
J’ai découvert un homme passionné (ci-dessous, à droite, avec Jeremy Bovy, responsable commercial France et export), leader incontestable d’une équipe performante, très impliquée dans le développement de cette marque très prometteuse, composée aujourd’hui de six champagnes, adaptés à tous les types de palais et moments de consommation, aussi bien des champagnes classiques que des cuvées ayant chacune leur personnalité (vieillissement sous-bois, cépage rare, vieillissement sur lattes plus long, millésimé…).
Un tel résultat ne peut sans doute être l’apanage que d’une maison solidement ancrée dans l’histoire viticole de son terroir. Celle-ci s’est transmise de père en fils depuis dix générations et elle est reconnue sous le nom de Cheurlin pour ses cuvées raffinées et son engagement à préserver un patrimoine vinicole exceptionnel, alliant savoir-faire ancestral et modernité. L’implantation de cette famille dans la Côte des Bar, à Celles-sur-Ource, remonte à la fin du XVIIe siècle, avec Joseph Cheurlin, à une époque où les vignerons travaillaient principalement pour des maisons plus grandes ou pour fournir du vin tranquille.
Edmond Cheurlin œuvra avec d’autres vignerons pour la reconnaissance de leur région et l'appellation d'origine. L’avènement de la méthode champenoise a permis d’évoluer vers la production de champagne après la seconde guerre mondiale. La création de la marque revient à son fils Raymond Cheurlin (1909-1994) qui commença à vendre aux particuliers. Son fils André Cheurlin (1934-2020), un des grands-pères de Thomas, a investi dans les plus beaux coteaux et agrandi le patrimoine familial.
Aujourd’hui, la Maison reste un acteur familial et indépendant, gérée par les descendants de la lignée dont Thomas Cheurlin est un représentant exemplaire. Elle se distingue par son engagement envers des pratiques respectueuses de l’environnement, favorisant une viticulture durable. (Certification HVE3 et VDC). Nous apprendrons que 10% de la superficie est cultivée en bio, même s’il n’y a aucune communication sur cette caractéristique. Du moins pas encore.
Très étonnante est la collaboration avec l’humoriste Raphaël Mezrahi pour la création d’un champagne 100 % végan, en évitant l’emploi de produits d'origine animale pour la clarification, utilisant plutôt des protéines végétales à base de petits pois (ce qui finalement est devenu la seule technique pratiquée chez Cheurlin).
Les vendanges sont achevées depuis jeudi dernier mais il n’était pas pensable de ne pas commencer cette journée par quelques pas dans les vignes en admirant le splendide paysage de cette Cote des Bar où Celle-sur-Ource fut longtemps le plus grand village champenois avec 500 habitants dont 130 récoltants et une cinquantaine de marques. La Maison Cheurlin et sa vingtaine d’employés à plein temps exploitent 30 hectares et en vinifient 20 de plus. Les effectifs s’accroîent pour vendanges de 60 coupeurs, tel est le nom donné aux vendangeurs.
Le panorama de la Côte des Bar est à couper le souffle. On remarque le village de Celles-sur-Ource, sur la gauche et devant nous les vallées de Laignes, de la Seine, de l’Arce et de l’Ource. Thomas se souvient de la dernière fête du champagne à s’être déroulée dans cette vallée, en 2023, offrant l’occasion de déguster vingt champagnes sur le week-end. Il faudra patienter jusqu’en 2030 pour la prochaine puisque le tour revient tous les 8-10 ans.
On n’a pas eu à déplorer de maladie se réjouit le viticulteur en pointant du doigt dans le lointain les feuilles brunies par une attaque de mildiou. On peut être très satisfait de cette récolte marquée par un bon degré d’alcool et une belle acidité, malgré deux épisodes de canicule qui ont inévitablement provoqué un peu d’échaudage. Thomas Cheurlin se rappelle d’épisodes délicats comme la gelée de la vallée de la Seine l’an dernier.
