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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mardi 31 août 2021

France, film de Bruno Dumont, avec Léa Seydoux dans le rôle-titre

France est le genre de films sur lequel il est difficile de poser une opinion définitive.

Bruno Dumont a-t-il voulu dénoncer la manipulation des émotions des spectateurs par des médias sans scrupules, essentiellement la télévision, ou a-t-il cherché à démontrer la fragilité d’une journaliste pourtant aguerrie à tous les théâtres d’opération ? La réponse est peut-être à chercher dans le titre définitif du film qui initialement était inspiré de Par ce demi-clair matin de Charles Péguy.

France de Meurs (Léa Seydoux) est une journaliste superstar pour une chaîne de télévision en continu. Elle est mariée à Fred de Meurs (Benjamin Biolay), écrivain en manque de succès, alors qu'elle est au sommet d'une célébrité qui lui assure reconnaissance et capital de sympathie auprès du grand public.

Le film commence devant l’Elysée et se poursuit dans le salon de réception, lors d'une conférence de presse d’Emmanuel Macron qui semble dialoguer avec les protagonistes. Mais le générique de fin précisera que le président de la République n'a pas participé au tournage du film et que cette séquence a été réalisée grâce à un montage d'images d'archives. Action … vérité, la caméra tourne autour de ce sujet.

On ne perçoit pas de pression de la part de la direction de la chaîne justifiant la surenchère à laquelle Lou (Blanche Gardin) pousse sa pouliche. On ne connait de celle-ci que son prénom, évoquant l'animal et confirmant l'ambiguïté de sa position auprès de France, oscillant entre assistante, productrice, coach et gourou, à la limite d’être une amie, plutôt sincère d’ailleurs tant ses objectifs sont clairement affichés. On ne peut pas dire qu’elle manipule ou harcèle France qui agit en toute liberté, au sein d’une équipe plutôt soudée.
Le tandem interroge néanmoins. Les motivations de Lou sont opaques. Cherche-t-elle la gloire par personne interposée ? A-t-elle des comptes à régler avec l’autorité ?

Celles de France ne sont pas plus claires. Vue de loin sa vie semble idéale, dans l’appartement-écrin dont elle est le bijou chatoyant. La décoration est ultra contemporaine, avec des plafonds étonnamment noir brillant et des murs lambrissés recouverts de tapisseries anciennes. L’espace est vaste, permettant l’exhibition de sculptures démesurées et de bouquets volumineux composés de fleurs exotiques bien plus originales que l’orchidée comme l’Etlingera Elatior dite rose de porcelaine, ou le Zingiber Spectabile dont la hampe florale ressemble à un nid d’abeille en velours rouge sang.

L’ensemble est d’une sophistication extrême. France apparaît elle-même comme une fleur dans ses vêtements aux couleurs saturées, contrastant avec un visage d’une pâleur presque maladive. Cette femme semble se fondre dans chaque décor (mention spéciale à Erwan Le Gal qui les a choisis et traités), en treillis de camouflage pour filmer la résistance dans un village en ruines, en bleu électrique ou rouge sur le fond jaune vif du studio, en fourreau blanc dans un dîner de charité, en noir et blanc dans un paysage de montagne… les costumes de Alexandra Charles sont toujours en adéquation avec le décor, jusqu’à cette veste en vinyle constellée de petites fleurs, en accord avec les chrysanthèmes des jardinières accrochées devant la fontaine Médicis du Jardin du Luxembourg. A l’inverse, Lou est d’une banalité sobre, en jean et caban noir.
France est une femme-caméléon, maternelle quoique maladroite, sportive sans pratiquer le moindre sport, mariée sans être amoureuse. Elle ne joue pas la comédie et pourtant ses reportages sont des fictions.
Le film interroge donc sur les apparences, lesquelles sont trompeuses. On le sait depuis la nuit des temps mais peut-être qu’à force de triturer la réalité comme si elle était l’argile de la fiction le monde réel serait devenu un monde parallèle. La poupée de porcelaine a bien un coeur et celui-ci se brise plusieurs fois. La première suite à un accident dont elle se reconnaît entièrement responsable, la deuxième par son mari qui la méprise, la troisième par un amant tricheur, et enfin par la vie qui va lui retirer son bien le plus précieux,mais je vous le laisse découvrir.

Sa vie idéale d’icône se lézarde donc au fil de séquences d’une violence sournoise. France, dont le prénom à lui seul mériterait une analyse, ne crie pas (ou très peu) et ne fait pas de crise d’hystérie. Son visage est semblable au masque des statues (on n’oublie pas que Bruno Dumont est le réalisateur d’une Jeanne d’Arc, film pour lequel Christophe avait déjà composé la musique). Seuls ses yeux laissent échapper l’émotion. Il faut admettre qu’elle pleure admirablement (je l’écris sans ironie) et de toutes les manières possibles, discrètement, dignement, en retenant ses pleurs ou à gros sanglots. Il est intéressant que le réalisateur ait choisi ce mode d’expression sans suggérer que ses larmes puissent être de crocodile.
Un des sujets du film concerne ainsi la sincérité. Celle des rapports familiaux quand son fils, pas encore ado, la défie, que son mari la méprise, sans aucune reconnaissance pour celle qui assure le luxe du foyer et lui permet de vivre de son orgueilleuse quête de notoriété en souhaitant devenir écrivain. Celle des rapports amoureux quand son amant la trahit ou cherche à la convaincre de ses sentiments, Et sa propre sincérité envers les personnes qu’elle interviewe et montre à l’antenne. Elle semble libre mais elle est l’outil d’un système médiatique destiné à faire du buzz.

