Les couvertures ont attiré mon œil et mes mains fatiguées par les taches ménagères ... ce que c'est que de déménager ... ceux et celles qui sont passé(e)s par cette étape comprendront ... voilà que je repars d'une de mes bibliothèques préférées avec Tout pour être heureuse de Maria Beaumont.
C'était un titre prometteur pour un joli programme.
Un beau mari, deux charmants enfants, une maison de rêve, dans un quartier chic de Londres : la maitresse de maison a tout pour être heureuse. Sauf que depuis quelque temps, ça ne va pas très fort. Elle a du mal à se lever, ne sait plus comment s'habiller, oublie les entraînements de foot de son fils et les paniers repas de sa fille, éprouve les pires difficultés à faire bonne figure devant les impitoyables mamans à la sortie de l'école, et sent bien que les excuses de son mari pour rentrer tard du bureau ne sont pas purement professionnelles.
La conclusion du résumé était qu'il faut parfois toucher le fond pour mieux remonter à la surface.
Vrai ! Très franchement j'aurais pu me dispenser de cette lecture qui n'a même pas été distrayante.
J'ai enchainé avec un ouvrage de la romancière la plus lue au monde, à savoir Danielle Steel, dont j'avoue n'avoir jamais ouvert un bouquin jusque là, impardonnable pour une ex-juré du grand Prix des lectrices de ELLE.
Une grâce infinie se présentait comme un roman plein d'espoir sur les nouveaux départs.
Comment ai-je pu m'égarer à ce point dans des harlequinades et associées ... ? Fallait-il que je sois fatiguée !
Revenant à des éditeurs et des auteurs franco-français voilà que j'ouvre Un très grand amour de Franz-Olivier Giesbert, publié chez Gallimard, excusez du peu. Autant les deux précédents étaient insipides, mais s'avalaient gentiment, autant celui là m'a carrément écœurée.
Je n'ai pas cherché à débusquer ce qui pouvait relever des indices autobiographiques. La vie privée de FOG ne me regarde pas. J'attends d'un écrivain qu'il me fasse rêver ou voyager. Je ne supporte pas les étalages de citations, les allusions à des entrevues avec des célébrités et la vulgarité de pseudo-confessions lubriques.
On sait tous que l'homme est journaliste et qu'il a interviewé un nombre incalculable de personnalités. Pas besoin de nous le rappeler, surtout si cela ne sert pas l'histoire. Inutile aussi de nous prévenir que rien n'est vrai dans l'intrigue ... sauf l'amour, le cancer et lui-même. Donc tout a été inventé à partir de ce qu'il a réellement vécu ... Admettons. Craignant que nous n'ayons pas bien compris il ajoute page 17 : Les romans sont des histoires vraies racontées par des menteurs. Mais je ne suis pas assez menteur. J'ai décidé de rester au plus près des faits.
Si ce n'est pas de la pirouette ... De qui se moque-t-il ? En donnant le nom de Jean-Marc Cosset, éminent spécialiste du cancer de la prostate, FOG croit-il que nous allons effectivement penser que son roman n'est qu'un roman ?
Je vous assure que j'ai lu jusqu'au bout, espérant un petit bout d'élégance, une jolie phrase, une pensée personnelle qui m'aurait donné à réfléchir. J'ai avalé les répétitions, ses mea culpa à propos de sa tendance à la procrastination. Je lui pardonne sa facilité pour la "fruition" et j'applaudis qu'il ait réussi à caser ce mot deux fois dans son livre. J'ai enjambé sans rechigner les citations de Nietzsche, Green, Miterrand, Allais, Tournier, Hemingway, et j'en passe. Ah si, j'ai apprécié sa définition de la vieillesse, empruntée à Elie Wiesel : avec les années les étés deviennent de plus en plus courts.
Mais je n'ai pas supporté son égoïsme, ses obsessions nombrilistes et sa soit-disant passivité devant les gens qui l'impressionnent en lui faisant perdre son esprit critique qu'on sait démesuré. Il ne m'a pas fait oublier le mien, au contraire !
Je sais l'homme végétarien. Le seul vrai amour que j'ai perçu dans ses confidences avinées, c'est celui qu'il a pour les tomates, lequel sonne plus vrai que ses sentiments à l'égard des femmes (qu'est ce qu'elles morflent pour parler aussi vulgairement que lui ...). Il aurait pu s'étendre davantage sur le sujet ... je veux parler des légumes bien sur.
Comme je suis soulagée de n'avoir pas osé l'aborder l'autre soir alors qu'il devisait avec son ami Patrick Poivre d'Arvor, séducteur aussi impénitent que lui, mais meilleur romancier. Pour terminer sur une note positive je vous encourage plutôt à lire le dernier opus de ce dernier, Fragments d'une femme perdue.
