’est que son travail se situe entre le portrait intime et le témoignage sur des cultures encore vulnérables de peuples vivant à la frontière de la Chine. Ses photographies sont d’une immense simplicité et aussi d’une grande beauté. Le jour du vernissage quelqu’un a fait un lapsus en parlant de peintures tant certaines ressemblent à s’y méprendre à des natures mortes qui auraient été peintes à l’huile sur une toile. Mais cette artiste sait aussi dénicher l’humain et nous faire sentir le temps qui passe.