Le Pinot noir (dont on peut trouver encore quelques rares petites rafles bien mûres et délicieuses) occupe 60% et le Chardonnay presque le reste. Les cépages anciens autorisés par le cahier des charges de l’AOC, ont été replantés comme l’Arbanne, un cépage blanc, plutôt tardif, susceptible de donner des vins vifs, élégants et aromatiques, avec une belle richesse en alcool. Issu d’un croisement naturel le Petit Meslier conférera des notes fumées et des arômes d'agrumes. Le Pinot Gris (ou Fromenteau) est un mutant du Pinot Noir, et donne des vins riches, puissants, avec des arômes de fruits secs et de fumée, d'où son surnom de "Enfumé". Enfin le Pinot Blanc (ou Blanc Vrai), mutant du Pinot Gris (et donc du Pinot Noir) apporte de l'ampleur, de la puissance et des notes de fruits secs. Il y a aussi le Voltis, un cépage blanc particulièrement résistant aux maladies comme le mildiou et l’iodum, qui le rend performant en terme de besoin de traitements phyto-sanitaires et qui devrait théoriquement bien supporter le réchauffement climatique.
Thomas Cheurlin est expérimentateur dans l’âme et rêve bien entendu de voir chacun des cépages en micro-cuvées ou dans des assemblages particuliers, sous la marque Vaucelle qui devrait compter 120 000 bouteilles d’ici 2/3 ans, alors que la maison familiale Cheurlin en produit 500 000 dont environ un quart part pour l’exportation vers notamment l’Italie, la Belgique, le Japon et les USA. L’annonce de la hausse des taxes américaines a provoqué une accélération des transactions par prudence si bien que cette année l’ensemble des ventes a été assuré sur les trois premiers mois.
Arrêtons-nous un instant sur ce nom qui a été choisi et qui a pris tout son sens. Vaucelle signifie en effet "Petite Parcelle" ou "Vallon/Vallée" en vieux champenois, ce qui s’accordera particulièrement avec les cuvées qui seront parcellaires. Il contient le mot "celle", qui fait directement référence à Celles-sur-Ource, le village d’origine de la famille. C’est également le nom d’une abbaye cistercienne, fille de l’Abbaye de Clairvaux et soeur de l’Abbaye de Mores à Celles-sur-Ource, ayant un lien avec l’histoire du vignoble champenois et de la Côte des Bar.
Déjà en 2000, Thomas Cheurlin avait manifesté la volonté d’orienter une gamme vers la gastronomie avec une présence sur des tables d’institutions et sur le marché international. La marque Comte de Cheurlin en fut le premier témoignage à partir de 2005. Aujourd’hui, Vaucelle va beaucoup plus loin tout en étant la concrétisation d’une devise simple comme l’affirme son créateur : "l’élaboration de champagnes authentiques, proches de la nature et de nos terroirs."
Et à propos de terroir, il s’agit toujours d’un sol calcaire jurassique kimméridgien, limono-argileux, où le climat continental favorise la maturation optimale des raisins. Il va de soi que les raisins ne proviennent que du vignoble et des parcelles appartenant à Thomas Cheurlin car il est récoltant-manipulant pour Vaucelle. En termes de cépages ce sont les traditionnels champenois, Pinot Noir et Chardonnay mais aussi une part de Blanc Vrai (Pinot Blanc) … en attendant l’emploi d’autres cépages rares et anciens.
Le processus de chacun des 6 champagnes de la gamme Vaucelle suit les mêmes règles strictes. Les vendanges sont manuelles pour ne pas endommager les grappes. On utilise de petits seaux dont le contenu est regroupé par 40 kilos. Elles ont lieu selon la date de floraison et l’évolution de la maturité des raisins. Ce fut longtemps courant septembre, mais cette année tout fut achevé fin août. Les raisins sont pressés par lot d’un même cru et d’un même cépage. Quatre presses sont effectuées par pressurage. Le sulfitage n’a lieu qu’au dégorgement mais il reste absolument obligatoire à ce stade.
C’est au printemps suivant que le vigneron réalise la subtile alchimie de l’assemblage. C’est une oeuvre de création où il s’agit d’unir jusqu’à 10 vins différents, vins clairs de qualité et vins de réserve aux qualités exceptionnelles, afin d’obtenir le goût juste. Le vin assemblé est mis dans sa bouteille et on ajoute une petite quantité de liqueur de tirage, composée de vin, sucre et levures. Le vin devient effervescent, après la seconde fermentation et la prise de mousse.
