
Alma Brami avait été révélée lors de la rentrée littéraire 2008 avec son premier roman Sans elle, couronné par de nombreux prix. Son talent s'était confirmé avec Ils l'ont laissée là en 2009, Tant que tu es heureuse en 2010. C'est pour ton bien en 2012 (Mercure de France), puis avec Lolo en 2013, dans la collection "Miroir" dirigée par Amanda Sthers (Plon). Salué par la critique, son sixième roman J'aurais dû apporter des fleurs sorti en folio Gallimard en août 2016, a reçu le prix talent de la Forêt des Livres. L'année suivante c'était Qui ne dit mot consent, toujours au Mercure de France. L'Ombre est sa première pièce de théâtre.
Quelle bonne idée d'avoir repris un texte qu'elle avait conçu dans une version adaptée au festival Le Paris des Femmes pour le faire évoluer en un seule en scène qui soit un spectacle à lui tout seul.
Elle a écrit un monologue aux petits oignons pour Dédeine Volk-Leinovitch et comme je regrette de n'avoir pas remarqué la pièce cet été pendant que j'étais en Avignon où elle fut jouée au Théâtre de l'Observance !
J'ai retrouvé l'écriture de par exemple Qui ne dit mot consent ... en plus incisif. Car après avoir serré le veston du mari contre elle en riant, après avoir annoncé qu'on était mardi, jour de fête, célébré depuis 37 ans par un poulet, toujours identique, mais farci différemment pour respecter le rituel sans pour autant lasser, après nous avoir relaté la vie incroyablement heureuse que Georges lui a fait vivre, cette femme s'enflamme et finit par nous confier tout ce qu'elle a sur le coeur.