Elle se pointe toujours à la maison juste avant l'heure du déjeuner le samedi et nous dînons ensemble un dimanche sur deux. Çà créé des liens. Je me demandais dans ces conditions si cela valait le coup d'aller la voir sur une scène. S'agirait pas que l'approcher "en vrai" casse le mythe.
Le one-woman show affiche complet quasiment partout. Coup de chance j'ai obtenu une place, et bonne de surcroit. Avis aux concepteurs de logiciel de gestion de billetterie il faudrait inventer un système permettant de revendre les places déjà vendues et non occupées. C'est tout de même idiot de devoir refuser des spectateurs alors qu'il y a des sièges vides.
Elle porte sur scène un jean tout simple ... noir. Avec au-dessus une blouse, rouge, forcément rouge. Si elle n'avait pas le micro on pourrait se dire : tiens elle a envoyé un sosie. Parce qu'elle est pas chichiteuse pour deux sous. On sent bien que dans la vraie vie elle ne ressemble pas du tout, mais alors pas du tout aux personnages qui peuplent son répertoire.
Elle est arrivée presque à l'heure. Peut-être un petit peu moins souriante et un soupçon plus speed que j'ai l'habitude de la connaitre. Elle démarre sur les chapeaux de roue pour nous faire peur avec la crise. Heureusement que ce n'est qu'un déséquilibre temporaire.
La description de la mammographie sent le vécu. Et on ne peut pas lui donner tort quand elle estime que les femmes sont décidément désavantagées par rapport aux hommes qui n'ont pas à souffrir de couillographies.
Chacun en prend pour son grade. Depuis l'instite de Moyenne section qui effraie la pauvre maman en lui assénant que cette année scolaire (que son bout de chou est malheureusement en train de rater) est l'année vitale de sa scolarité. En passant par le postier imbibé : Kronembourg à la Poste, Chronopost à la bourre ! Jusqu'aux politiques qui ne règleront aucun problème. A commencer par Roselyne qui n'a qu'une solution pour boucher le trou de sécu : s'asseoir dessus.
Sa vision du monde du travail donne le frisson. Aujourd'hui dans l'entreprise on se demande chaque matin qui va quitter l'aventure.
Les séquences s'enchainent à un rythme cadencé en faisant valser les caricatures, les accents et les mimiques. Malgré son aversion pour le sport Anne Roumanoff arpente la scène en long et en large, se moquant d’elle-même comme de son prochain, alignant les traits d’esprit et les franches grossièretés, glissant avec précision un mot tendre ou s'indignant entre deux accélérations loufoques. Mais là où elle excelle c'est lorsqu'elle s'accoude au décor, le verre à la main, qu'elle veux parler du seul média libre et indépendant de ce pays qui réfléchit en profondeur aux problèmes et qu'elle boit à sa santé, Radio Bistrot ! Écrits avec la complicité active de Bernard Mabille, ces commentaires ont fait grandir le succès de l'artiste. Elle s'incarne elle-même à ce moment là.
La jolie surprise c'est la simplicité avec laquelle elle mobilise le public, ne ménageant pas sa peine pour lui donner des leçons d'humanité, de féminisme et d'éducation. OUI nous acceptons d'apprendre à dire NON. On sent chez elle une volonté militante. Là c'est vraiment une bonne copine !
On ne pourra rien lui refuser. De gentils spectateurs choisis au hasard dans la salle (je vous garantis qu'ils ont été les premiers surpris) sur leur bonne mine se retrouvent illico sur scène à faire des confidences osées sur leur mode de vie, prouvant combien il est facile de faire dire n'importe quoi à n'importe qui.
Et juste monnaie de la pièce, Anne nous offre un morceau inédit en fin de rappel car tout ce qu'elle écrit, elle le teste en public. L'entourage serait trop complaisant ou trop critique.
Elle fête sur scène ses 20 ans de carrière qui l'ont conduite au succès après beaucoup de travail et beaucoup de remises en question pas toujours confortables. On lui souhaite de continuer la route plusieurs autres fois 20 ans. Et surtout, surtout de rester comme elle est : une grande dame toute simple, qui gentiment discute d'une chose et d'autre avec quelques spectateurs attardés alors que des macarons délicieusement tentants l'attendent probablement dans sa loge.
Anne , 20 ans et plus était à la Piscine de Chatenay-Malabry le jeudi 11 mars
Pour connaitre les dates de la tournée et les dernières actualités: site de l'artiste
Il reste quelques places en mars le 18 au Théâtre Alexandre Dumas de St Germain-en-Laye 01 30 87 07 07 le 25 au Théâtre de Calais (62), le 27 au théâtre Luxembourg de Meaux (77) 01 64 36 40 10, le 30 aux trois Colombes de Notre Dame de Gravenchon (76)
Pour tout savoir des spectacles de la Scène conventionnée d'Antony-Châtenay : 01 41 87 20 84 et www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr
Photo d'Anne signée Sébastien Rabany
Le one-woman show affiche complet quasiment partout. Coup de chance j'ai obtenu une place, et bonne de surcroit. Avis aux concepteurs de logiciel de gestion de billetterie il faudrait inventer un système permettant de revendre les places déjà vendues et non occupées. C'est tout de même idiot de devoir refuser des spectateurs alors qu'il y a des sièges vides.
