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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

dimanche 30 mars 2008

INSPIRES DE LOUISIANNE


L'écriture d'un article sur la Louisiane a ravivé des souvenirs gustatifs et stimulé ma créativité pour tenter d'imaginer quelque chose qui s'apparente à ce qu'on pourrait trouver là-bas. Même si c'est forcément moins coloré, moins épicé, moins "rouge" et que nos ingrédients sont lointainement apparentés.
J'ai donc revisité le Jambalaya et un dessert.

On pourrait appeler le plat principal Boudin-Rouge, en hommage à la ville de Bâton-Rouge ou Boudin louisianais...


Voyez d'abord les ingrédients (n'apparaissent pas sur la photo : le sel, le poivre, un petit morceau de beurre et une grosse cuillerée de miel).

Je démarre classiquement en faisant fondre le beurre pour y cuire les boudins blancs. Pendant ce temps je hache l'échalote et coupe le chorizo en petits morceaux. Quand le boudin a doré je le retire pour le couper en grosses rondelles (parce que je veux que les épices le parfument bien. La première fois j'avais ajouté de la cannelle mais depuis, pour faire plaisir à ma fille, je n'en mets plus, à regret ). J'ai mis entretemps dans la poêle échalotes et chorizo, puis sel et poivre et le miel.

J'ajoute ensuite un demi bol de thé rouge Bourbon (imperceptiblement parfumé à la vanille).
Je remets délicatement les rondelles de boudin et je laisse réduire. Je les retourne quand elles ont une belle couleur ambrée.


Au moment de prendre la photo je me dis qu'on pourrait croire que ce sont des macarons.


Je sers avec du riz rouge (de Camargue)

On peut aussi, après avoir retiré les rondelles de boudin de la poêle, verser le reste de thé, laisser réduire puis ajouter 3 cuillères à soupe de crème fraîche. A ce stade ne pas oublier la cannelle si les convives l'apprécient. Comme je ne peux pas résister à l'innovation j'ai aujourd'hui ajouté 2 cuillères à soupe de chocolat en poudre, pour foncer la sauce que je trouvais trop claire.

La première fois que j'avais fait ce plat je n'avais préparé que deux assiettées, croyant que ma fille ne goûterait même pas. Mais elle avait tellement envie de manger des coquilles Saint-Jacques qu'elle n'a pas demandé ce que j'avais cuisiné. Oh! Comme c'est moelleux ! s'est-elle étonnée ... Depuis elle apprécie le boudin. Comme quoi ...

Ce Dimanche, en hommage au lapin de Pâques, en pensant toujours aux parfums de la Louisiane, et parce que la météo annonçait de la neige, j'ai préparé ce gâteau que j'appelle Lapin de mon coeur



Il faut écraser 4 petites bananes avec 2 œufs entiers.
Ajouter 100 grammes de beurre fondu et 200 de sucre en poudre, (une fois suivante j'ai pris moitié sucre blanc, moitié cassonade parce que j'étais en rupture ce jour-là mais le résultat fut alors plutôt décevant), puis 250 de farine tamisée et un sachet de levure.

Et, notes très personnelles, 2 cuillères à soupe de Bénédictine et 50 grammes de pignons. A ce stade, la cuisine embaume la banane et le parfum de l'alcool.
Je transfère dans un moule carré et comme je ne suis pas sûre de "mon coup" je verse un peu de pâte dans deux petits moules en forme de cœur.
J'enfourne pour 30 minutes th 6

Au sortir du four je goûte un cœur (refroidi). Etant satisfaite je me dis que je pourrai servir ce gâteau sans rougir. J'imagine le décor en saupoudrant du sucre glace sur un pochoir en papier découpé.
Et j'y dépose le second cœur ... pour faire gentil.

samedi 29 mars 2008

LES ANIMAUX AU SECOURS DE LA MODE

En allant au défilé Sonia Rykiel (voir articles des 2 et 13 mars 2008) j'étais tombée en arrêt sur la vitrine Cacharel, 64 rue Bonaparte, dans le 6ème à Paris. Cela m'avait amusée de prendre ces deux clichés.







Ces photos m'avaient donné l'idée de proposer un article sur le sujet alors que je n'avais rien de plus à montrer. Et voilà que le thème retient l'attention d'un lecteur.

