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samedi 24 avril 2021

Manger bien associé d'Olivier Bourquin

La promesse d’Olivier Bourquin de mieux nous nourrir est plutôt séduisante. On sait bien qu’il est important de ne pas manger n’importe quel aliment avec n’importe quel autre, n’importe quand et n’importe comment. Pour faire court, il prône de Manger bien associé

Son livre ne pouvait donc pas se résumer à une compilation de recettes préparées avec des produits sains et de saison. Il fallait au préalable qu’il donne les tenants et les aboutissants de ses recherches, et ces pages représentent bien 40% de son ouvrage.

Cette première partie théorique explique pourquoi certains aliments, s’ils sont associés, gagnent ou perdent la qualité de leur substance, renforcent ou affaiblissent les fonctions intestinales, quels aliments manger selon l’heure de la journée, quels sont les grands oubliés de nos assiettes, etc.

J’ai lu ses conseils attentivement. J’avoue que je ne suis pas une « bonne » cliente. J’ai pris le pli (et j’ai bien l’impression qu’il le jugerait mauvais) de ne faire qu’un seul vrai repas par jour, le soir et malgré ses arguments, je ne souhaite pas modifier mes habitudes parce qu’elles me conviennent.

Il faut mâcher et remâcher. Là encore je ne mérite que des reproches. L’auteur insiste sur le nombre de semaines qu’il faut pour changer. Il est réaliste, ce qui m’encourage à tenter de m’améliorer. Je promets d’essayer, en suivant l’astuce qu’il donne pour y parvenir.

Si j’ai malgré tout deux points positifs à mon actif c’est en faisant un petit déjeuner correct et surtout en consommant les crudités, qu’il s’agisse de fruits ou de légumes, en début de repas car ils ne doivent pas stagner dans l’estomac, ce qui serait le cas en les mangeant en fin de repas. C’est une façon de faire que j’ai prise il y a trente ans, à un moment de ma vie où il m’était encore facile de modifier mon comportement et je m’en porte très bien. Je suis donc sûre que tous les préceptes d’Olivier Bourquin sont excellents et je vous invite à les suivre même si je ne peux rien promettre en ce qui me concerne, si ce n’est de lire et relire plusieurs fois ses principes à quelques semaines d’intervalle. Je finirai peut-être par fléchir.

Passons à la partie des recettes. Une cinquantaine, saines, goûteuses, faciles à préparer et peu onéreuses, classées par types de repas (matin, midi, goûter, soir), dont 5 recettes exclusives par le grand chef Jean-Yves Drevet, 16/20 au Gault-Millau. Dans l’ensemble les saveurs sont assez exotiques, parfois carrément originales comme avec le Tartare de filet de bœuf aux truffes, mousseline de patate douce et infusion à l’origan (p. 153).

Comme aussi le Pudding aux graines de chia et au lait d’amande (p. 96) qui ne m’effraie pas puisque j’ai ces deux ingrédients depuis belle lurette dans mon placard et que je ne songe jamais les employer.

J’essaierai le Cake salé passe-partout (p. 110) rien que pour sa couleur verte, si particulière, obtenue par l’ajout de thé matcha, encore un produit inutilisé qui encombre une étagère. Depuis le temps que j’ai envie de me lancer dans la préparation maison d’un houmous je n’aurai plus d’excuse avec sa version à la grenade (p. 130). 

La Choucroute de la mer (p. 91) est un vrai classique mais je n’y pense jamais. Je pourrai me régaler en bonne conscience. D’autres propositions m’ont séduites comme la Salade tiède de betteraves, châtaignes et filet de canard (p. 138).

Je regrette cependant que l’auteur n’ait pas composé des menus. Je ne me sens pas de taille à les composer à partir de ses recettes, ne sachant pas trop comment il conviendrait de les « associer ». Je me satisferai néanmoins amplement de quelques-unes qui composeront l’élément principal d’un repas où les autres plats seront ultra simples comme par exemple une simple salade verte.

De formation universitaire en préparation physique et en nutrition, Olivier Bourquin a été durant plusieurs années chef de la préparation physique de la Fédération suisse de tennis. Son expérience auprès de sportifs d’élite, couplée à des milliers de rendez-vous en consultations nutritionnelles ainsi que sa passion pour la biomécanique et la psychologie lui ont permis de créer sa propre méthode de travail, qu’il dispense dans les entreprises et auprès de particuliers désireux d’améliorer leur bien-être. Animé par ce travail qui le passionne, il a déjà publié aux Éditions Favre La performance sur mesure (2014), best-seller plusieurs fois réimprimé, puis en 2018 Idéaliste ? et alors…

Manger bien associé d'Olivier Bourquin, Èditions  Favre, en librairie depuis le 8 avril 2021

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