Magnifique, magique, envoûtant. Les mots revenaient en boucle unanimement dans les commentaires qui s'échangeaient dans le public ce soir de première ... parisienne, car le spectacle avait été joué avec succès cet été au festival d'Avignon.
Eric Bouvron nous embarque dans un Orient fabuleux, sur les traces de personnages historiques qui donnent leur nom au titre de la pièce Marco Polo et l’Hirondelle du Khan. Il aurait été trop long d'ajouter et Kublai Khan, petit‑fils de Ghengis Khan. Pourtant c'est à leur jeu pervers et de manipulation que nous assistons, fascinés.
Car c’est à un voyage dans le temps et dans un univers inhabituel auquel il faut se préparer.
Marco est jeune. 20 ans. Curieux. Ambitieux. Assoiffé d’aventure. Il sait très bien que son charme et sa fausse naïveté sont des armes dans la cour du Khan. Le souverain mongol a 60 ans. Souffrant des douleurs liées à l’âge, il suit son ambition d’unificateur. Il voit en Marco Polo un pion nécessaire à ses projets d'expansion. Il est patient, possessif, manipulateur et néanmoins une grande sensibilité se cache sous sa peau de conquérant.
Il voit tout, et la passion que sa quatrième et précieuse épouse va témoigner au jeune homme ne lui échappera pas.
Eric Bouvron est capable de restituer l'atmosphère singulière de la Mongolie du XVI° siècle avec un décor minimaliste.... mais des costumes somptueux, et surtout une musique enveloppante. Avec une direction d'acteurs sans faille.
Ce n'est pas une surprise : il nous avait déjà convaincu avec les Cavaliers, Molière du théâtre privé 2016, (créé dans ce même théâtre La Bruyère) qui partent demain en tournée aux États Unis puis au Maroc.
Marco Polo est dans la même veine. C'est encore une épopée, mais cette fois c'est Eric qui en a écrit la trame et les dialogues. Il n'est qu'un homme, c'est juste un homme dira au début Marco Polo qui cherche sans doute à se rassurer. Le Khan s'inquiète de son coté à propos du risque à introduire dans son cercle intime un jeune homme aventurier : Celui qu'on ne connaît pas on le craint.
La pièce déroule deux joutes, l'une politique, avec des visions opposées du monde, conquérir ou unir, et une autre, qui se place au niveau des sentiments puisque, c'était fatal, Marco Polo est séduit par l'hirondelle. Le discours religieux s'entend en filigrane. Existe-t-il un paradis et où est Dieu ?
On remarquera le nom de Damien Ricour au générique, collaborateur essentiel du spectacle, trop tôt disparu et auquel Eric Bouvron rendra hommage aux saluts.
La musique est essentielle. Un musicien, deux musiciennes-chanteuses mongoles, et une chanteuse lyrique, sont présents sur la scène, à l'instar d'un coryphée antique. Leurs interventions alimentent le mystère comme un feu toujours maintenu dans l'imaginaire du spectateur.
Les intonations du morin khuur (vièle mongole à tête de cheval) sont envoutantes. La puissance de Cecilia Meltzer est intense. L'émotion passe par de nombreux registres. La perversité des relations est mise en relief. On est subjugué.
Marco Polo et l'Hirondelle du Khan
de Eric Bouvron
Mise en scène Eric Bouvron assisté de Victoire Berger-Perrin
Collaboration artistique Damien Ricour-Ghinea
Costumes Sarah Colas
Lumières Edwin Garnier
Avec Jade Phan-Gia, Laurent Maurel, Kamel Isker en alternance avec Eliott Lerner
Musiques et chants Ganchimeg Sandag, Bouzhigmaa Santaro, Cécilia Meltzer et Didier Simione
Au Théâtre La Bruyère à partir du 13 septembre 2017
Pour 100 représentations exceptionnelles
Du mardi au samedi à 21h - matinée samedi à 15h30
5, rue La Bruyère - 75009 PARIS- Location : 01 48 74 76 99
Photos Marc O Carion
Car c’est à un voyage dans le temps et dans un univers inhabituel auquel il faut se préparer.
Marco est jeune. 20 ans. Curieux. Ambitieux. Assoiffé d’aventure. Il sait très bien que son charme et sa fausse naïveté sont des armes dans la cour du Khan. Le souverain mongol a 60 ans. Souffrant des douleurs liées à l’âge, il suit son ambition d’unificateur. Il voit en Marco Polo un pion nécessaire à ses projets d'expansion. Il est patient, possessif, manipulateur et néanmoins une grande sensibilité se cache sous sa peau de conquérant.
Il voit tout, et la passion que sa quatrième et précieuse épouse va témoigner au jeune homme ne lui échappera pas.
Eric Bouvron est capable de restituer l'atmosphère singulière de la Mongolie du XVI° siècle avec un décor minimaliste.... mais des costumes somptueux, et surtout une musique enveloppante. Avec une direction d'acteurs sans faille.
Ce n'est pas une surprise : il nous avait déjà convaincu avec les Cavaliers, Molière du théâtre privé 2016, (créé dans ce même théâtre La Bruyère) qui partent demain en tournée aux États Unis puis au Maroc.
Marco Polo est dans la même veine. C'est encore une épopée, mais cette fois c'est Eric qui en a écrit la trame et les dialogues. Il n'est qu'un homme, c'est juste un homme dira au début Marco Polo qui cherche sans doute à se rassurer. Le Khan s'inquiète de son coté à propos du risque à introduire dans son cercle intime un jeune homme aventurier : Celui qu'on ne connaît pas on le craint.
La pièce déroule deux joutes, l'une politique, avec des visions opposées du monde, conquérir ou unir, et une autre, qui se place au niveau des sentiments puisque, c'était fatal, Marco Polo est séduit par l'hirondelle. Le discours religieux s'entend en filigrane. Existe-t-il un paradis et où est Dieu ?
On remarquera le nom de Damien Ricour au générique, collaborateur essentiel du spectacle, trop tôt disparu et auquel Eric Bouvron rendra hommage aux saluts.
La musique est essentielle. Un musicien, deux musiciennes-chanteuses mongoles, et une chanteuse lyrique, sont présents sur la scène, à l'instar d'un coryphée antique. Leurs interventions alimentent le mystère comme un feu toujours maintenu dans l'imaginaire du spectateur.
Les intonations du morin khuur (vièle mongole à tête de cheval) sont envoutantes. La puissance de Cecilia Meltzer est intense. L'émotion passe par de nombreux registres. La perversité des relations est mise en relief. On est subjugué.
Marco Polo et l'Hirondelle du Khan
de Eric Bouvron
Mise en scène Eric Bouvron assisté de Victoire Berger-Perrin
Collaboration artistique Damien Ricour-Ghinea
Costumes Sarah Colas
Lumières Edwin Garnier
Avec Jade Phan-Gia, Laurent Maurel, Kamel Isker en alternance avec Eliott Lerner
Musiques et chants Ganchimeg Sandag, Bouzhigmaa Santaro, Cécilia Meltzer et Didier Simione
Au Théâtre La Bruyère à partir du 13 septembre 2017
Pour 100 représentations exceptionnelles
Du mardi au samedi à 21h - matinée samedi à 15h30
5, rue La Bruyère - 75009 PARIS- Location : 01 48 74 76 99
Photos Marc O Carion
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