Dire que Cacharel est une marque fondée en 1962 par Jean Bousquet qui lui a donné le nom d'un petit oiseau camarguais me semblait bien maigre comme point de départ ... et d'arrivée.

C'était un coup de bluff comme le font parfois les journalistes ! Mais voilà, ou j'ai eu de la chance ou j'ai eu du nez parce que dimanche, alors le soleil me décidait à aller faire un jogging en bord de Seine, un lapin attire mon attention en remontant la rue du Bac et j'ai pu faire cette première photo :

Vous me direz que c'est un décor pascal somme toute assez classique. Soit ! Mais que direz-vous de celle-ci prise un peu plus loin, au 46 rue du Bac chez le Prince Jardinier, alias Louis Albert de Broglie, à qui on doit en 2001 d'avoir entrepris la restauration du fabuleux cabinet de curiosités Deyrolle qui a hélas, mille fois hélas, été victime d'un incendie en février dernier ?

Les Deyrolle étaient des entomologistes qui ont développé un commerce florissant de papillons tout en consacrant beaucoup de temps et de moyens à une activité de taxidermiste, avec un talent inouï. On peut voir le portfolio d'animaux naturalisés sur cette page du site.

Vous êtes forcément nombreux à connaître les publications de cette société qui a fourni la quasi totalité du matériel scientifique aux écoles et universités de France et de Navarre. C'est chez Deyrolle que les réalisateurs venaient choisir des animaux pour les besoins de films animaliers en guise de "doublure" d'animaux vivants. Ravivez vos souvenirs ou découvrez un aperçu des talents de la maison en visionnant le diaporama qui est sur le site.






Arrivée boulevard Saint-Germain je bifurque sur la gauche, encore bouleversée par le souvenir des étais retenant les murs de Deyrolle. Je me demande si leur exceptionnel ours blanc (j'avais lu un article de magazine époustouflant à son sujet) a lui aussi péri dans l'incendie. Et je tombe nez à nez sur ceux-ci, si attendrissants quoique en peluche :
















Au numéro 200, Ovale est une boutique de cadeaux de naissance proposant des vêtements, des peluches, de l'orfèvrerie et des accessoires d'exception. Le nom de l'enseigne a été choisi en hommage à la forme du ventre de la future mère par Gilles Neveu, ancien styliste de Dior et Vladimir Fabert. Admirez ! Admirez ! Je ne suis pas sûre de pouvoir faire davantage étant donné le prix de ces petites bêtes (687 euros pour maman ours).

Juste en face d'autres animaux attirent mon regard :





Après le coq et le chien et sur le même trottoir un serpent s'enroule sur un tee-shirt.


Me voici à deux pas de la boutique de Sonia Rykiel, à l'angle de la rue des Saints-Pères.


Des images du défilé me reviennent en mémoire : les intarsias de lapins, les imprimés de chevaux, les cygnes en strass ... quand il me semble voir remuer d'énormes dalmatiens ! Je n'en crois pas mes yeux. Apparemment je ne suis pas la seule parce que nombre de passants s'arrêtent et photographient. Les six ou sept vitrines sont plus attractives les unes que les autres. L'idéal aurait été de faire une vidéo mais je n'ai pas encore ce réflexe. Non seulement les chiens sont grandeur nature et très ressemblants (sans que ce soit toutefois du travail du niveau de ce que fait Deyrolle) mais de plus ils ont la tête articulée et bougent sans cesse. Certains ont des accessoires dans la gueule. Avec en prime le reflet des vitres c'est un miracle d'avoir obtenu des photos regardables.
J'observe aussi que la passion de Sonia Rykiel pour la littérature ne s'émousse pas : dans chaque vitrine une pile de livres fait toujours partie intégrante de la mise en scène. Et ce sont de vrais livres.































Même dans la boutique de la rue des Saint-Pères Sonia by Sonia Rykiel, on peut admirer des canidés.







