C’est le rendez-vous de tous ceux qui aiment les travaux d’aiguilles, au sens large, et j’avais envie depuis longtemps de pouvoir y faire un tour. Alors que les articles concernant les loisirs créatifs sont plutôt rares sur le blog il se trouve tout de même que les explications de l’écharpe-feuille appartiennent aux articles les plus lus depuis que je dispose de statistiques de fréquentation. Il y a tous les mois de nouveaux lecteurs qui entrent sur A bride abattue par cette porte.
Cette année le Salon misait sur la dentelle et il aurait fallu une journée entière pour suivre tout ce qui était proposé. Je me suis concentrée sur quelques endroits, me promettant de rester plus longtemps l’année prochaine.
Grosse affluence chez Phildar où Myriam porte une création très mode en lacet chiné (Savane). Les rayures et le style marin demeurent des valeurs sûres. Mais on revient l’été prochain à la couleur. On portera aussi des modèles inspirés de la lingerie féminine.
Les fils ont évolué. Le lacet progresse ainsi que le ruban de polyamide (Origamini) qui se tricote à la fourche. On peut faire un pull avec seulement 4 pelotes de 25 grammes qui sera donc léger à porter.
On remarque que les femmes s’orientent de plus en plus vers des fils qui « font du profit » et des aiguilles de plus en plus grosses. On peut aussi bien tricoter aéré que serré, comme un tissage, avec des aiguilles 24 qui supportent jusqu’à 100 fils. Celles-ci ont été rapporté d'Angleterre par Rachel John.
Nicole Mounier, des Dentellières confédérées de Massy (91300) a trouvé le moyen de mettre en valeur sa collection de fuseaux en l’encadrant plutôt que de la laisser dans un tiroir.
Beaucoup de boutons aussi (ici ceux de Sucre et Cannelle).
Et puis une initiative très sympathique avec le bar à couture où chaque jour une créatrice différente met sa compétence au service des visiteuses pour les guider dans la réalisation d’un sac. Environ 250 cabas ont ainsi été cousus pendant le salon, dans des styles très différents.
Samedi c’était Judith Thige, la bloggeuse de la marque En toute simplicité, qui m’a donné la marche à suivre pour coudre un sac à partir des tissus qui restaient.
La recette est simple : deux morceaux de 38 sur 70 cm sont pliés en deux puis cousus endroit contre endroit. Ensuite on écrase chacun des deux coins du fond et on pique à 10 cm de la pointe sur une longueur de 10 cm.
On prépare deux bandoulières en piquant un morceau plié quadruple pour lui donner un peu de raideur. Ne reste qu’à positionner les bandoulières à 10 cm du coté, en les glissant entre les deux épaisseurs de tissu et à surpiquer le tour.
On peut « fignoler » en ajoutant auparavant une poche intérieure ou en glissant deux aimants dans la doublure pour assurer une fermeture parfaite.
Une quantité incroyable d’ateliers ont été proposés durant toute la durée du salon, Les techniques de la tapisserie, broderie, point de croix et hardanger deviennent accessibles à tous. Du débutant au confirmé, il y en a eu pour toutes les envies et tous les niveaux ! Les inscriptions se prenaient en général en direct sur le salon ! Comme ici avec DMC pour broder une déclaration d'amour très actuelle en cette veille de Saint-Valentin.Le Salon est aussi le lieu de nombreux défis et records. Par exemple le Championnat de France de Vitesse de Tricot, le fameux Speed Knitting avec Prima et Adriafil selon un règlement ultra-simple : 3 minutes de point mousse sur un rang de soixante mailles avec des aiguilles N° 4. Il n’y avait plus qu’à compter les rangs pour désigner le vainqueur.
L’écharpe des records est une initiative conjointe de l’écomusée de l’Avesnois et de l’office de tourisme intercommunal de Fourmies et ses Environs. Le challenge est ouvert à tous jusqu’au 28 novembre 2012. Cela semble loin mais il faut s’y mettre sans tarder pour battre le record anglais de 54, 29 kilomètres.
Dès que le défi aura été réalisé l’écharpe sera « reconditionnée » en couvertures au profit de plusieurs associations, ce qui donne au projet un versant solidaire fort sympathique. Toutes les petites mains sont les bienvenues pourvu qu’elles apportent ou envoient leur morceau au siège de l’écomusée ou dans un des points relais (voir sur le site http://lalonguecharpe.canalblog.com)
Je n’ai pas l’impression qu’il en existe en région parisienne. Il se pourrait que j’ai une idée … que je vais soumettre à Paul Schuler, le coordinateur du défi. N’hésitez pas vous-même à le joindre au 06 62 85 60 11.
