Je n'avais pas reconnu l'auteur, assise à deux rangées de moi dans le train qui nous conduisait au Salon du Livre sur la place à Nancy. C'est le lendemain que j'ai fait le lien entre la personne et le livre, dont j'avais déjà commencé la lecture quelques jours auparavant.
Une discussion passionnée s'est alors engagée. La facilité apparente avec laquelle elle nous invite dans une famille très actuelle me surprenait. Certes, les mésaventures professionnelles et conjugales semblent marquer tous les couples contemporains alors il est normal qu'on les retrouve intactes dans des romans mais tout de même la façon que Janine Boissard a d'écrire comme si elle avait 15 ans est tout à fait étonnante de justesse.
Elle m'a livré le secret de son inspiration : une dizaine de petits enfants qu'il lui suffit de regarder et d'écouter vivre pour nourrir son imagination et enrichir son lexique et sa syntaxe. Jolie modestie qui cache une forêt de labeur.
C'est le type de livre qui se lit le dimanche quand on veut le passer en famille et qu'on en est éloigné. On chausse les bottes du paternel et on se trouve à sept lieues de ses propres soucis. La nature est joliment présente, magnifiquement colorée et apaisante. L'alternance des séquences entre ville et campagne apporte une respiration aux aventures du petit groupe qui semble parfois vivre tout à côté des protagonistes d'une famille formidable.
Les personnages masculins me semblent très bien campés (mais je suis mal placée pour juger de cela) ce qui est assez rare dans les romans féminins. Du coup je pourrais regretter que la mère de famille soit si distante, ne faisant guère envie malgré son succès professionnel, même si à la toute fin du roman elle parait avoir retrouvé un peu d'humanité.
Les enfants sont criants de vérité. On comprend mieux leur psychologie après avoir lu Janine Boissard et on se dit que les adultes ont décidément tort de les entrainer dans leurs préoccupations d'adultes sans se préoccuper des dommages collatéraux. On mesure aussi comment l'accomplissement s'accommode de combats simples pourvu qu'ils soient sincères, comme la sauvegarde d'un arbre centenaire.
Elle nous rappelle avec des mots simples qu'une vie réussie est un rêve d'enfant réalisé. Et que le rêve n'est pas une denrée estampillée par une date de péremption. Il n'est (presque) jamais trop tard pour devenir un homme !
Sois un homme, papa, de Janine Boissard, chez Fayard, 2010
Une discussion passionnée s'est alors engagée. La facilité apparente avec laquelle elle nous invite dans une famille très actuelle me surprenait. Certes, les mésaventures professionnelles et conjugales semblent marquer tous les couples contemporains alors il est normal qu'on les retrouve intactes dans des romans mais tout de même la façon que Janine Boissard a d'écrire comme si elle avait 15 ans est tout à fait étonnante de justesse.
Elle m'a livré le secret de son inspiration : une dizaine de petits enfants qu'il lui suffit de regarder et d'écouter vivre pour nourrir son imagination et enrichir son lexique et sa syntaxe. Jolie modestie qui cache une forêt de labeur.
C'est le type de livre qui se lit le dimanche quand on veut le passer en famille et qu'on en est éloigné. On chausse les bottes du paternel et on se trouve à sept lieues de ses propres soucis. La nature est joliment présente, magnifiquement colorée et apaisante. L'alternance des séquences entre ville et campagne apporte une respiration aux aventures du petit groupe qui semble parfois vivre tout à côté des protagonistes d'une famille formidable.
Les personnages masculins me semblent très bien campés (mais je suis mal placée pour juger de cela) ce qui est assez rare dans les romans féminins. Du coup je pourrais regretter que la mère de famille soit si distante, ne faisant guère envie malgré son succès professionnel, même si à la toute fin du roman elle parait avoir retrouvé un peu d'humanité.
Les enfants sont criants de vérité. On comprend mieux leur psychologie après avoir lu Janine Boissard et on se dit que les adultes ont décidément tort de les entrainer dans leurs préoccupations d'adultes sans se préoccuper des dommages collatéraux. On mesure aussi comment l'accomplissement s'accommode de combats simples pourvu qu'ils soient sincères, comme la sauvegarde d'un arbre centenaire.
Elle nous rappelle avec des mots simples qu'une vie réussie est un rêve d'enfant réalisé. Et que le rêve n'est pas une denrée estampillée par une date de péremption. Il n'est (presque) jamais trop tard pour devenir un homme !
Sois un homme, papa, de Janine Boissard, chez Fayard, 2010
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire