Je vous ai initiés à la technique du deux temps trois mouvements mercredi en quinze. Je vous propose de récidiver en variant les adjuvants du troisième mouvement. Cette fois des pistaches ramenées spécialement d'Istambul et de la gelée de framboises.
Premier mouvement : on mélange 250 grammes de farine avec un sachet de levure et 125 grammes de sucre (mais 100 suffiront)
Deuxième mouvement : on fouette deux œufs avec 20 cl de lait et 125 grammes de beurre salé fondu préalablement à la casserole.
Troisième mouvement : on mélange 100 grammes de pistaches moulues. On ajoute alors la gelée de framboises sans trop mélanger pour conserver des "poches" de gelée qui couleront au moment de les manger.
Premier temps : on réunit les trois mélanges sans trop travailler la pâte. C'est là le secret de muffins qui gonfleront.
Second temps : on met à cuire dans des moules adéquats (soit une caissette en papier glissée dans un moule à muffin, soit comme moi dans des moules à cannelés en silicone) à four préchauffé 200° pour vingt minutes, surtout pas plus.
Quant à la dégustation, on peut imaginer de l'accompagner d'un café libanais pour rester en Orient. Eau bouillante et eau de fleur d'oranger. Il n'y a pas plus reposant pour le cœur.
Et puis en profiter pour ouvrir le livre d'une auteure marquée par ses origines stambouliotes (du nom des habitants d'Istambul) quoique née à Strasbourg, Elif Shafak, qui se partage désormais entre Istambul et Tucson (Arizona) et qui écrit aussi bien en turc qu'en anglais.
Son dernier livre, Lait noir, aux éditions Phébus, concourt dans la catégorie Document du Prix Littéraire des lectrices de ELLE. Il fera l'ojet d'une chronique ultérieurement.
Elif Shafak explore les fondements de l'amour maternel tandis que Akli Tadjer, Prix de la révélation littéraire l'an dernier, traite de l'amour paternel. Je le pensais turc lui aussi, ce qui m'avait incité à le comparer à Elif Shafak mais il est algérien ; c'est tout de même un peu l'Orient.
Son livre parodie les contes des mille et une nuits pour aborder avec beaucoup d'humour et de dérision la question de la tolérance (à l'égard de l'immigré, de l'étranger, de l'homosexuel, de la femme) dans tous les milieux : familial, social, professionnel. Il n'élude pas non plus le difficile sujet de la guerre d'Algérie, de la torture et du fanatisme religieux qui séduit les jeunes femmes en les poussant à la conversion.
Nous sommes près de partager son analyse sur les principes moraux auxquels il faut tenir ou déroger selon les circonstances. Nous sommes nombreux à avoir en effet des principes à géométrie variable.
Il nous révèle aussi les secrets de la partition pyrotechnique d'un feu d'artifices. Il était une fois, peut-être pas est un beau livre, une belle écriture, une histoire forte.
Lait noir d'Elif Shafak, éditions Phébus, août 2009
Il était une fois, peut-être pas d'Akli Tadjer, Jean-Claude Lattès, août 2008
Premier mouvement : on mélange 250 grammes de farine avec un sachet de levure et 125 grammes de sucre (mais 100 suffiront)
Deuxième mouvement : on fouette deux œufs avec 20 cl de lait et 125 grammes de beurre salé fondu préalablement à la casserole.
Troisième mouvement : on mélange 100 grammes de pistaches moulues. On ajoute alors la gelée de framboises sans trop mélanger pour conserver des "poches" de gelée qui couleront au moment de les manger.
Premier temps : on réunit les trois mélanges sans trop travailler la pâte. C'est là le secret de muffins qui gonfleront.
Second temps : on met à cuire dans des moules adéquats (soit une caissette en papier glissée dans un moule à muffin, soit comme moi dans des moules à cannelés en silicone) à four préchauffé 200° pour vingt minutes, surtout pas plus.
Quant à la dégustation, on peut imaginer de l'accompagner d'un café libanais pour rester en Orient. Eau bouillante et eau de fleur d'oranger. Il n'y a pas plus reposant pour le cœur.
Et puis en profiter pour ouvrir le livre d'une auteure marquée par ses origines stambouliotes (du nom des habitants d'Istambul) quoique née à Strasbourg, Elif Shafak, qui se partage désormais entre Istambul et Tucson (Arizona) et qui écrit aussi bien en turc qu'en anglais.
Son dernier livre, Lait noir, aux éditions Phébus, concourt dans la catégorie Document du Prix Littéraire des lectrices de ELLE. Il fera l'ojet d'une chronique ultérieurement.
Elif Shafak explore les fondements de l'amour maternel tandis que Akli Tadjer, Prix de la révélation littéraire l'an dernier, traite de l'amour paternel. Je le pensais turc lui aussi, ce qui m'avait incité à le comparer à Elif Shafak mais il est algérien ; c'est tout de même un peu l'Orient.
Son livre parodie les contes des mille et une nuits pour aborder avec beaucoup d'humour et de dérision la question de la tolérance (à l'égard de l'immigré, de l'étranger, de l'homosexuel, de la femme) dans tous les milieux : familial, social, professionnel. Il n'élude pas non plus le difficile sujet de la guerre d'Algérie, de la torture et du fanatisme religieux qui séduit les jeunes femmes en les poussant à la conversion.
Nous sommes près de partager son analyse sur les principes moraux auxquels il faut tenir ou déroger selon les circonstances. Nous sommes nombreux à avoir en effet des principes à géométrie variable.
Il nous révèle aussi les secrets de la partition pyrotechnique d'un feu d'artifices. Il était une fois, peut-être pas est un beau livre, une belle écriture, une histoire forte.
Lait noir d'Elif Shafak, éditions Phébus, août 2009
Il était une fois, peut-être pas d'Akli Tadjer, Jean-Claude Lattès, août 2008
2 commentaires:
Bonjour Marie-Claire, je prépare à l'avance des petites choses pour une réception familiale de Noël. Pour les muffins pistache framboises, quand met-on la gelée de framboise ? Tes muffins peuvent-ils être congelés ? Merci pout ta réponse.
Joëlle
Je pense que c'est tout à fait congelable mais cela va si vite à faire que ce n'est peut-être pas nécessaire.
La confiture se met en même temps que les pistaches.Merci de m'avoir posé la question.
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