Ce n’est pas parce qu’on ne parle pas des choses qu’elles n’existent pas. La phrase qui s’affiche sur l’écran. donne le ton de la pièce au public qui va découvrir l'histoire des femmes sous un autre angle que purement historique.
Les trois principales femmes qui sont aux commandes sont formidables : Laura Léoni pour l'écriture, Laetitia Gonzalbes pour la mise en scène (et les lumières) et l'exceptionnelle Diane Prost pour interpréter tous les rôles avec une justesse qui n'exclut pas l'humour et le décalage.
Elle campe les unes est les autres en faisant de son costume une utilisation quasi géniale.
Le spectacle commence par une introduction qui situe la position de la narratrice, tenant à préciser qu'elle a découvert son homosexualité à 11 ans et que son coming-out a bien failli être meurtrier à la fois à l’égard de sa mère et de son père.
Elle semblait très proche de sa grand-mère (qui repose sur scène, à cour, dans un cercueil de bois blond) dont elle admire l'investissement sur l'histoire des femmes, sujet auquel elle a consacré un épais ouvrage qui pèse lourd, prévient-elle en ajoutant qu'elle est restée insomniaque et névrotique et surtout pleine d'interrogations.
Elle avoue que ses personnages féminins sont parfois inventés mais que par contre la violence qu’elles ont subies a bien été réelle. Elle entend dénoncer les mensonges qui sont récurrents.
Je ne voudrais pas trop en raconter car cette Folle et inconvenante histoire des femmes mérite d'être découverte entièrement. J'ai encore appris plein de choses qui m'ont choquée. Par exemple le reproche légitime d'Olympe de Gouges disant avoir peut-être mal compris mais estimant que la Déclaration des droits de l'homme était forcément erronée puisqu’elle n'incluait nulle part de droit de la femme. Elle sera guillotinée.
Comme elle est méprisante cette phrase de Rousseau : L’amour a été inventé par les femmes pour permettre à ce sexe de dominer, alors qu’il était fait pour obéir. Je savais parfaitement que le Code civil de Napoléon était monstrueux de misogynie mais il est toujours utile de le rappeler.
Les scènettes s'enchainement alertement avec beaucoup d’humour, déclenchant parfois des rires, mais l'émotion n'est pas très loin. Elle prend à la gorge à la fin -comme à chaque fois que je l'entends- avec la chanson Debout les femmes ... à l'instar de la pièce Les années, mise en scène par Jeanne Champagne.
La comédienne trace alors On est la mémoire sur des feuilles posées sur le rebord de la scène, et on se fait chacune la promesse de poursuivre ce travail. Par exemple en amenant ses enfants au théâtre (à partir de 12-13 ans).
La folle et inconvenante histoire des femmes de Laura Léoni
Mise en scène (et lumières) Laetitia Gonzalbes
Avec Diane Prost
Du mercredi au samedi à 19h ou 21h (en alternance)
Le dimanche à 20h
Relâches : 24-25-31 décembre et 1er janvier
Au Funambule Théâtre - 53 rue des Saules - 75018 Paris - 01 42 23 88 83
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Chloé Nicosia
Mise en scène (et lumières) Laetitia Gonzalbes
Avec Diane Prost
Du mercredi au samedi à 19h ou 21h (en alternance)
Le dimanche à 20h
Relâches : 24-25-31 décembre et 1er janvier
Au Funambule Théâtre - 53 rue des Saules - 75018 Paris - 01 42 23 88 83
Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Chloé Nicosia
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