Elle porte sur scène un jean tout simple ... noir. Avec au-dessus une blouse, rouge, forcément rouge. Si elle n'avait pas le micro on pourrait se dire : tiens elle a envoyé un sosie. Parce qu'elle est pas chichiteuse pour deux sous. On sent bien que dans la vraie vie elle ne ressemble pas du tout, mais alors pas du tout aux personnages qui peuplent son répertoire.
Elle est arrivée presque à l'heure. Peut-être un petit peu moins souriante et un soupçon plus speed que j'ai l'habitude de la connaitre. Elle démarre sur les chapeaux de roue pour nous faire peur avec la crise. Heureusement que ce n'est qu'un déséquilibre temporaire.
La description de la mammographie sent le vécu. Et on ne peut pas lui donner tort quand elle estime que les femmes sont décidément désavantagées par rapport aux hommes qui n'ont pas à souffrir de couillographies.
Chacun en prend pour son grade. Depuis l'instite de Moyenne section qui effraie la pauvre maman en lui assénant que cette année scolaire (que son bout de chou est malheureusement en train de rater) est l'année vitale de sa scolarité. En passant par le postier imbibé : Kronembourg à la Poste, Chronopost à la bourre ! Jusqu'aux politiques qui ne règleront aucun problème. A commencer par Roselyne qui n'a qu'une solution pour boucher le trou de sécu : s'asseoir dessus.
Sa vision du monde du travail donne le frisson. Aujourd'hui dans l'entreprise on se demande chaque matin qui va quitter l'aventure.
Les séquences s'enchainent à un rythme cadencé en faisant valser les caricatures, les accents et les mimiques. Malgré son aversion pour le sport Anne Roumanoff arpente la scène en long et en large, se moquant d’elle-même comme de son prochain, alignant les traits d’esprit et les franches grossièretés, glissant avec précision un mot tendre ou s'indignant entre deux accélérations loufoques. Mais là où elle excelle c'est lorsqu'elle s'accoude au décor, le verre à la main, qu'elle veux parler du seul média libre et indépendant de ce pays qui réfléchit en profondeur aux problèmes et qu'elle boit à sa santé, Radio Bistrot ! Écrits avec la complicité active de Bernard Mabille, ces commentaires ont fait grandir le succès de l'artiste. Elle s'incarne elle-même à ce moment là.
La jolie surprise c'est la simplicité avec laquelle elle mobilise le public, ne ménageant pas sa peine pour lui donner des leçons d'humanité, de féminisme et d'éducation. OUI nous acceptons d'apprendre à dire NON. On sent chez elle une volonté militante. Là c'est vraiment une bonne copine !
On ne pourra rien lui refuser. De gentils spectateurs choisis au hasard dans la salle (je vous garantis qu'ils ont été les premiers surpris) sur leur bonne mine se retrouvent illico sur scène à faire des confidences osées sur leur mode de vie, prouvant combien il est facile de faire dire n'importe quoi à n'importe qui.
Et juste monnaie de la pièce, Anne nous offre un morceau inédit en fin de rappel car tout ce qu'elle écrit, elle le teste en public. L'entourage serait trop complaisant ou trop critique.
Elle fête sur scène ses 20 ans de carrière qui l'ont conduite au succès après beaucoup de travail et beaucoup de remises en question pas toujours confortables. On lui souhaite de continuer la route plusieurs autres fois 20 ans. Et surtout, surtout de rester comme elle est : une grande dame toute simple, qui gentiment discute d'une chose et d'autre avec quelques spectateurs attardés alors que des macarons délicieusement tentants l'attendent probablement dans sa loge.
Anne , 20 ans et plus était à la Piscine de Chatenay-Malabry le jeudi 11 mars
Pour connaitre les dates de la tournée et les dernières actualités: site de l'artiste
Il reste quelques places en mars le 18 au Théâtre Alexandre Dumas de St Germain-en-Laye 01 30 87 07 07 le 25 au Théâtre de Calais (62), le 27 au théâtre Luxembourg de Meaux (77) 01 64 36 40 10, le 30 aux trois Colombes de Notre Dame de Gravenchon (76)
Pour tout savoir des spectacles de la Scène conventionnée d'Antony-Châtenay : 01 41 87 20 84 et www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr
Photo d'Anne signée Sébastien Rabany
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