A chaque revers de médaille, France tentera de faire face, en prodiguant de l’empathie, en offrant une compensation financière, en se confiant à un psychanalyste, en suivant une cure dans une clinique spécialisée … puis en reprenant ce travail qui est ce qu’elle sait faire de mieux et qu’elle recommence à l’identique.

Ce portrait de femme pourrait être très réussi s’il n’était pas si long à se déployer. Le film dure 2 heures 13 et je trouve qu’il aurait gagné à être monté de manière plus resserée. Les plans sur les larmes de l’actrice, silencieuseuses où bruyantes, discrètes ou abondantes, limpides ou troubles … dont il y aurait toute une typologie à dresser même si je reconnais que Léa Seydoux pleure divinement ont fini par me mettre mal à l’aise, jusqu’à oublier que c’était une fiction. Je me suis prise de compassion pour ce qu’elle symbolise, ces personnes prises au piège des conventions où la représentation de l’évènement compte plus que l’évènement lui-même.

Comme si la vérité était davantage représenté au cinéma qui pourtant ne triche pas en la promettant. C’est bien le paradoxe que Bruno Dumont cherchait à démontrer. Alors, disons que le pari est gagné !

France, dixième long-métrage de Bruno Dumont, avec Léa Seydoux, Blanche Gardin, Benjamin Biolay …En salles depuis le 25 août 2021
Présenté en juillet dernier lors du 74ème Festival de Cannes en Sélection officielle.

samedi 28 août 2021

Gelée, confiture ou même coulis de mûres

Personne n’aime les ronces. Tout le monde adore les mûres. Il faut bien supporter les unes avant d’avoir le bénéfice des secondes.
Les buissons prospèrent sur une grande partie de l’île d’Oléron et je me suis engagée à une cueillette en bordure de marais. C’est la fin de la saison. Les fruits sont un peu rachitiques. Ceci explique-t-il cela ou bien est-ce parce que j’ai sous-estimé le temps de cuisson … toujours est-il que mes pots, une fois refroidis, révèlent un contenu plus proche du coulis que de la gelée. Je pourrais refaire bouillonner un quart d’heure mais c’est si bon (peut-être même meilleur) avec une faisselle ou sur une boule de sorbet à la poire que nous allons les consommer tel que.
Le mode opératoire consiste à d’abord laver les fruits pour les débarrasser des petites bestioles et des sortes de poils qui recouvrent les baies. Ensuite on couvre d’eau froide et on laisse attendrir toute une nuit.
  
Le lendemain, on passe au presse-purée pour éliminer les pépins. L’opération peut prendre plusieurs quarts d’heure. Puis on ajoute le sucre dans la proportion de 800 grammes pour un kilo de fruits et un jus de citron. On cuit ensuite à petits bouillons jusqu’à obtenir un nappage sur une soucoupe.

Les puristes pèsent les fruits avant de les couvrir d’eau. Et surtout ils ne jettent pas ce liquide de trempage. Mais j’avais une telle quantité (et pas assez de bocaux) que je ne l’ai pas conservé. J’ai donc repesé ensuite la quantité que j’allais cuire avant d’y incorporer une dose de sucre adéquate sinon le résultat aurait été trop fort en sucre. J’ai pensé que ma façon de faire allait m’assurer une confiture plus épaisse mais peut-être n’ai-je pas assez cuit. C’est difficile d’apprécier pour une première fois. On apprend de ses expériences successives.
Mon conseil serait tout de même de ne pas dépasser le poids initial d’un kilo de fruits (alors que j’en avais cueilli 2 kilos 500) de manière à ne pas être obligé de sacrifier ce jus qui était fort odorant et sans doute riche en pectine.

dimanche 22 août 2021

907 fois Camille de Julien Dufresne-Lamy

Il y a beaucoup de chiffres dans le dernier livre de Julien Dufresne-Lamy. A commencer par le titre 907 fois Camille qui est énigmatique et pourtant aussi simple que la solution d’une devinette.

Une fois découverte (p. 197 si vraiment vous ne pouvez pas tenir jusque là) la réponse sera d’une limpidité exemplaire.

Julien c’est l’auteur de Mon père, ma mère, mes tremblements de terre. Ce roman m’avait cueillie et enthousiasmée.

907 fois Camille est très différent, et pourtant on retrouve la politesse des mots, son sens de la précision et quelque chose qui a à voir avec la délicatesse. L’auteur va crouler sous les demandes de biographie après celle-ci. Je serais éditeur je l’embaucherais comme nègre (même si j’imagine qu’il refuserait).