Les cuvées de la marque Vaucelle sont gardées sur lattes au moins 36 mois. Au terme de cet élevage, les bouteilles sont placées en position couchées sur un pupitre et remuées, afin d’extraire le dépôt naturel. Enfin une liqueur d’expédition composée de vin et sucres, dont le dosage est ajusté à chaque cuvée, est ajoutée après l’expulsion du bouchon de dépôt. C’est encore la liqueur Hamster qui est employée mais ce sera bientôt une liqueur "maison" réalisée avec du sucre de canne. Tous font l’objet d’un culture raisonnée durable (HVE, VDC).
Comme nous le verrons dans l’après-midi, tous les rosés sont des rosés de saignée, après dégrappage à 100% et macération. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé et nous resterons raisonnables. Mais le temps est venu de descendre dans le caveau pour une dégustation qui s’effectuera dans les verres traditionnels de la marque familiale puisque ceux qui seront dédiés à Vaucelle ne seront disponibles qu’en octobre. Le calice de certains comporte les lettres C et D, initiales de Cheurlin et Dangin. D’autres sont ornés eux aussi du logo rond mais enfermant un T pour Thomas et un C pour Cheurlin.
Il ne faut pas oublier que la mer recouvrait la région il y a cent millions d’années. On remarquera donc sur chaque étiquette la présence d’une étoile évoquant une rose des vents, celle-là même qui donnait aux marins le cap à suivre pour les amener à découvrir de nouveaux horizons et en faire des aventuriers tout comme la nature la donne au vigneron qui saura l’écouter.
Enfin on notera aussi sur le goulot la présence d’un cordon bleu-blanc-rouge, à l’instar de la collerette des MOF et qui est un signe distinctif positif très fort.
Nous commençons par Les Vallons, dont la coiffe suggère de laisser résonner l’écho. Son nom est en parfaite adéquation avec celui de la marque. Il est produit à partir des grappes de différentes parcelles du domaine sur les trois vallées qui bénéficient d’une belle exposition (L’Ource, La Seine et l’Arce), plantées en Pinot noir (à 70%) et en Chardonnay (à 30%). L’élevage dure 36 mois et le dosage est de 8g/L.
Le nez dévoile une belle intensité, riche et fruitée révélant le pinot noir sur son terroir de prédilection. La bouche est fraîche témoignant d’un bel équilibre entre la minéralité et le fruité de ce cépage. Servi à 7/8° C il conviendra particulièrement à l’apéritif et à toute soirée festive mais saura aussi bien accompagner une pièce de viande lors d’un repas.
Les étiquettes de Terre Natale et Terre Nacrée se répondent en représentant des photographies anciennes reprises en dessin par la graphiste. La première offre le point de vue sur Celles-sur-Ource depuis les vignes et la seconde en est la continuité.
Terre Natale est un blanc de noirs, 100% Pinot noir, résultat d’un assemblage de différentes parcelles du domaine provenant de la Vallée de l’Ource, de la Seine et de l’Arce, dont le nom rappelle l’origine du vignoble champenois dans la Côte des Bar avec l'arrivée du Pinot Noir grâce aux moines cisterciens au XIIe siècle. Il se distingue par un vieillissement partiel de 40% du vin en foudre de chêne pour lui apporter maturité et rondeur et l’élevage a lieu là encore sur une période de 36 mois. Le dosage est de 7g/L.
Ce champagne présente une robe dorée lumineuse avec une bulle fine, un nez aérien complexe de fruits rouges et jaunes, de miel et de notes toastées, ainsi qu'une bouche ronde, harmonieuse, entre fruité, fraîcheur et matière, avec une légère bote épicée, une finale longue sur la pomme et les fruits secs, s’achevant sur une finale minérale. Servi à 7/8° C il est recommandé pour l'apéritif et peut accompagner des plats comme le saumon ou des Saint-Jacques, le pâté en croûte, la volaille farcie, une pintade à la sauce aux morilles, la blanquette de veau, des fromages à pâte douce et des desserts comme les macarons, meringues et pains d’épices.
Terre Nacrée est le résultat d’un assemblage de différentes parcelles du domaine notamment deux parcelles spécifiques, "La Faucillière" et "La Loge". Cette cuvée est réalisée à 100% en Chardonnay, avec un élevage de 26 mois et un dosage de 7g/L.
Le nez est lui aussi aérien, avec des touches de fruits blancs comme la pêche de vigne. La bouche, très longue, est désaltérante avec des bulles très fines. On retrouve dans ce vin des notes très florales comme l’acacia et aussi briochées voire mielleuses. Sa vivacité et sa minéralité correspondent tout à fait à son nom qui rappelle que ce terroir fut jadis une mer avant de devenir aujourd’hui une terre.