Les bandes doivent mesurer 20 cm de largeur et au moins un mètre de longueur, mais on peut s’y mettre à plusieurs. Toutes les laines, toutes les couleurs et tous les points sont acceptés. Le plus rapide à mon avis c’est le jersey avec de temps en temps deux rangs endroits successifs pour assurer une certaine rigidité.
Le but ultime n’est pas seulement de battre les anglais mais de célébrer le 120 ème anniversaire de la fusillade du 1er mai 1891 qui a eu lieu à Fourmies. Ce haut lieu de la filature regroupait 30 usines qui réclamaient de travailler en « trois huit ». Une grève très dure avait abouti à des arrestations. On devait libérer les prisonniers à 15 heures. Mais l’armée, appelée en renfort par un préfet débordé, s’est trouvée coincée par un mouvement de foule contre le mur de l’hôtel de ville. Malheureusement pour les belligérants les militaires venaient d’être dotés de fusil Lebel, très performants. Il y eu 9 morts.
Beaucoup de journalistes étrangers se sont fait l’écho de cette fusillade. Ce fut un des évènements majeurs qui ont abouti à ce que le premier mai soit choisi comme jour férié pour célébrer le travail. Il n’est sans doute pas inutile de le rappeler.
En plus de correspondre au 120 ème anniversaire de cet événement la région revendique le savoir-faire d’un fil de 120 km de long. L’idée a germé de faire une écharpe de 12 km de commémoration. Devant l’engouement ils ont décidé de placer la barre plus haut en s’attaquant au record mondial. C’est aussi un moyen de faire parler de Fourmies, premier centre mondial de laine peignée en 1875, où il n’y a plus aujourd’hui qu’une filature … de laine produite en Roumanie … L’écomusée me semble également être une destination hautement passionnante pour qui s’intéresse au patrimoine industriel.
A vos aiguilles donc !
L'Aiguille en fête est une organisation "Côté Salons". Elle a eu lieu du 10 au 13 février 2011 à la Grande Halle de la Villette à Paris. Elle a pour prolongement la Journée mondiale du tricot.
J'ai participé aux éditions 2007 et 2008
en faisant un petit reportage sur cette dernière du 14 juin 2008.
Je compte récidiver cette année.
info@aiguille-en-fete.fr
Cette année le Salon misait sur la dentelle et il aurait fallu une journée entière pour suivre tout ce qui était proposé. Je me suis concentrée sur quelques endroits, me promettant de rester plus longtemps l’année prochaine.
Grosse affluence chez Phildar où Myriam porte une création très mode en lacet chiné (Savane). Les rayures et le style marin demeurent des valeurs sûres. Mais on revient l’été prochain à la couleur. On portera aussi des modèles inspirés de la lingerie féminine.
Les fils ont évolué. Le lacet progresse ainsi que le ruban de polyamide (Origamini) qui se tricote à la fourche. On peut faire un pull avec seulement 4 pelotes de 25 grammes qui sera donc léger à porter.
On remarque que les femmes s’orientent de plus en plus vers des fils qui « font du profit » et des aiguilles de plus en plus grosses. On peut aussi bien tricoter aéré que serré, comme un tissage, avec des aiguilles 24 qui supportent jusqu’à 100 fils. Celles-ci ont été rapporté d'Angleterre par Rachel John.
Nicole Mounier, des Dentellières confédérées de Massy (91300) a trouvé le moyen de mettre en valeur sa collection de fuseaux en l’encadrant plutôt que de la laisser dans un tiroir.
Beaucoup de boutons aussi (ici ceux de Sucre et Cannelle).
Et puis une initiative très sympathique avec le bar à couture où chaque jour une créatrice différente met sa compétence au service des visiteuses pour les guider dans la réalisation d’un sac. Environ 250 cabas ont ainsi été cousus pendant le salon, dans des styles très différents.
Samedi c’était Judith Thige, la bloggeuse de la marque En toute simplicité, qui m’a donné la marche à suivre pour coudre un sac à partir des tissus qui restaient.
La recette est simple : deux morceaux de 38 sur 70 cm sont pliés en deux puis cousus endroit contre endroit. Ensuite on écrase chacun des deux coins du fond et on pique à 10 cm de la pointe sur une longueur de 10 cm.