« Camille naît le 7 octobre 1987 dans le 14e arrondissement de Paris et tout de suite, elle a côtoyé l’impossible. Camille est la fille de Marie, une femme grande, souriante, fragile et de Dominique alias Dodo, un homme grandiloquent et imprévisible qui aime à se faire appeler la Saumure, et qui doit sa célébrité médiatique à ce qu’on appela l’affaire DSK ».

On est souvent dans le fait divers, mais aussi dans le conte, tout au fil de cette biographie qui ne se présente pas tout à fait comme telle. En tout cas on est avide de lire la suite, persuadé qu’il va se passer « quelque chose ». Je déguste et je me prends au jeu de cette attente. Je m’amuse de constater la déception de l’auteur lorsqu’il découvre les gaufres Meert dont on lui a trop vanté le mérite (p. 206). J’ai vécu pareille sensation.

La vérité n’est pas là où on s’attend à la trouver. Le récit est intime, mais pas trop dira Camille (p. 227) aujourd’hui trentenaire. Les révélations concernent surtout l’acte d’écrire et le rôle de l’écriture dans la construction d’un personnage, de fiction ou bien réel. Avec la lancinante interrogation de savoir si avoir un père est oui ou non indispensable pour se construire soi-même, ce qui fait écho d’ailleurs à son précédent ouvrage. On se surprend à relire plusieurs fois un passage tant l’analyse est fine.

Et quand l’auteur s’identifie au sujet il a (p. 167) l’élégance d’inviter Modiano à se prononcer. Il n’hésite pas à convoquer d’autres écrivains dès que nécessaire.

Le rapport à la chronologie est inhabituel car les incursions ne sont pas des flashbacks mais des instants de la vie présente.

Il est aussi question d’amour. Mais quand on aime, a-t-on besoin de compter ? Et a-t-on besoin de preuve (s) d’amour ? A ce titre la fin est une démonstration digne du meilleur des scénarios.

907 fois Camille de Julien Dufresne-Lamy, Plon, en librairie depuis le 18 août 2021

vendredi 20 août 2021

Comment faire une églade en sécurité

L’été s’est la pleine saison des moules, dont on peut se régaler en les cuisant à la marinière, comme je l’expliquais ici, ou en mouclade. Dans ce cas, on retire une de leurs coquilles après cuisson et on les sert à l’assiette, nappées d’une sauce à base de curry et de safran que les cuisiniers charentais ont appris à concocter à partir des épices que les négociants ramenaient de leurs expéditions maritimes à leur retour au port de La Rochelle.

Il existe une autre manière de les consommer, typiquement charentaise, en faisant une éclade, comme on dit sur le continent, ou une églade, comme on la nomme sur Oléron.

Les restaurants ont des espaces dédiés à ce type de cuisson qu’ils recommencent à utiliser car l
es confinements successifs ont drastiquement réduit ce qui est une véritable institution très pratiquée, à l’occasion de la moindre fête de village.

vendredi 13 août 2021

Dans ce monde ou dans l'Autre de Catherine Locandro

Le résumé ne m’avait pas « accrochée ». Sans doute parce que j’avais lu peu de temps auparavant l’excellent premier roman de Bénie soit Sixtine de Maylis Adhémar et que je me souvenais parfaitement du choc du film Les éblouis de Sarah Suco. J’ai donc pris mon temps et je dois dire que les premières pages de Dans ce monde ou dans l’Autre ne m’ont pas convaincues. J’ai poursuivi parce que j’ai lu plusieurs livres de Catherine Locandro et que je n’ai jamais été déçue.

Les chapitres suivants m’ont récompensée. J’ai découvert un livre dont les personnages sont très touchant d’humanité. Le thème de la dérive sectaire est admirablement traité du point de vue psychologique, sans insister trop lourdement sur ce qui est pathologique tout en n’ignorant rien des risques.

L’auteure s’est sans doute documentée avec précision car elle décrit la reconstruction avec une rare justesse. La peur de l’inconnu est parfaitement décryptée (p. 56). Il faut des mois avant de guérir des déséquilibres émotionnels et affectifs, retrouver suffisamment de confiance en soi, sortir du repli sur soi et parvenir à se lier de nouveau. Tout ce qui est mentionné à propos du stress post-traumatique consécutif à un séjour sous emprise est justifié, ce qui fait que ce livre est tout à fait recommandable pour un lectorat d’adolescents.

Les relations entre les personnages sont suffisamment développées pour qu’on n’ait pas le sentiment de lire uniquement le témoignage d’une rescapée. Les faits nous sont relatés par un article du Dauphiné Libéré – Édition Drôme / Ardèche Sud, le 28/05/2019 : 
Les forces de police, alertées sur des dérives sectaires, ont dû intervenir hier dans la vallée de la Volane, au lieu-dit Le Hameau. Sur les trente-cinq habitants et membres de la « Nouvelle Arche », trente-quatre, parmi lesquels le gourou et vingt et un enfants, ont été portés disparus. Ne restait sur place qu’une adolescente : dans un état de santé critique, elle serait restée enfermée plusieurs jours sans nourriture dans la salle dite « de Purification ». 