Je pense alors en avoir fini avec la faune sauvage quand la vitrine de Paul & Joe m'interpelle avec la vitrophanie d'un chamois, lequel cache un chat plutôt élégant. De retour à la maison je consulte le site de la marque et j'apprends que la créatrice Sophie Albou a choisi d'associer les prénoms de ses deux fils pour baptiser la marque qu'elle a lancée en 1995 pour les hommes, et l'année suivante pour les femmes. Ancienne styliste d'Azzedine Alaia, elle vient d'annoncer une collaboration avec Pierre Cardin. Je pousse même la conscience (est-elle "professionnelle" ?) jusqu'à visionner le diaporama de la collection femmes printemps-été 2008 et j'ai la nième preuve que les visuels d'animaux s'infiltrent entre des imprimés fleuris pour faire bel et bien la mode. Plusieurs tuniques sont ornées de chats séducteurs...


... une robe du soir arbore deux poissons scintillants ... que je retrouve, rue Saint-Sulpice, en grand format dans la vitrine de Maison de Famille, une immense boutique qui décline les arts de la table et le linge de maison depuis 1993 dans une mise en scène qui conjugue le classique avec le moderne, avec des ponctuations ethniques. Lingerie et prêt-à-porter ont pris une place toujours grandissante.



Voici de retour le lapin de Pâques couronné empereur par Philippe Ferrandis. Mon périple peut s'achever.








Philippe Ferrandis est un bijoutier français qui a créé pendant longtemps pour de grands couturiers comme Nina Ricci et Givenchy avant d'ouvrir ses propres boutiques. Il travaille en France, multiplie les sources d'inspiration et se définit davantage comme parurier que comme bijoutier fantaisie...


la fantaisie qui, selon Alfred de Musset, est la forme la plus périlleuse du talent.

lundi 24 mars 2008

SOUVENIR DE LA NOUVELLE-ORLEANS

J’avais envie de raconter un jour mon périple en Louisiane mais je ne pensais pas le faire aussi vite. Sachant que Marie-A projette d’y aller bientôt, que Sylvie R a moult souvenirs d’un séjour sur place, et que plusieurs votes se sont portés sur le sujet, je vais secouer plus tôt que prévu la poussière de ma mémoire.

La Nouvelle-Orléans était une des étapes de la grande boucle que j’avais pu combiner grâce au Pass TWA, un billet avec lequel on pouvait prendre l’avion autant de fois qu’on le voulait, jusqu’à revenir à son point de départ. Attention je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans … et ne m’en veuillez pas de mes extases. Disney ne s’était pas encore implanté en région parisienne. Il n’y avait pas plus de 3 chaînes de télévision. Internet était encore ultra confidentiel (créé en 1972, ouvert au commercial dans les années 90). Le dollar valait 4 francs, ce qui rendait la vie très abordable outre-atlantique.

Nous dépliions la carte des USA tous les 4-5 jours pour élire le point de chute suivant. Je crois que l'étape à la Nouvelle-Orléans se situe juste après Chicago. On a pu y apprécier le fabuleux aquarium et nous gaver de pizzas. Aucun endroit au monde ne me semble avoir un savoir-faire supérieur aux cuisiniers italiens de Chicago pour réussir d’épaisses pizzas croustillantes dont de pâles imitations ont récemment fini par traverser l’océan pour s’échouer dans les hypermarchés européens.

Nous vivions dans une constante improvisation en suivant au pied de la lettre les préconisations d’un guide de voyage que j’ai malencontreusement fini par égarer. Je n’ai jamais trouvé mieux ni plus efficace, n’en déplaise au super Guide du Routard, qui est un peu complexe à lire en diagonale. Le mien, synthétique, s’articulait autour de quelques chapitres récapitulant ville par ville, « tout ce que le monde visite ou fait à … et que vous pouvez éviter », « tout ce que le monde visite ou fait à … et qu’il ne faut rater sous aucun prétexte », « tout ce que personne ne pense à visiter ou à faire à … et qu’il serait dommage de rater». J’y ai trouvé les meilleurs plans en termes de monuments, d’hébergement, de cuisine, de sorties, de boutiques pour faire le maximum de choses dans un minimum de temps et avec un minimum de billets verts.

Nous arrivâmes de nuit à New Orleans. Suivant l’astuce décrite par le guide nous sommes montés dans une navette spéciale desservant les principaux hôtels, sauf qu’on n’avait réservé nulle part. Je voulais au moins voir la façade du bâtiment avant de prendre une décision. Dans l’idéal un immeuble de style colonial rappelant la plantation de Tara d’Autant en emporte le vent.

