C’est la saison des chèvres, dépêchez vous ! C'est le meilleur moment pour les déguster (les fromages, pas les animaux ...)
Quand je suis à Nancy j'achète le fromage chez Marchand, Grande rue. Ce fromager, serré entre le Le'zart et le P'tit Cuny, deux restaurants très différents mais dont il est l'annexe, a toujours de quoi me faire craquer. Ce fut d'abord
Quand je suis à Nancy j'achète le fromage chez Marchand, Grande rue. Ce fromager, serré entre le Le'zart et le P'tit Cuny, deux restaurants très différents mais dont il est l'annexe, a toujours de quoi me faire craquer. Ce fut d'abord
- un Pavé de la Place, tout frais arrivé des Vosges spécialement et uniquement pour ce fromager, estampé d'une croix de Lorraine se dessinant toute blanche, sur la croûte cendrée.
- un Saint-Nicolas parfumé à l'essence de thym
- et une Bonde de Gâtine à maturité qu'on me recommanda de déguster avec une confiture de figues, en l'occurrence l'extraordinaire marmelatta florentine de Chiaverini
Je vous la montre en photo parce que, étant donné son prix (12 euros 10 les 400 grammes, ce qui porte le kilo à 30 euros et 25 centimes) l'investissement est lourd. A moins de la ramener directement de voyage (il y a tant à voir à Florence) parce que j'ai vu le pot à 4 euros sur Internet.
J'adore la confiture de figues que j'achetais en quantité pour quelques sous à Tunis. Ma valise était toujours lourde d'énormes boites de conserve, calées entre les vêtements.
Un proverbe kabyle prévient que la figue ne tombe jamais en plein dans la bouche. Je ne sais pas si cela signifie qu'il ne faut pas compter sur le hasard. Quoi qu'il en soit, hier matin, au marché, le vendeur de primeur m'a vendu 3 euros cette barquette entière et il a même ajouté une poignée de fruits sur le dessus en prime. De retour à la maison je m'aperçois que ces belles figues ont caché à mon regard celles qui étaient en train de ... je n'ose dire quoi. Elles avaient dû subir un chaud et froid qui était sur le point de leur être fatal.
Il était temps d'agir. J’ai lavé puis éliminé taches et prémices de talure. Ne sont restés en course que 880 grammes de figues sur les 1200 du départ. J’ai ajouté un jus de citron, 500 grammes de sucre en morceaux et j’ai sacrifié une gousse de vanille de ma précieuse réserve ramenée de la Réunion, malgré une DLC alarmante de 1997, et j'ai laissé confire une heure ou deux.
J'utilise du sucre en morceaux parce que j’ai toujours vu ma mère, et ma grand-mère avant elle, ne prendre que cela. La lenteur avec laquelle les morceaux se désagrègent me sert de chronomètre. Quand le sucre est "fondu" il est temps d'envisager la cuisson.
Les DLC (entendez "date limite de consommation") sont une pomme de discorde avec ma famille. Je ne parviens pas à leur faire admettre que c'est une super invention marketing pour les convaincre de jeter avant l'heure. J'ai regretté amèrement ne pas avoir de super-téléphone pour enregistrer les propos de Nicolas Génot, ex-chef de produit chez Danone, m'assurer que pourvu que la chaîne du froid est respectée, il mange des yaourts deux mois après la date limite. Sans aller jusque là une gousse de vanille conservée à l'abri de l'air doit bien pouvoir rester utilisable 10 ans. Et que dire du miel retrouvé intact sous les cendres de Pompéi ????
La gousse était un peu dure, mais elle embaumait et qu'est-ce que la cuisine a senti bon pendant toute la cuisson ! J’avais oublié de couper les fruits en morceaux. Je l'ai fait en cours de route.
Au final j'ai obtenu ces trois pots.
Le résultat était à la hauteur de mes espérances. Un Ste-Maure de Touraine et du pain de tradition se sont parfaitement accordés avec.
Quand on a la recette et qu’on accepte de mouiller le torchon on a de l’or dans les doigts.
Parce que, même en arrondissant, cela revient 8 fois moins cher que de s'approvisionner chez le marchand. Et je ne mets pas le prix du billet de train dans la balance.
J'adore la confiture de figues que j'achetais en quantité pour quelques sous à Tunis. Ma valise était toujours lourde d'énormes boites de conserve, calées entre les vêtements.
Un proverbe kabyle prévient que la figue ne tombe jamais en plein dans la bouche. Je ne sais pas si cela signifie qu'il ne faut pas compter sur le hasard. Quoi qu'il en soit, hier matin, au marché, le vendeur de primeur m'a vendu 3 euros cette barquette entière et il a même ajouté une poignée de fruits sur le dessus en prime. De retour à la maison je m'aperçois que ces belles figues ont caché à mon regard celles qui étaient en train de ... je n'ose dire quoi. Elles avaient dû subir un chaud et froid qui était sur le point de leur être fatal.
Il était temps d'agir. J’ai lavé puis éliminé taches et prémices de talure. Ne sont restés en course que 880 grammes de figues sur les 1200 du départ. J’ai ajouté un jus de citron, 500 grammes de sucre en morceaux et j’ai sacrifié une gousse de vanille de ma précieuse réserve ramenée de la Réunion, malgré une DLC alarmante de 1997, et j'ai laissé confire une heure ou deux.
J'utilise du sucre en morceaux parce que j’ai toujours vu ma mère, et ma grand-mère avant elle, ne prendre que cela. La lenteur avec laquelle les morceaux se désagrègent me sert de chronomètre. Quand le sucre est "fondu" il est temps d'envisager la cuisson.
Les DLC (entendez "date limite de consommation") sont une pomme de discorde avec ma famille. Je ne parviens pas à leur faire admettre que c'est une super invention marketing pour les convaincre de jeter avant l'heure. J'ai regretté amèrement ne pas avoir de super-téléphone pour enregistrer les propos de Nicolas Génot, ex-chef de produit chez Danone, m'assurer que pourvu que la chaîne du froid est respectée, il mange des yaourts deux mois après la date limite. Sans aller jusque là une gousse de vanille conservée à l'abri de l'air doit bien pouvoir rester utilisable 10 ans. Et que dire du miel retrouvé intact sous les cendres de Pompéi ????
La gousse était un peu dure, mais elle embaumait et qu'est-ce que la cuisine a senti bon pendant toute la cuisson ! J’avais oublié de couper les fruits en morceaux. Je l'ai fait en cours de route.
Au final j'ai obtenu ces trois pots.
Le résultat était à la hauteur de mes espérances. Un Ste-Maure de Touraine et du pain de tradition se sont parfaitement accordés avec.
Quand on a la recette et qu’on accepte de mouiller le torchon on a de l’or dans les doigts.
Parce que, même en arrondissant, cela revient 8 fois moins cher que de s'approvisionner chez le marchand. Et je ne mets pas le prix du billet de train dans la balance.
2 commentaires:
Excellente idée que d'associer la figue avec du Ste Maure de Touraine.. Pour ma part, j'apprécie tout particulièrement le chutney de figues avec un fromage à pâte extra dure type parmigiano (I) ou sbrinz (CH)
Le sbrinz !!!! J'y pensais justement hier soir avec nostalgie. C'est précisément le fromage qui me faisait envie. Etonnant, non ?
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