Abigaëlle se réveille la veille de ses 15 ans à l’hôpital, loin de ceux qu’elle considère encore comme « les siens », entourée de « Rampants ». A son chevet, une infirmière, un psychologue er une policière spécialisés dans ce genre d’affaires vont aider la jeune fille à mettre en mots ce qu’elle a vécu, et faire avancer l’enquête. Le lecteur est tout autant impatient qu’elle de savoir si son amie Appeline est encore vivante, dans ce mondé-ci ou dans l’Autre …
La couverture est onirique, tout à fait évocatrice des deux mondes qui s’opposent. On remarque tout au long de la narration des indices dont la discrétion correspond à la lenteur d’une enquête délicate où le respect de la personnalité d’Abigaëlle est essentiel. L’histoire nous est racontée du point de vue d’une adolescente intelligente, qui dispose intuitivement des clés pour comprendre une réalité qu’elle peine légitimement à accepter. On oublie vite qu’on a un roman entre les mains.

Et qui plus est, on a envie de se plonger (ou de relire) dans les recommandations de lecture qui sont faites au fil des pages.

Dans ce monde ou dans l'Autre de Catherine Locandro, Albin Michel, en librairie depuis le 5 mai 2021
À partir de 13 ans

mercredi 11 août 2021

Ineffaçables de Clarence Pitz

J'avais lu Le crépuscule des éléphants de Guillaume Ramezi publié chez Phénix noir et j'avais reçu Ineffaçables, que je n'avais pas sollicité. J’ai profité du calme du mois d’août pour le lire car ses quelque 600 pages m’auraient effrayée en temps normal. Surtout que je en suis pas très fan du genre policier.

Je dois dire que cela se lit « bien ». Je mets le mot entre guillemets étant donné l’horreur des situations imaginées par les criminels et qui ne sont supportables que parce que nous sommes dans l’univers du roman.
Au lendemain de la vague d’attentats de 2016, des fresques pornographiques apparaissent sur les façades des quartiers populaires de Bruxelles et secouent l’opinion publique.

Épaulé par Fred Boland, jeune recrue immature, l’inspecteur Karel Jacobs est parallèlement confronté à une série de crimes sexuels d’une perversité sans nom. Les sévices s’enchaînent mais les victimes ne se ressemblent pas. Et le duo est rapidement dépassé par une enquête pavée de violence qui l’emmène dans les recoins sensibles de la ville. Samira, jeune mineure émancipée est retrouvée violée en plein coeur de Molenbeek. Sa route croise le chemin de Virgile Plisson, flic infirme relégué à la paperasserie et ancien membre de la cellule tag, prêt à tout pour reprendre du service.

Du folklore estudiantin aux codes du street art, Clarence Pitz nous emmène dans les profondeurs de Bruxelles à travers un thriller rythmé et immersif basé sur un fait divers attesté, celui des fresques clandestines de Bruxelles.
Je comprends tout à fait que l’auteure ait reçu plusieurs prix, Mordus de Thrillers 2020 et le Prix Sang Pour Sang Thriller du Salon de Longperrier 2020. Elle a eu l’excellente idée de combiner la réalité, car les fresques qui constituent les messages de ses personnages principaux existent bel et bien, avec le fruit de son imagination débordante. Le résultat est forcément haletant.

Elle m’a donné envie aussi d’en apprendre davantage sur l’univers du graff. J’ai apprécié de trouver sous sa plume la référence à Philippe Pasqua (p. 481) que j’ai eu la chance de rencontrer et dont je sais combien il cherche à secouer les normes.

Ajoutez à cela des policiers au caractère particulier : Fred, un novice qui apprend vite, Karel, un policier hyper-impliqué qui fait passer son travail avant sa vie de famille, Virgile le placardisé qui va revenir sur le devant des scènes de crime en raison de ses connaissances dans l’univers des murals, Marcel le chef de service tire-au-flanc dont le seul mérite est de laisser carte blanche à son équipe,

On s’attache à ce quatuor un peu bancal qui fait avancer l’enquête par secousses jusqu’au final en apothéose. Les dialogues sont savoureusement ponctués de termes empruntés au parler belge.

Le titre Ineffaçables, fait allusion à l’acceptation des fresques qui participent à la célébrité de Bruxelles mais aussi à la mémoire de crimes anciens par des victimes assoiffées de justice. 600 pages ne sont pas de trop pour découvrir de qui il s’agit.

Il est évident qu’un tel ouvrage motive à partir à la découverte de la capitale belge en levant le nez.

Initialement fondée en 2008, la maison d’édition belge de renommée internationale a commencé en publiant des ouvrages couvrant différents sujets des sciences métaphysiques chinoises (Feng Shui, BaZi, Yi Jing, Astrologie Chinoise,...) du Bouddhisme, du Taoïsme etc. les Editions IFS ont ainsi déjà plus de 100 ouvrages à leur actif.