Servi à 7/8°C, ce champagne accompagnera particulièrement les plats à base de poissons ou un plateau de fruits de mer. Il séduira particulièrement les amateurs de vins comme les Chablis, … avec les bulles en plus.
Place à l’unique rosé de cette nouvelle gamme, le Rosé Le Suchot, ainsi nommé parce que les raisins proviennent exclusivement de la parcelle éponyme. Il s’agit à 100% de Pinot noir. Le rosé est obtenu par macération "saignée". La cuvaison dure quatre jours, bien entendu avec la peau des grains, qui donneront sa couleur au vin, différente chaque année. L’élevage est de 36 mois et le dosage est de 8g/L, conférant déjà un arôme de bonbon acidulé.
Celui que nous découvrons est très clair, provenant des vendanges 2021 et 2022 (très différent de ce que sera la version 2024, davantage cerise, voire griotte, dont nous aurons un aperçu cette après-midi en cuverie). Le nez dévoile de jolis fruits rouges, framboise, cassis, mûres, révélant le pinot noir sur son terroir de prédilection. La bouche est fraîche, agréable et équilibrée, ce qui en fait un champagne rosé à découvrir absolument. Servi à 7/8° C il révèle une belle longueur et un côté légèrement minéral qui convient très bien avec une viande rouge type côte de boeuf ou encore en dessert avec une salade de fruits rouges.
Revenons à un blanc avec une cuvée qui sera toujours particulière, représentant l’originalité et la rareté d’où son nom de Terre de Nuances. On a une cuvée éphémère qu’on a voulu changeante en termes de cépage, de vinification, d’assemblage ou de travail en cave, nous apprend Thomas Cheurlin. Le terme Nuances est pleinement justifié pour signifier que ce champagne sera différent selon les années.
Celui que nous dégustons est un 100% Blanc Vrai (Pinot Blanc) qui est un des cépages rares en Champagne et dont la production (numérotée) est limitée à 2 000 bouteilles, après un élevage de 60 mois (5 ans). Sa saveur est impressionnante, avec de jolies notes de champignon, d’hydromel et de cire d’abeille.
Les raisins proviennent de la parcelle appelée "Les Fioles" et ont été vendangés en 2019. Il pourrait être millésimé mais il n’est pas encore dans les habitudes de Vaucelle de mentionner une année. Cette indication sera pour la première fois apposée officiellement sur la Cuvée des Ambassadeurs 2024.
En bouche, la fraîcheur et la bulle fine de ce vin sont plaisantes grâce à un dosage faible de 4,5g/L. Servi à 8/10° C, ce champagne sera le compagnon idéal à l’apéritif mais aussi pour un accord mets/vins avec du poisson comme une dorade grillée par exemple. Mais encore avec tout plat composé avec des champignons comme nous le vérifierons au déjeuner qui a suivi, ou pour les grands amateurs sur un fromage de type Tête de moine.
La Cuvée des Ambassadeurs est la référence de la maison, dite "la crème de la crème" car ce sont des vins sélectionnés en fonction de la vendange. C’est, comme je viens de le préciser, un millésime qui n’est pas encore revendiqué (actuellement de 2018). L’assemblage pourra varier en fonction de l’année et qui plus est, ce champagne ne sera élaboré que lors des belles années de vendanges.
Celui que nous avons dégusté est composé à 80% de Pinot Noir et 20% de Chardonnay. Il a fait l’objet du plus long élevage de la gamme : 72 mois (6 ans). Son dosage est de 7g/L
Le nez nous amène vers des notes d’agrumes. La puissance de ce vin, consécutive à la durée de son vieillissement, se fait subtilement ressentir en bouche avec des saveurs de noisette, une belle vinosité, et une longueur s’achevant sur la minéralité.
Servi à 8/10° C, cette cuvée prestige s’accordera parfaitement lors des repas de fête avec par exemple une dinde à la sauce crémeuse au foie gras.
Nous avons déjeuné sur place, et chacun put associer le champagne qui avait sa préférence avec les plats qui ont été servis. Ce fut l’occasion de vérifier combien Terre de Nuances révèle toute sa palette aromatique sur un feuilleté de lapin aux cèpes.
