Si en France on célèbre l'arrivée des Rois Mages en mangeant une galette, en Italie les enfants craignent cette nuit le passage d'une sorcière qui s'appelle la Befana.
Les mages étaient des hommes venus d'Orient et d'Afrique qui ont suivi une étoile plus brillante que les autres jusqu'à la grotte de Bethléem. Mais des féministes ont depuis longtemps établi que deux femmes eurent semblable révélation. C'est Babouchka en Russie et la Befana en Italie. On raconte que ces deux grands-mères sont arrivées avec un retard considérable. Certains prétendent qu'elles cherchent encore leur chemin. Et que c'est pour se faire pardonner qu'elles font des cadeaux aux enfants dans la nuit du 5 au 6 janvier.
Surveillez bien vos chaussons cette nuit : vous pourriez y trouver du charbon demain et vous salir les pieds en vous levant. Ah la belle farce. Voulez-vous que je vous apprenne ce tour ?
Voici la recette qui m'a été donné par Mia Mangolini qui a une école de cuisine italienne, et que j'avais rencontrée lors du concours de cuisine amateur le mois dernier. Cela a l'air très bizarre mais c'est très facile à réussir et c'est même plutôt drôle parce que cela bouillonne comme une potion magique.
Il faut 400 grammes d'eau, 400 grammes de sucre semoule
100 grammes de sucre glace et 1 blanc d'oeuf
du colorant alimentaire noir (cela tombait bien, j'en avais acheté chez Detou pour faire des macarons originaux)
Méthode :
On fait bouillir les 400g de sucre avec l'eau jusqu'à obtenir du caramel. Cela peut prendre une heure. Restons patients ! Surtout on ne mélange pas. On secoue juste la casserole de temps à autre.
On a tout le temps pour mélanger le blanc d'oeuf avec 100g de sucre glace et le colorant (j'en ai mis une demi-cuillère à café, j'aurais pu mettre le double). J'ai ajouté mon grain de folie : une cuillère à café d'essence de vanille parce que je craignais que ce ne soit trop fade ...
Quand le caramel boue à gros bouillons, qu'il est coloré, "assez mais pas trop" (avant qu'il ne brûle et devienne âcre) on verse le mélange blanc-sucre glace en fouettant. Tout cela va gonfler. On fouette bien jusqu'à obtenir une pâte lisse. On retire la casserole du feu quand le mélange se remet à bouilir. L'opération a pris quelques secondes.
On verse sur une plaque huilée. On attend que ce soit refroidi (sinon on se brûle à vouloir goûter tout de suite, et de toutes façons ce n'aura pas le même goût une fois froid). Voilà ce qu'on obtient.
On a tout le temps pour mélanger le blanc d'oeuf avec 100g de sucre glace et le colorant (j'en ai mis une demi-cuillère à café, j'aurais pu mettre le double). J'ai ajouté mon grain de folie : une cuillère à café d'essence de vanille parce que je craignais que ce ne soit trop fade ...
Quand le caramel boue à gros bouillons, qu'il est coloré, "assez mais pas trop" (avant qu'il ne brûle et devienne âcre) on verse le mélange blanc-sucre glace en fouettant. Tout cela va gonfler. On fouette bien jusqu'à obtenir une pâte lisse. On retire la casserole du feu quand le mélange se remet à bouilir. L'opération a pris quelques secondes.
On verse sur une plaque huilée. On attend que ce soit refroidi (sinon on se brûle à vouloir goûter tout de suite, et de toutes façons ce n'aura pas le même goût une fois froid). Voilà ce qu'on obtient.
On dirait une plaque de lave de volcan,
sauf que dans la réalité c'est bien plus noir que sur cette photo, l'éclairage sans doute ...
sauf que dans la réalité c'est bien plus noir que sur cette photo, l'éclairage sans doute ...
Plus tard, on casse en morceaux irréguliers.
On les donnera aux enfants qui n'auront pas été sages pour les "consoler" de ne pas avoir reçu de cadeaux cette nuit.
Car, vous l'aurez compris, le père Noël ne travaille pas en Italie. C'est la Befana qui récompense les enfants et qui leur glisse des jouets dans leurs chaussures ... ou du charbon qu'elle jette pour épouvanter les méchants.
En italien "charbon" se dit "carbone", d'où le nom de cette sucrerie diablement bonne, les carbone dolce, ou charbon sucré.
Car, vous l'aurez compris, le père Noël ne travaille pas en Italie. C'est la Befana qui récompense les enfants et qui leur glisse des jouets dans leurs chaussures ... ou du charbon qu'elle jette pour épouvanter les méchants.
En italien "charbon" se dit "carbone", d'où le nom de cette sucrerie diablement bonne, les carbone dolce, ou charbon sucré.
J'ignore si ma fabrication correspond au standard mais cette friandise est presque friable et se croque plus facilement que du caramel. Avec délice !
5 commentaires:
Je ne connaissais pas.
Je suis tentée !
Le premier vœu est exaucé : Je t'en apporte demain un échantillon.
Je viens de voir cet article sur le site de la FFCA : c'est le début de la célébrité ! Bravo !J'espère bien y goûter...
http://www.ffcuisineamateur.org/cuisine-amateur/recevoir.php
Tu me l'apprends ... Comme quoi on ne sait pas tout de soi-même.
Et si tu passes par mon bureau les carbone dolce se trouvent pour quelque temps encore dans le tiroir de gauche :-)
Je les ai goûté(e)s !
Délicieux... ça valait le coup d'attendre !
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