Dix ans après leur lancement, et à l’occasion d’une réorganisation la maison se rassemble autour de deux grandes collections distinctes :
« Phénix Blanc » consacré à la métaphysique asiatique, la lumière, le taoïsme, le bouddhisme, le bien-être, etc. Et « Phénix Noir » pour le mystère, l’obscurité, le suspens, la littérature noire, … où Clarence Pitz a désormais sa place.

Ineffaçables de Clarence Pitz, Phénix noir, en librairie depuis le 21 avril 2021

lundi 9 août 2021

Lasagnes de courgettes à la toulousaine en cocotte (Mathon)

Il y a quelques jours que j'ai présenté mon nouvel ustensile fétiche, une cocotte Mathon. Je l'ai vite utilisée de nouveau pour accompagner un barbecue avec une énorme marmite de légumes du soleil.

J'étais tellement concentrée sur le résultat que j'en ai oublié de prendre des photos au fur et à mesure. J'ai pensé que je le ferai au moment de servir. Mais quand j'ai soulevé le couvercle, cela embaumait tant que les assiettes se sont tendues et que j'ai encore une fois oublié de dégainer l'appareil photo.

J'avais utilisé des oignons, revenus dans l'huile d’olive, saupoudrés de cumin, lavant d'ajouter l’équivalent d’une aubergine en dés, huit saucisses de Toulouse dorées dans le fond en quelques minutes, et plus tard, une boite de conserve de pulpe de tomates, de l'ail, avant de poser sur le dessus les tranches des aubergines restantes puis des courgettes rondes du jardin, coupées comme les pommes qu’on veut faire cuire Tatin.

Pour finir il y eut une grosse tomate sans la peau (grâce à l'épluche-légumes Microplane). Ne restait qu'à glisser quelques rameaux d’origan.

Cuisson une heure trente. J'ai ensuite laissé refroidir (façon de parler) en plaçant la cocotte jusqu'au lendemain dans le four chaud dans lequel j'avais cuit une tarte aux pommes. Le résultat était superbe à voir. Dommage de n'avoir pas la moindre preuve photographique.

On va penser que je suis de parti pris mais il me semble que ma nouvelle cocotte Mathon a quelque chose de magique. Les légumes ne s'étaient pas du tout transformés en purée malgré une cuisson de plusieurs heures. Ils étaient comme confits et absolument délicieux. Ne restèrent à la fin du barbecue qu'un fond de sauce et quelques saucisses de Toulouse.

Alors j'ai décidé de vérifier cette propriété en accommodant les restes avec des tranches de courgettes posées en lasagnes sur quelques oignons rôtis dans l'huile d'olive. Bien sûr les tranches ont été "revenues" dans la cocotte avant d'être posées sur les oignons. Et cette fois je n'ai pas oublié de photographier.

jeudi 5 août 2021

Le gâteau au chocolat indémoulable surperbon

C’est parfois un challenge de faire un gâteau qui réponde à plusieurs contraintes. Je voulais faire plaisir à ma fille (qui venait en France pour un court séjour après des années d’éloignement) avec un dessert au chocolat qui soit moelleux.

Je tenais à le servir avec une crème anglaise et je ne voulais pas forcer sur les oeufs. Et j’avais envie d’utiliser de la farine de souchet tout en sachant qu’il ne faut pas l’employer seule.

Je me souvenais d'une recette d’un gâteau sans oeufs, que Cyril Lignac avait réalisé pour Tous en cuisine sur M6 pendant le confinement.

J’ai décidé de doubler les proportions en les adaptant  et je les donne en fin d’article. J’ai diminué la quantité de poudre d’amandes parce que la farine de souchet a un peu le même aspect et j’ai diminué aussi celle de sucre puisque cette farine a un pouvoir sucrant.

mercredi 4 août 2021

Rien n'est écrit de Sandrine Catalan-Massé

Ne me reprochez pas de spoiler ! Le résumé de la quatrième de couverture s’y emploie :
Daisy, actrice au sommet de la gloire, quitte Paris pour s'installer près de Montpellier avec sa tribu : son fils de dix ans, Joseph, son mari, Raphaël, la gouvernante, Filipa, et sa fille, Louise, sans oublier Hubert, leur chien aveugle. S'annonce alors le temps des jeux dans le sable, des soirées en bord de mer, à regarder grandir Joseph. Mais c'est sans compter avec un coup du sort : une maladie foudroyante frappe Daisy, qui déploie ses dernières forces pour trouver le moyen le plus ingénieux de rester en lien avec son fils, bientôt orphelin, par-delà la séparation.
Evidemment l’ouvrage est répertorié dans la catégorie feel-good. Je l’ai plutôt considéré comme donneur de leçon, et je ne le mentionne pas de manière péjorative. 