Le plateau de fromages était composé de produits régionaux, ce que j’ai grandement apprécié. De plus Thomas Cheurlin a fait une exception en nous faisant découvrir la cuvée prestige de ses vignes à Chassagne-Montrachet. Il a choisi un 2023, élaboré avec des raisins vendangés après un ensoleillement record en Bourgogne.
Nous avons achevé le repas avec le ratafia rouge, qui se dévoile dans une jolie robe grenat intense. Il est techniquement différent du ratafia champenois traditionnel de par sa couleur. Obtenu à partir du vin de la cuvée de saignée après un travail en distillerie et l’ajout de marc. Il ne peut pas être labellisé mais Thomas Cheurlin a bon espoir que la loi évolue car s’il a été un des premiers à en produire ils sont aujourd’hui si nombreux à en proposer que le changement est sans doute pour bientôt.
Il a été remis à la carte consécutivement à la pandémie de Covid parce que les quotas ayant baissé il fallu utiliser le raison autrement. On a donc fait des jus de raisin, et aussi de la confiture.
Le nez de cette liqueur est gourmand avec des notes de mûres, de gelée de framboises, d’iris et de lilas. Quelques notes de griottes et de raisins macérés lui confèrent de la complexité. En bouche il témoigne une jolie gourmandise de soupe de cerises associée à de l’orange sanguine et de la groseille à maquereaux. Une légère trame tannique apporte de la présence et du corps à ce ratafia d’exception. La finale est assez longue sur le noyau de cerise, la gelée de mûres et la confiture de groseilles rouges.
On l’appréciera servi entre 8 et 10°C à l’apéritif mais également avec un melon et de la charcuterie fine, avec une tarte aux fraises, avec un clafoutis ou avec un gâteau au chocolat. Titrant 18% d’alcool il pourra tout autant être dégusté dans sa jeunesse comme dans 50 ans.
Il a reçu de multiples récompenses dont la Médaille d'or International Challenge 2024 Gilbert & Gaillard. Mais aussi une Médaille d'or aux Vinalies 2024, Médaille d'argent 2024 au Concours international de Lyon et Médaille d'excellence au Mani Viti Aube Excellence.
Nous avons ensuite suivi Freddy Czeniller, œnologue et chef de cave et Jérémy Bovy en cuverie pour goûter d’abord le jus de raisin du Pinot noir pressé hier, évidemment délicieux, comme je me l’imaginais après avoir croqué ce matin dans quelques grains dans les vignes.
Le jus obtenu avec le Chardonnay est radicalement différent. Quand au rosé de saignée, il était, comme cela avait été annoncé, d’un magnifique Rouge Pompéi qui s’éclaircira dans le temps, tout en restant plus soutenu que le Suchot goûté au cellier. Nul doute que la version 2024 qui se trouve actuellement en cuverie sera très différente.
Le travail de Freddy est passionnant et j’aurais aimé l’écouter plus longtemps. Mais, si chez Vaucelle ce n’est pas la part des anges qui surprend comme c’est le cas en Calvados, le CO2 fait vite tourner la tête si on est un peu fragile. La cuverie n’est pas un lieu de visite mais véritablement un espace de travail où il est difficile de rester avec la ventilation coupée (en raison du bruit).
Nous voici au terme d’une journée riche d’enseignement sur cette marque qui est, comme je le signalais en tout début d’article, très aboutie. Elle ne doit pas pour autant faire oublier que la Maison Cheurlin propose bien d’autres champagnes; Mais ceci sera une autre histoire.
CHAMPAGNE VAUCELLE - Maison Thomas Cheurlin
17 Grande Rue, 10110 Celles-sur-Ource - +33 (0) 03 25 38 50 26
contact@cheurlin.fr - www.champagne-vaucelle.fr
Prix à titre indicatif, départ caveau
- Champagne Vaucelle - Les Vallons 29.00€
- Champagne Vaucelle - Rosé Le Suchot - 32.00€
- Champagne Vaucelle - Terre Nacrée Blanc de blancs
- Champagne Vaucelle - Terre Natale Blanc de Noirs - 38.00€
- Champagne Vaucelle - Terre de Nuances 45.00€
- Champagne Vaucelle - Cuvée des Ambassadeurs 69.00€
- Ratafia: 20 euros la bouteille de 50 cl
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