Hier je présentais globalement l'exposition que le Musée des Arts décoratifs de Paris consacre à la couleur rouge et j'annonçais que je poursuivrais par son emploi dans les sphères du pouvoir, dont il demeure la couleur emblématique.
Depuis l’Antiquité, les individus ou les groupes détenteurs du pouvoir s’ornent d’insignes, de distinctions et de vêtements couleur écarlate, pourpre ou cramoisi. Ces noms issus des matières colorantes témoignent de l’histoire sociale. La galerie expose des uniformes civils ou religieux, un portrait de magistrat par Van Loo, la représentation du pape Pie V, un buste en porphyre rouge de l’empereur Adrien. Tous symbolisent la puissance et l’autorité.
Au Moyen Âge, il est interdit de se vêtir de pourpre ou de porter des « gueules » dans ses armoiries à moins d’être prince ou d’en avoir reçu l’autorisation. Car dans la symbolique héraldique « gueules » signifie charité, vaillance, hardiesse, générosité.
Une seule touche de rouge peut révéler les vertus régaliennes. C’est ainsi que Charlemagne est sacré Empereur des Romains le 25 décembre 800 simplement chaussé de cuir rouge . A partir du XIIIe siècle, le pape jusqu’alors de blanc vêtu se pare de rouge pourpre, les cardinaux endossent l’Ecarlate. En France, les grands dignitaires de l’armée portent une tenue rouge , les magistrats revêtent une robe écarlate.
Napoléon institue la Légion d’honneur et son ruban rouge en 1802 pour récompenser de mérites éminents rendus à la Nation. Dérouler le tapis rouge est un usage répandu dans la plupart des pays pour accueillir un hôte prestigieux.
En politique, le rouge illustre universellement le communisme ou la lutte ; seuls les pays de l’Islam où le rouge rappelle la couleur de la foi semblent s’exclure de cette représentation.
En France, sous l’Ancien Régime, le drapeau rouge est utilisé comme signal préventif puis au XVIIIe siècle, il avertit les attroupements de l’obligation de se disperser. Il devient symbole révolutionnaire en 1791 au retour de Varennes. Dès lors, à l’instar du bonnet phrygien, le drapeau rouge incarne le peuple opprimé prêt à se battre contre la tyrannie.
Les trois couleurs représentant la France s’imposent depuis 1789 mais le drapeau rouge est à nouveau hissé par les insurgés lors de la Révolution de 1848 et encore lors de la Commune de Paris en 1871. En 1917, la Russie connaît un « Octobre Rouge », puis adopte le drapeau rouge en 1918 avant de l’orner de la faucille et du marteau en 1922 pour célébrer la naissance de l’Union des républiques socialistes soviétiques. En Chine, le « Petit Livre rouge » du président Mao Zedong fut tiré à près d’un milliard d’exemplaires.
Le musée retrace l’historique des grands mouvements révolutionnaires avec un ensemble d’affiches allant de la Révolution de 1848 à la rose rouge du Parti Socialiste qui prend le pouvoir en France en 1981. Le dénominateur commun de tous ces mouvements politiques est le drapeau rouge .
Le téléphone rouge a marqué la diplomatie internationale ces quarante dernières années.
Depuis l’Antiquité, les individus ou les groupes détenteurs du pouvoir s’ornent d’insignes, de distinctions et de vêtements couleur écarlate, pourpre ou cramoisi. Ces noms issus des matières colorantes témoignent de l’histoire sociale. La galerie expose des uniformes civils ou religieux, un portrait de magistrat par Van Loo, la représentation du pape Pie V, un buste en porphyre rouge de l’empereur Adrien. Tous symbolisent la puissance et l’autorité.
Au Moyen Âge, il est interdit de se vêtir de pourpre ou de porter des « gueules » dans ses armoiries à moins d’être prince ou d’en avoir reçu l’autorisation. Car dans la symbolique héraldique « gueules » signifie charité, vaillance, hardiesse, générosité.
Une seule touche de rouge peut révéler les vertus régaliennes. C’est ainsi que Charlemagne est sacré Empereur des Romains le 25 décembre 800 simplement chaussé de cuir rouge . A partir du XIIIe siècle, le pape jusqu’alors de blanc vêtu se pare de rouge pourpre, les cardinaux endossent l’Ecarlate. En France, les grands dignitaires de l’armée portent une tenue rouge , les magistrats revêtent une robe écarlate.
Napoléon institue la Légion d’honneur et son ruban rouge en 1802 pour récompenser de mérites éminents rendus à la Nation. Dérouler le tapis rouge est un usage répandu dans la plupart des pays pour accueillir un hôte prestigieux.
En politique, le rouge illustre universellement le communisme ou la lutte ; seuls les pays de l’Islam où le rouge rappelle la couleur de la foi semblent s’exclure de cette représentation.
En France, sous l’Ancien Régime, le drapeau rouge est utilisé comme signal préventif puis au XVIIIe siècle, il avertit les attroupements de l’obligation de se disperser. Il devient symbole révolutionnaire en 1791 au retour de Varennes. Dès lors, à l’instar du bonnet phrygien, le drapeau rouge incarne le peuple opprimé prêt à se battre contre la tyrannie.
Les trois couleurs représentant la France s’imposent depuis 1789 mais le drapeau rouge est à nouveau hissé par les insurgés lors de la Révolution de 1848 et encore lors de la Commune de Paris en 1871. En 1917, la Russie connaît un « Octobre Rouge », puis adopte le drapeau rouge en 1918 avant de l’orner de la faucille et du marteau en 1922 pour célébrer la naissance de l’Union des républiques socialistes soviétiques. En Chine, le « Petit Livre rouge » du président Mao Zedong fut tiré à près d’un milliard d’exemplaires.
Le musée retrace l’historique des grands mouvements révolutionnaires avec un ensemble d’affiches allant de la Révolution de 1848 à la rose rouge du Parti Socialiste qui prend le pouvoir en France en 1981. Le dénominateur commun de tous ces mouvements politiques est le drapeau rouge .
Le téléphone rouge a marqué la diplomatie internationale ces quarante dernières années.
Demain, la suite ... avec le rouge dans la décoration et la mode
Musée des Arts décoratifs jusqu'au 1er novembre 2009
107 rue de Rivoli 75001 Paris Tél. : 01 44 55 57 50
Métro : Palais-Royal, Pyramides ou Tuileries
Autobus : 21, 27, 39, 48, 68, 69, 72, 81, 95
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