En effet, le livre est bien écrit et se lit agréablement et je ne doute pas de la sincérité de Sandrine Catalan-Massé à vouloir délivrer un message positif vantant la puissance de la résilience. Mais ce n’est plus un scoop. Et j’ai été relativement dérangée par le côté bien-pensant qui suinte constamment, y compris dans des situations que l’on pourrait estimer sujettes à caution. Le personnage principal accorde systématiquement le bénéfice du doute à tout le monde.

Quant au titre, Rien n’est écrit, il exprime exactement l’inverse de ce que nous martèle l’auteure. Et sa manie à vouloir tout contrôler est assez exaspérante. L’aspect « fantastique » du roman est vraiment artificiel (bien que logique avec le thème) peut-être parce que l’histoire est racontée du point de vue de la mère, décédée. Une écriture chorale aurait eu davantage de peps.

Ce qui m’a également perturbée, ce ne sont pas les flash-backs, mais l’irrégularité de la chronologie en zig-zag, qui m’obligeait souvent à vérifier les dates. Outre les retours en arrière, on assiste à l’ouverture de lettres rédigées par la mère à l’intention de son fils. On pense que ces courriers vont lui être remis à chacun de ses anniversaires mais on finit par comprendre que leur arrivée est imprévisible.

Au total il en recevra 5 pour ses 11-14-18-20 et 25 ans, ce qui est bien peu pour maintenir un lien. J’ai moi-même eu recours à ce procédé quand je me suis absentée une semaine alors que mes enfants n’avaient que 3 et 4 ans, et que le décalage horaire ne permettait pas que je leur téléphone pendant mon séjour.

J’avais préparé 7 enveloppes et le papa a eu pour mission d’en sortir chaque soir une de la boite aux lettres comme si c’était le facteur qui l’avait déposée. Je racontais des anecdotes plausibles sur ce que j’étais censée voir et faire là-bas et je m’inquiétais de ce que faisaient mes enfants en les encourageant.

J’approuve donc totalement le principe mais je ne comprends pas qu’il n’y ait pas une lettre par an. Qu’elles arrivent en quelque sorte au hasard devait être très déroutant pour le garçon. Oui, je sais c’est un personnage de papier et du coup ma remarque peut être considérée comme un compliment et le signe que les personnages sont plausibles malgré l’aspect fantastique. J’ai lu dans une interview que l’auteure s’était doublement inspirée de sa propre vie. Elle a perdu son père d’un cancer et lire des courriers de lui auraient atténué sa douleur, et pourtant elle était déjà adulte. Et puis elle a été confrontée à la question en devant subir elle-même une opération en urgence alors que son fils avait douze ans.

Sandrine Catalan-Massé est une journaliste montpelliéraine spécialisée en santé et psychologie. D’ailleurs elle situe plusieurs scènes dans la région où elle réside.  Son premier roman, Dépêche-toi, ta vie n’attend plus que toi ! traitait déjà de la séparation et de la résilience. Dans ce second roman, elle aborde la peur de ne plus exister et invite le lecteur à s’interroger sur ce qu’il a reçu de ses parents et sur ce qu’il pourrait transmettre. C’est une double question à laquelle on pense de plus en plus en vieillissant.

Le thème n’est pas aisé à traiter et introduire un fantôme dans un roman ne va pas de soi, surtout en lui faisant « vivre » des évènements ordinaires. Sandrine Catalan-Massé s’en sort donc bien. Les valeurs qu’elle a choisi de transmettre au garçon sont de beaux sentiments : l’acceptation, le courage, l’empathie, l’humilité et l’autonomie. Sont-ce les plus importantes ou les plus essentielles ?

J’aurais aimé pouvoir discuter de l’ouvrage avec de jeunes adultes afin de savoir comment ils l’avaient reçu. Je pense qu’il peut donner l’occasion  de débats en famille et donc être davantage qu’un roman pour l’été comme le suggère le visuel de la couverture.

Rien n'est écrit de Sandrine Catalan-Massé, édition Robert Laffont, en librairie depuis le 4 juin 2020
Lu en édition MonPoche août 2021

mardi 3 août 2021

Une rouelle de porc en cocotte, mais dans une Mathon

J'aime cuisiner à l'ancienne, et je ne suis pas effrayée d'utiliser les casseroles de ma grand-mère. Seulement voilà, la fonte, si elle assure une cuisson parfaite, est particulièrement lourde.

Ma plus grande peur, depuis que je cuisine sur induction, serait de casser la plaque de verre suite à une manœuvre un peu brusque en posant l'objet maladroitement.

Voilà pourquoi j'ai été très intéressée par la nouvelle cocotte que Mathon propose et qui est quasi ultra-légère. On m'avait promis qu'elle n'attacherait pas, ce que je prenais pour un argument marketing. J’ai vérifié depuis combien c’est vrai.

C'est presque une révolution d'avoir mis dans un catalogue une gamme de cocottes en fonte légère qui offrent malgré tout les avantages de la cuisson lente des cocottes traditionnelles.