On prépare deux bandoulières en piquant un morceau plié quadruple pour lui donner un peu de raideur. Ne reste qu’à positionner les bandoulières à 10 cm du coté, en les glissant entre les deux épaisseurs de tissu et à surpiquer le tour.
On peut « fignoler » en ajoutant auparavant une poche intérieure ou en glissant deux aimants dans la doublure pour assurer une fermeture parfaite.
Une quantité incroyable d’ateliers ont été proposés durant toute la durée du salon, Les techniques de la tapisserie, broderie, point de croix et hardanger deviennent accessibles à tous. Du débutant au confirmé, il y en a eu pour toutes les envies et tous les niveaux ! Les inscriptions se prenaient en général en direct sur le salon ! Comme ici avec DMC pour broder une déclaration d'amour très actuelle en cette veille de Saint-Valentin.Le Salon est aussi le lieu de nombreux défis et records. Par exemple le Championnat de France de Vitesse de Tricot, le fameux Speed Knitting avec Prima et Adriafil selon un règlement ultra-simple : 3 minutes de point mousse sur un rang de soixante mailles avec des aiguilles N° 4. Il n’y avait plus qu’à compter les rangs pour désigner le vainqueur.
L’écharpe des records est une initiative conjointe de l’écomusée de l’Avesnois et de l’office de tourisme intercommunal de Fourmies et ses Environs. Le challenge est ouvert à tous jusqu’au 28 novembre 2012. Cela semble loin mais il faut s’y mettre sans tarder pour battre le record anglais de 54, 29 kilomètres.
Dès que le défi aura été réalisé l’écharpe sera « reconditionnée » en couvertures au profit de plusieurs associations, ce qui donne au projet un versant solidaire fort sympathique. Toutes les petites mains sont les bienvenues pourvu qu’elles apportent ou envoient leur morceau au siège de l’écomusée ou dans un des points relais (voir sur le site http://lalonguecharpe.canalblog.com)
Je n’ai pas l’impression qu’il en existe en région parisienne. Il se pourrait que j’ai une idée … que je vais soumettre à Paul Schuler, le coordinateur du défi. N’hésitez pas vous-même à le joindre au 06 62 85 60 11.
Les bandes doivent mesurer 20 cm de largeur et au moins un mètre de longueur, mais on peut s’y mettre à plusieurs. Toutes les laines, toutes les couleurs et tous les points sont acceptés. Le plus rapide à mon avis c’est le jersey avec de temps en temps deux rangs endroits successifs pour assurer une certaine rigidité.
Le but ultime n’est pas seulement de battre les anglais mais de célébrer le 120 ème anniversaire de la fusillade du 1er mai 1891 qui a eu lieu à Fourmies. Ce haut lieu de la filature regroupait 30 usines qui réclamaient de travailler en « trois huit ». Une grève très dure avait abouti à des arrestations. On devait libérer les prisonniers à 15 heures. Mais l’armée, appelée en renfort par un préfet débordé, s’est trouvée coincée par un mouvement de foule contre le mur de l’hôtel de ville. Malheureusement pour les belligérants les militaires venaient d’être dotés de fusil Lebel, très performants. Il y eu 9 morts.
Beaucoup de journalistes étrangers se sont fait l’écho de cette fusillade. Ce fut un des évènements majeurs qui ont abouti à ce que le premier mai soit choisi comme jour férié pour célébrer le travail. Il n’est sans doute pas inutile de le rappeler.
En plus de correspondre au 120 ème anniversaire de cet événement la région revendique le savoir-faire d’un fil de 120 km de long. L’idée a germé de faire une écharpe de 12 km de commémoration. Devant l’engouement ils ont décidé de placer la barre plus haut en s’attaquant au record mondial. C’est aussi un moyen de faire parler de Fourmies, premier centre mondial de laine peignée en 1875, où il n’y a plus aujourd’hui qu’une filature … de laine produite en Roumanie … L’écomusée me semble également être une destination hautement passionnante pour qui s’intéresse au patrimoine industriel.
A vos aiguilles donc !
L'Aiguille en fête est une organisation "Côté Salons". Elle a eu lieu du 10 au 13 février 2011 à la Grande Halle de la Villette à Paris. Elle a pour prolongement la Journée mondiale du tricot.
J'ai participé aux éditions 2007 et 2008
en faisant un petit reportage sur cette dernière du 14 juin 2008.
Je compte récidiver cette année.
info@aiguille-en-fete.fr
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