Le chauffeur essaya de nous convaincre de téléphoner d’abord et de prendre la navette suivante. Il ne trouvait pas l’idée raisonnable à cause du climat, ce que j’aurais admis si on avait été en journée, mais la nuit … et il renchérissait que la ville était trop dangereuse pour qu’un couple de touristes y marche à pieds sans point de chute. Mais impossible n’est pas français, et je me cramponnais à mon rêve.

Après les haltes dans les grands hôtels classiques et ultra touristiques, il accepta de nous laisser dans le cœur historique, dit Quartier Français. Nous nous retrouvâmes tous les trois (le chauffeur et nous) sur le trottoir. Il ouvrit le coffre, sortit nos valises, repartit en nous lançant bonne chance !

Nous avions déjà compris l’ampleur de notre erreur : nous ne tiendrions pas 5 minutes. Trouver une chambre relevait de l’extrême urgence. A cet instant j’ai songé que l’enfer serait plus frais que la nuit tropicale humide new orléanaise. Nous dégoulinions de partout et peinaient à respirer.

Un panneau « chambre climatisée à louer » clignotait sur la grille de la maison d’un particulier. Nous avons sonné et conclu un accord immédiat sans devoir vendre notre royaume pour de la fraîcheur. Parce qu’on était dans la basse saison touristique et que la propriétaire, à cette heure avancée de la nuit, se désespérait de trouver acquéreur. Elle soldait donc la chambre !

J’ai compris depuis combien il était illusoire de chercher à enseigner la géographie dans les livres (ce que je suis en train de faire malgré tout en essayant de vous faire vivre mon expérience, comme quoi la nature humaine n’est pas à un paradoxe près)

Cela me donne l'idée de vous soumettre une suggestion : à l’heure où on débat d’une réforme de l’Education nationale avec la suppression du samedi matin, pourquoi ne pas utiliser une partie du quota d’heures dégagées pour faire un voyage d’étude annuel adapté à l’âge des élèves et au programme de géographie de l’année ? Des amis bien intentionnés avancent le nombre de 60 heures qui pourraient se libérer. Ce serait bien suffisant pour caser quelques jours de travaux réellement pratiques !

Pour le financement, l’hébergement, l’organisation … il y a autant de solutions à imaginer que de questions.

Nous avons du nous acclimater à la température et surtout au degré d’hygrométrie puisque j’ai des souvenirs de balades nocturnes dans la ville. Mais je me souviens qu’en plein midi on réfléchissait à l’intérêt de traverser la rue, préférant raser les murs coté ombre. Nous n'entreprenions la traversée qu'en cas de vraie nécessité.

Le second cliché qui me revient en mémoire est la découverte du brunch. C’est là, je crois que j’y ai pris goût. Dans une ravissante maison où j’ai dégusté dans un recueillement absolu des œufs Bénédict. Peut-être était-ce la Cour des deux Sœurs, célèbre pour son jazz brunch quotidien dont on peut consulter le menu en version française sur leur site.

Peut-être pas, en tout cas cela y ressemble. Et le lien Internet vous permet de vous faire une opinion.

Je me souviens aussi de petits déjeuners plus simples, autour d’une sorte de porridge qui remplissait l’estomac jusqu’au soir, de french toasts, qui sont là-bas l’équivalent de notre pain perdu et de pâtisseries avec des noix de pécan.

Je crois avoir mangé des crevettes en pleine rue, en écoutant un saxo jouer un air de jazz, en suivant des orchestres de rue en pleine nuit. J'ai regardé des peintures accrochées sur les grilles de Jackson Square en pensant à Montmartre. J’ai souri en découvrant la Blacksmith Shop sur Bourbon Street, une très vieille maison de bois et de torchis, restée telle qu’à l’époque on ne sait comment. Cette ancienne forge est maintenant un bar. J’ai aussi admiré les balcons en fer forgé des anciennes demeures créoles et leurs patios fleuris.