C'est le type d'article qu'il faut prendre en mains et soulever pour le croire. Le plus grand modèle est en dessous de 2 kg. Non seulement c'est moins fatigant à manipuler mais surtout on ne craint plus d'endommager les plaques de cuisson qui se rayent facilement. Leur prix est très compétitif par rapport à l'équivalent en fonte de fer puisque la plus grande dépasse à peine la centaine d'euros. Il n'y a plus qu'à choisir entre rond et ovale, noir et gris perle.
 
Le coloris gris perle est très réussi mais le noir reste symboliquement très attirant. Le revêtement anti-adhérent garantit une cuisson facilitée avec peu de matière grasse. Elle dispose d'un couvercle à gros picots qui transforment la vapeur d'eau en gouttelettes, permettant d'arroser en continu les préparations pour les rendre plus tendres et moelleuses. Ce qui fait trois qualités majeures avec la légèreté.

Je conseille d'opter pour la plus grande, parce que lorsqu'on aime cuisiner les légumes on constate qu'avant qu'ils ne réduisent ils occupent un grand volume. Et puis c'est tellement agréable de pouvoir cuire un poulet entier sans devoir le tronçonner.
J'arrête de vanter ses qualités et je passe à l'essai grandeur nature en démarrant Th 7 pour lancer la caramélisation des oignons. J’ai descendu à 5 pour faire revenir le porc et les aromates. Cela faisait une éternité que je n'avais pas fais revenir de la viande ailleurs que dans une poêle anti-adhésive. Surtout quand je cuisine avec une cocotte minute. Je ne veux plus passer de longues minutes à en décaper l'intérieur, qui a systématiquement brulé et qui communique un mauvais goût à l'ensemble du plat. 

Avec mes cocotes en fonte traditionnelle je suis moins rétive mais je sais que je cours un risque est je surveille constamment. Avec la Mathon, pareille mésaventure nous est épargnée. La photo que j'ai prise à la fin du repas en est la meilleure démonstration. Et pourtant la cuisson a duré près de trois heures. C'est tout juste si elle ne se nettoie pas d'un simple coup d'éponge.
Une fois la viande suffisamment dorée, j'ajoute les aromates et ai tartiné la viande d'une épaisse couche de moutarde de Dijon.
J'ai gratté un bouillon cube sur le dessus de la viande et ai versé un grand verre de vin blanc en diminuant la chaleur (thermostat 4).
Parallèlement j'ai égoutté et rincé le contenu d'une boite de champignons forestiers que j'ajoute ensuite autour de la viande. Je remarque à chaque fois que je dois ouvrir la cocotte que l'eau qui s'évapore n'est pas perdue et recule à l'intérieur quand le couvercle est en position verticale.
J'ai épluché des carottes et les ai posé juste dessus pour qu'elles cuisent en quelque sorte à la vapeur.
Deux heures trente de cuisson plus tard j'ai retiré du feu et laissé refroidir dans la cocotte. Je n'ai mis à réchauffer qu'au moment du dîner, 30 minutes à Th 3. Nous avons eu la grande satisfaction de déguster un plat parfumé, une viande moelleuse, une sauce savoureuse.
Ma dernière surprise fut de constater que rien n'avait attaché malgré cette longueur de temps de cuisson et la quasi absence d'intervention (je n'ai pas remué le mélange, j'ai juste une ou deux fois retourné la viande). Je vous assure qu'on s'y habitue mais c'est tout de même un atout formidable.
On ne court qu'un risque à l'essayer c'est … de l'adopter.
En entrée, j'avais fait une salade de tomates anciennes, pêches blanches et fleurs de bourrache inspirée du Mirage. En dessert le gâteau tout cassé de Cyril Lignac, revisité, décoré de fleurs de camomille, servi avec une crème anglaise.

lundi 2 août 2021

J'emmerde Cendrillon ! d‘Alessandra Sublet

Le manifeste d'Alessandra Sublet m'a tapé dans l'oeil à mon retour d'Avignon. Sans doute avais-je un trop plein de tout et qu'un vent de rébellion me soufflait dans les cheveux.

J'emmerde Cendrillon ! est annoncé comme étant un anti-manuel de réussite, pour arriver au sommet même en nageant à contre-courant. Cela me plait comme base-line.

Elle emprunte à Simone de Beauvoir une jolie définition de la légèreté : Une femme libre est exactement le contraire d’une femme légère (p. 133). Et elle ajoute que la liberté demande beaucoup plus de responsabilité et de courage que le conformisme moral.

Elle en ajoute une couche en osant une couverture irrévérencieuse en tirant la langue. Mais elle joue sur les deux tableaux en usant de la confrontation rose sur fond noir et blanc. Le rose Barbie par excellence. 
Son propos n’est pas de raconter "sa life", encore qu’elle en dise pas mal à propos de son grand huit, qu’elle estime particulièrement cabossé et le livre est riche d'anecdotes, notamment sur le séjour qu’elle a fait aux Etats-Unis :

Les Américains m’ont appris que l’ambition n’est pas un vilain mot. Si tu veux réussir, ou même rêver grand, fais tes preuves, bouge, travaille dur, mens un peu parfois, mais cours après ce pour quoi tu vibres. Ils m’ont aussi appris que l’anglais n’est pas une barrière. C’est une « croyance limitante ». L’anglais aussi peut s’apprendre sur le tas (…) et les opportunités ne sont pas réservées à l’élite (p. 74).