C'était un titre prometteur pour un joli programme.
Un beau mari, deux charmants enfants, une maison de rêve, dans un quartier chic de Londres : la maitresse de maison a tout pour être heureuse. Sauf que depuis quelque temps, ça ne va pas très fort. Elle a du mal à se lever, ne sait plus comment s'habiller, oublie les entraînements de foot de son fils et les paniers repas de sa fille, éprouve les pires difficultés à faire bonne figure devant les impitoyables mamans à la sortie de l'école, et sent bien que les excuses de son mari pour rentrer tard du bureau ne sont pas purement professionnelles.
La conclusion du résumé était qu'il faut parfois toucher le fond pour mieux remonter à la surface.
Vrai ! Très franchement j'aurais pu me dispenser de cette lecture qui n'a même pas été distrayante.
J'ai enchainé avec un ouvrage de la romancière la plus lue au monde, à savoir Danielle Steel, dont j'avoue n'avoir jamais ouvert un bouquin jusque là, impardonnable pour une ex-juré du grand Prix des lectrices de ELLE.
Une grâce infinie se présentait comme un roman plein d'espoir sur les nouveaux départs.
Comment ai-je pu m'égarer à ce point dans des harlequinades et associées ... ? Fallait-il que je sois fatiguée !
Revenant à des éditeurs et des auteurs franco-français voilà que j'ouvre Un très grand amour de Franz-Olivier Giesbert, publié chez Gallimard, excusez du peu. Autant les deux précédents étaient insipides, mais s'avalaient gentiment, autant celui là m'a carrément écœurée.
Je n'ai pas cherché à débusquer ce qui pouvait relever des indices autobiographiques. La vie privée de FOG ne me regarde pas. J'attends d'un écrivain qu'il me fasse rêver ou voyager. Je ne supporte pas les étalages de citations, les allusions à des entrevues avec des célébrités et la vulgarité de pseudo-confessions lubriques.
On sait tous que l'homme est journaliste et qu'il a interviewé un nombre incalculable de personnalités. Pas besoin de nous le rappeler, surtout si cela ne sert pas l'histoire. Inutile aussi de nous prévenir que rien n'est vrai dans l'intrigue ... sauf l'amour, le cancer et lui-même. Donc tout a été inventé à partir de ce qu'il a réellement vécu ... Admettons. Craignant que nous n'ayons pas bien compris il ajoute page 17 : Les romans sont des histoires vraies racontées par des menteurs. Mais je ne suis pas assez menteur. J'ai décidé de rester au plus près des faits.
Si ce n'est pas de la pirouette ... De qui se moque-t-il ? En donnant le nom de Jean-Marc Cosset, éminent spécialiste du cancer de la prostate, FOG croit-il que nous allons effectivement penser que son roman n'est qu'un roman ?
Je vous assure que j'ai lu jusqu'au bout, espérant un petit bout d'élégance, une jolie phrase, une pensée personnelle qui m'aurait donné à réfléchir. J'ai avalé les répétitions, ses mea culpa à propos de sa tendance à la procrastination. Je lui pardonne sa facilité pour la "fruition" et j'applaudis qu'il ait réussi à caser ce mot deux fois dans son livre. J'ai enjambé sans rechigner les citations de Nietzsche, Green, Miterrand, Allais, Tournier, Hemingway, et j'en passe. Ah si, j'ai apprécié sa définition de la vieillesse, empruntée à Elie Wiesel : avec les années les étés deviennent de plus en plus courts.
Mais je n'ai pas supporté son égoïsme, ses obsessions nombrilistes et sa soit-disant passivité devant les gens qui l'impressionnent en lui faisant perdre son esprit critique qu'on sait démesuré. Il ne m'a pas fait oublier le mien, au contraire !
Je sais l'homme végétarien. Le seul vrai amour que j'ai perçu dans ses confidences avinées, c'est celui qu'il a pour les tomates, lequel sonne plus vrai que ses sentiments à l'égard des femmes (qu'est ce qu'elles morflent pour parler aussi vulgairement que lui ...). Il aurait pu s'étendre davantage sur le sujet ... je veux parler des légumes bien sur.
Comme je suis soulagée de n'avoir pas osé l'aborder l'autre soir alors qu'il devisait avec son ami Patrick Poivre d'Arvor, séducteur aussi impénitent que lui, mais meilleur romancier. Pour terminer sur une note positive je vous encourage plutôt à lire le dernier opus de ce dernier, Fragments d'une femme perdue.
1 commentaire:
Je vois que tu as tenté des lectures "extrêmes" en juillet ! Moi, je veux bien ouvrir ce genre de livres mais uniquement pour les Harlequinades 2010. Bon retour sur le blogosphère !
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