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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 10 septembre 2010

yaourts de financier

J'avais cru naïvement que la lecture du livre de Murielle Khamouguinoff, à la fois savant et ludique, et que j'ai présenté ici, allait me permettre de réussir tous les yaourts que mon imagination me soufflait de tenter. Ce ne fut pas tout à fait vrai.

Forte de l'expérience réussie des yaourts en cheesecake j'ai subi une épreuve avec des yaourts aux bonbons gélifiés. Dès que le mélange lait-bonbons atteint 50 degrés (je rappelle qu'avec une yaourtière à l'ancienne, non électrique, il faut monter jusqu'à 55 avant de mélanger le yaourt dans le lait, de verser dans les pots, couvrir et attendre que les ferments fassent leur travail) c'est la catastrophe : l'acide citrique fait cailler le lait. Y'a plus qu'à jeter le tout.

Sauf ... si on applique la bonne vieille recette qui permet de sauver une crème anglaise qui coagule ! Il faut la verser dans une bouteille, secouer fortement, et y'a plus alors qu'à reverser dans le plat de service. Personne ne s'apercevra de rien.

J'ai donc fait de même et réussi à sauver la mise. J'ai versé le mélange lait-bonbons dans un pot de confiture, qui fut énergiquement secoué une fois refermé. J'ai ensuite reversé dans la casserole et monté la température jusqu'à 55. puis j'ai mélangé avec un yaourt, versé dans les pots et mis à prendre. Une fois les yaourts pris j'ai décoré avec un bonbon entier posé dessus et de couleur contrastante avec celle du yaourt.

Deuxième épreuve avec des mini-financiers en forme de boule que j'avais découverts dans une boulangerie-pâtisserie de Sceaux (92). En les goutant j'ai pensé que ce tout petit gâteau serait bien surprenant si on le découvrait caché comme un trésor au milieu d'un yaourt. J'ai donc posé un financier dans chaque pot, versé le lait-yaourt (à 55 °) et je m'apprêtais à mettre le couvercle quand j'ai vu les friandises remonter à la surface.

Trop tard pour agir. J'ai laissé faire. Le résultat était satisfaisant au plan gustatif mais pas esthétiquement. Je m'étais inutilement compliqué la vie en préparant deux mélanges, un de couleur blanche et un autre avec un ajout de poudre de chocolat pour augmenter le suspens de la découverte puisque j'avais des financiers nature et d'autres au chocolat.J'ai décidé de recommencer en piquant le financier avec un cure-dent, dont j'ai scotché le bout sur le bord du pot, en croyant qu'il allait ainsi rester au fond. Trois sur quatre sont remontés presque aussi vite. Quant au dernier, je me suis trouvée stupide quand j'ai voulu retirer le pique sans démolir le yaourt.
J'aurais du me douter qu'avec un nom pareil, financier, le gâteau ne se laisserait pas couler sans résister. Les banquiers nagent toujours. Ce sont leurs clients qui boivent la tasse. En conclusion, j'hésite entre renoncer (ce n'est pas la première fausse bonne idée qui serait classée sans suite) ou appeler Murielle au secours, car il me semble qu'aucune difficulté ne saurait lui résister.

Yaourts , recettes sucrées et salées, de Murielle Khamouguinoff , chez Tana éditions, janvier 2010, 14,90 €
Mini financiers de L'Étoile du Berger, boulanger-pâtissier installé à Fontenay-aux-Roses, Meudon et Sceaux (92)

1 commentaire:

Murielle a dit…

Waouh, je découvre ton post.
Il faut dire que je passe de moins en moins de temps à me promener sur la blogosphère... Et ça ne va pas aller en s'arrangeant :(
Pour que les financiers restent au fond, je vais y réfléchir. et je te dirai si je trouve LA soluce.

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