La référence à Cendrillon pointe l'image de femme parfaite qui est trop souvent imposée. On pourrait en dire autant de celle de prince charmant pour les hommes.

Là où la journaliste a parfaitement raison, c’est sur le poids de la société. Combien de fois ai-je effectivement ressenti le regard, peut-être pas de la société mais de ma famille et de mon entourage, critiquant ma conduite. Je ne mesurais pas toujours l'ampleur du reproche. Je prenais pour un compliment : oh maman tu es swag, qui était en fait une moquerie. Ouf, entre temps cela m’a dopée. Et aujourd'hui je suis sans doute swag en toute connaissance de cause, en ayant davantage confiance en moi, en m'inquiétant beaucoup moins de ce que les gens pensent à mon propos et sur ma façon de m'habiller.

La jeune femme le dit simplement : j’ai voulu m’accepter telle que je suis, en prenant en compte ce qui me rendait heureuse, en dépit du regard des autres. Mon parcours personnel n’est pas un exemple à suivre (un peu tout de même, non ? Sinon pourquoi aurait-elle écrit ce livre ?) mais il est important de s’affranchir du qu’en-dira-t-on, d’accepter de ne pas être parfait, et de déculpabiliser (p. 132).

Mais Alessandra a un culot sans limite. Vous remarquerez que je ne mets pas de s au mot « limite », parce que justement elle n’a aucune barrière et a décidé un jour de modifier son prénom pour gagner en originalité. Je ne sais pas si elle a complètement raison parce qu’il me semble qu’elle s’épargnerait quelques soucis en réfléchissant davantage avant d’agir mais elle s’interdirait sans doute de formidables réussites.

On pense à tort que rester dans sa zone de confort est plus facile. Mais ce n’est pas le cas, nous dit-elle en cherchant à appliquer à la lettre la positive attitude, invoquant un proverbe coréen : « Le jour où tu te décides d’agir sera sans doute ton jour de chance ». Et si par hasard on était malchanceux elle a encore la bonne réponse en prônant de recycler la malchance en opportunité. Il suffit de se persuader que les Chinois ont raison d’utiliser le même mot pour dire « échec », « danger » et « opportunité ». Vu sous cet angle, les coups du sort peuvent se révéler des opportunités à saisir, comme l’explique Richard Wiseman  dans son ouvrage Comment mettre la chance de votre coté, qu’elle cite p. 117.

J’ai toujours aimé son style à la télé où elle ne se met pas en avant, ou alors indirectement. Elle est foncièrement humaine. Elle dégage de la sympathie parce qu’elle ne dit du mal de personne (pas plus à la télévision que dans ce livre), et c’est assez rare pour le souligner. Je l’avais approchée dans le cadre d’une remise de prix littéraire et elle m’avait touchée par une réflexion de l’ordre de l’intime mais qu’elle avait faite parce que c’était un hommage au talent du lauréat.

Elle semble positive pour son entourage autant que pour elle. Moi qui stresse en permanence, j’ai bien envie de solliciter un stage à ses cotés.

Alessandra Sublet est une animatrice de radio et de télévision française. Elle a notamment animé chaque jour l'émission « C à vous » sur France 5 de septembre 2009 à juin 2013. Elle est l'auteure de, T'as le blues, baby ?, paru en 2013 aux éditions Flammarion.

J'emmerde Cendrillon ! d‘Alessandra Sublet, chez Robert Laffont, en librairie depuis le 27 mai 2021

dimanche 1 août 2021

La salade de tomates de Jeff

Voilà l'entrée idéale pour un soir d'été.

Une salade de tomates anciennes, pêches blanches et fleurs de bourrache inspirée de celle que fait Jeff Mouroux dans le restaurant d'Avignon situé juste en-dessous du Palais des Papes et où j'ai passé une soirée très agréable loin des fureurs festivalières.

On choisit des tomates de couleurs différentes que l'on coupe en tranches fines (de préférence).

On les dispose en alternant les couleurs. Aujourd'hui je n'avais que la rouge et la Green Zebra (je suis étonnée que tout le monde ne la connaisse pas encore).

J'adore la Tomate-ananas de couleur orange, mais je n'en avais plus. Et aussi la Noire de Crimée.

On arrose de vinaigrette moutardée. Là tout est possible en terme de type de vinaigre et d'huile. J'aime la force de l'olive, la douceur de l'avocat …

Puis on intercale des lamelles de pêches blanches en évitant de les plonger dans la sauce.

On décore avec des fleurs de bourrache ou de capucine, si on a, comme moi, la chance d'en avoir sous la main dans un jardin.
Bien sûr, si vous passez par Avignon, allez au Mirage. Ce sera encore meilleur qu'à la maison.

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