J’ai vogué sur le Mississipi à bord d’un ferry qui fait la navette d’une rive à l’autre. Cela n’avait pas le charme d’un bateau à aubes mais j’étais satisfaite de traverser le troisième plus grand fleuve du monde.

Je n'ai pas rencontré de crocodile au cours de ce périple mais j'aurai bientôt l'occasion de vous raconter où je me suis trouvée nez à nez avec ce drôle d'animal. Et de partager avec vous des recettes inspirées de la cuisine que j'ai eu le bonheur de goûter là-bas et que j'ai imaginées ces derniers jours.

L'ECHARPE FEUILLE, expliquée pas à pas

Je la dédie à Marie B. qui me l'a demandée. Mais je dois en premier lieu remercier globalement les bloggeuses qui m'ont redonné une terrible envie de tricoter, il y a un an, particulièrement Marie S. dont j'avais découvert par hasard le blog Journal de Marie. Au même moment elle migrait sur un nouveau blog que je consulte régulièrement Pièce montée des petits jours. Dans son billet du 20 mars elle interroge le monde des tricoteuses à propos d'un projet de lancement d'un "webzine" de tricot en français. N'hésitez pas à y donner votre avis.


Je choisis un fil qui a un rendu fausse fourrure, très léger, et une pelote de 50 grammes suffit, pourvu de ne pas tricoter très large. Le seul ennui est que ce fil étant large et frangé il est impossible de récupérer une maille qu'on aurait laissé glisser. Il faut donc être très concentré. Mais vous pouvez -avec la même méthode" faire vos armes avec une laine simple. J'emploie des aiguilles en plastique, qui ont un peu de souplesse, en taille 6. Mais c'est dépendant de la grosseur du fil. Il faudra une paire d'aiguilles plus une troisième, plus fine. Le tricot est fait au point mousse (tout à l'endroit) sauf indication contraire.


Monter 2 mailles

1er rang : tricoter 1 maille, augmenter 1 maille endroit, tricoter 1 maille endroit
(vous avez 3 mailles sur l'aiguille)

2eme rang : tricoter 1 maille, augmenter 1 maille, tricoter endroit jusqu'à la fin du rang


Continuer les augmentations jusqu'à la largeur voulue en terminant avec un nombre pair (parce qu'on devra plus tard séparer le travail en deux parties qu'on tricotera l'une après l'autre).

En général je vais jusqu'à 20.

Faire 5 rangs au points mousse

Voilà maintenant l'étape cruciale de la séparation.

Tricoter la première maille avec l'aiguille habituelle, mettre en attente la 2ème maille sur une autre aiguille (la troisième), tricoter la maille suivante, mettre en attente la 4ème maille ... et ainsi de suite jusqu'au bout du rang.Théoriquement vous avez 10 mailles tricotées en mousse et 10 mailles sur l'aiguille auxiliaire, derrière.

Je vous conseille d'utiliser comme troisième aiguille une aiguille plus fine, très souple et de couleur vive pour bien repérer les mailles. Il faut être très concentré.

Travailler en côtes 1/1 sur la moitié des mailles (donc les 10 premières) pendant 5 à 8 cm, "c'est vous qui voyez..." Sur la photo ci-dessous je trouve que cela "suffit" comme hauteur. Vous remarquerez que les mailles se détachent peu les unes des autres. A ce stade, si vous perdez une maille. Il faut revenir à la case départ. Sans repentir possible. (J'emprunte le mot repentir au domaine de la peinture lorsque le peintre corrige son tableau en le modifiant, ce qui est facile avec la peinture à l'huile mais impossible d'ailleurs avec l'aquarelle)

Reprendre les mailles en attente sur la troisième aiguille (rose sur la photo) et tricoter 5 à 8 cm en côtes 1/1. Sans compter les rangs on essaie de faire autant que pour le premier pan.

Lorsque vous avez terminé les 2 côtés, reprendre toutes les mailles sur une seule aiguille en piochant alternativement d'une aiguille à l'autre comme lorsque vous les avez séparées pour récupérer les 20 mailles dans l'ordre initial au point mousse. Vous obtiendrez une sorte de "tunnel" que l'on distingue sur les photos des écharpes bleues parce que j'ai glissé un papier à l'intérieur.








Continuer au point mousse selon la longueur voulue (environ 45 – 50 cm)

On fera alors la partie qui glissera dans le tunnel quand on portera l'écharpe autour du cou. On va devoir rétrécir l'écharpe de moitié. Pour cela on tricoter en côtes 1/1 en prenant 2 mailles à la fois ce qui diminue le nombre total de moitié. Vous devez avoir ici 10 mailles.

Continuer en côtes 1/1 pendant 5 à 8 cm, comme précédemment.
Ensuite on
augmentera 1 maille dans chacune des mailles sur tout un rang pour revenir à 20 mailles.
Tricoter 5 rangs au point mousse.

On commence alors à faire le second bout de la feuille en rétrécissant les rangs de la manière suivante : tricoter 1 maille endroit, 2 mailles ensemble, poursuivre à l'endroit jusqu'à la fin du rang.


Rang suivant : tricoter 1 maille endroit, 1 surjet simple(glisser 1 maille, tricoter 1 maille endroit, glisser la maille par dessus la maille tricotée) et le reste à l'endroit jusqu'à la fin du rang.


Répéter ces 2 rangs jusqu'à ce qu'il vous reste 2 mailles sur l'aiguille et fermer en les tricotant ensemble.

samedi 22 mars 2008

ENVIE D'ANDRINOPLE

En attendant de dépouiller le vote et parce que j'avais encore l'esprit imprégné de tous les tons de rouge qui m'ont séduite au Musée des Arts Décoratifs (exposition Aussi Rouge que possible) je n'ai pas résisté à cuisiner un dessert dans cette gamme de couleurs.

Cramoisi
, alizarine, ocre, brique, garance, pourpre, feu, corail, cinabre, magenta ... sont tous des nuances de rouge. J'aurai l'occasion de remettre le sujet sur le tapis en faisant un compte-rendu de ma visite. En attendant j'emprunterai le rouge andrinople des premiers ... tapis turcs.


J'avais dans mon placard des fraises Tagada ... ces bonbons bientôt aussi légendaires que le roudoudou ou le mistral gagnant. J'avais aussi des perles du Japon (autrement dit du tapioca). Et puis j'avais ramené du thé rouge Métis de chez Mariage frères (qui au passage n'est pas du thé mais une plante proche donc n'est pas un excitant).

Le principe consiste à faire cuire les perles dans du lait sucré en y infusant le thé (vous pouvez oublier le thé si vous n'en avez pas sous la main ce sera quand même bon).

Hors du feu on ajoute les fraises Tagada coupées avec une paire de ciseaux. Elles vont petit à petit fondre dans la préparation qui sera crémeuse. On laisse refroidir. C'est à la fois joli et bon : on dirait du caviar rose et parfumé.

Le problème c'est que c'était si alléchant que je n'ai pas pu attendre pour consommer. Sitôt la photo prise, j'ai contourné la difficulté en ajoutant une boule de glace à la framboise, ce qui a permis d'accélérer le refroidissement sans dénaturer le goût.

Vous ferez à votre guise !

dimanche 16 mars 2008

NOUVELLES ELECTIONS

RETOUR AUX URNES !

Plus je reçois des remarques encourageantes plus la pression devient forte. Je ne voudrais pas décevoir le petit lectorat dont le blog bénéficie. J'ai plusieurs articles "sur le feu" mais il y a encore un peu de travail autour avant qu'ils soient publiables.

Parce que (vous commencez à me connaître) je n'écris pas à la va-vite.

Puisque vous avez pris l'habitude de voter ... continuez !

Donnez-moi vos préférences et j'établirai la liste des priorités.

Voici le choix qui vous est proposé :






1 Les animaux au secours de la mode












2 Un amour de gâteau




3
Souvenirs de la Nouvelle-Orléans









4 Brunch au Murano














5
L.B., la femme araignée





6 Des fleurs à la mode



7 L'écharpe feuille expliquée pas à pas8 Promenade à Nancy












PS : J'ai pratiquement fini par écrire les billets annoncés. Vous lirez :
Restent le brunch au Murano (faudrait peut-être que j'y retourne une troisième fois pour confirmer mon avis, non ?) et les explications pour tricoter des fleurs (les vraies dans le jardin sont si belles, est-ce bien urgent ?)

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