C'est du jamais vu. Un cirque d'équilibre , enraciné dans le théâtre, influencé par le cinéma et inspiré par la poésie. Les NoNo ont l'art de mettre tout le monde d'accord : grands et petits, spécialistes et néophytes. Impossible de quitter le chapiteau l'âme en peine !
La caméra de TF1 ne s'y est pas trompée. J'étais assise à coté de Marion Gautier dont les émotions étaient palpables. Elle signe un reportage très complet sur la troupe et son univers avec des extraits tout à fait représentatifs de l'après-midi. Voilà ce que les téléspectateurs verront dans le journal de Claire Chazal du vendredi 5 février.
Les spectateurs prennent place sur les gradins pendant que les artistes s’échauffent, ou du moins font « comme si » avec une théâtralité évidente. Les forts en muscles roulent des mécaniques et les musiciens roulent du tambour. Les battements résonnent comme une pulsation. Les couleurs éclatent. Les regards sont vifs. Les poses felliniennes : les NoNo sont déjà à l’œuvre.
Serge Noyelle est un Monsieur Loyal impitoyablement tendre malgré ses recommandations abracadabrantes : comme cette interdiction du spectacle aux enfants. Une voix chante haut, un peu à la manière d’une chanteuse qu'on ne voit plus sur scène et qui est réclamée par Woody Allen. C’est Marion Coutris émergeant de son jupon de tulle : savoir que rien n’est su. Jamais. Jamais vu tout à fait. Jamais n’est encore vu.
Paroles justes : on dirait … mais ce n’est pas le Buena Vista social Club, ni Fellini, ni le Cirque du Soleil, ni Carla Bruni. Pas les NiNi, mais les NoNo qui jouent leurs rôles à la perfection pour nous en mettre plein les mirettes. Impossible de croire que c’est leur premier « vrai » spectacle de cirque et que jusque là ils ne s’étaient risqué qu’à du cabaret.
Avec eux les codes sont poétiquement tourneboulés. Les éclairages osent le rouge tomate et le vert poivron. Les costumes sont pétants ou couleur bonbons. La garçonne de piste virevolte comme une abeille. Monsieur muscle arbore un legging argenté comme un papier d’alu qui contraste avec les tablettes de chocolat d’une musculature irréprochable. L’acrobate monte l’escalier la tête en bas. La ballerine marche avec des palmes. On joue à 1, 2, 3 Soleil en tournant en rond. On est grand, très grand, gros, très gros, quasi beau, presque laid. L’âge n’est plus un critère.
Jamais de numéro à un chiffre. Les NoNo font coup double, parfois triple avec le renfort d’un animal qui ajoute son grain de folie à l’ensemble. Le cheval tire la langue. Les souris dansent sur un fil. Les colombes se posent sur une ramure de cerf. Le petit Chaperon rouge promène le loup au bout d’une laisse.
Les clowns sont danseurs et musiciens. Les enfants battent des mains. Les chorégraphies sont irrésistibles. Les défis se suivent et ne se ressemblent jamais. C’est un duo de sumos en blouson de cuir noir. C’est un quatuor de maracas, un concert de mirlitons ou des battements de cloches. C’est une ligne bretonnante d’aubes vermillon sous des queues-de-pies pour des claquettes en sabot. C’est encore un joyeux désordre de saute-mouton littéral en barboteuses de laine. Ce sont des skieurs emportés dans une bourrasque de neige.
Les marchands des quatre saisons de Londres portaient au siècle dernier le long des coutures des rangées de boutons pour se distinguer des autres corporations de vendeurs. Le costume de Monsieur Loyal semble inspiré de ce traditionnel costume Cockney d’un Roi de nacre londonien.
Coquin aussi avec son plateau repas, toujours différent chaque soir, destiné au spectateur qui occupe le siège de l’invité surprise. Ce soir ce fut le cuisinier du Festival Solstice (relire les billets de l'édition 2010 ici) qui se régala avec stupéfaction d’une crêpe Chantilly et d’un verre de cidre.
Faut-il croire au hasard des rencontres ?
interroge faussement Marion qui n’est pas en reste. Tour à tour, femme à barbe, père Noël, mondaine en boa, elle mène sa vie au septième étage, prend son thé, nettoie délicatement ses lunettes, sans perdre une miette de ce qui se déroule à ses pieds …
Serge Noyelle est un Monsieur Loyal impitoyablement tendre malgré ses recommandations abracadabrantes : comme cette interdiction du spectacle aux enfants. Une voix chante haut, un peu à la manière d’une chanteuse qu'on ne voit plus sur scène et qui est réclamée par Woody Allen. C’est Marion Coutris émergeant de son jupon de tulle : savoir que rien n’est su. Jamais. Jamais vu tout à fait. Jamais n’est encore vu.
Paroles justes : on dirait … mais ce n’est pas le Buena Vista social Club, ni Fellini, ni le Cirque du Soleil, ni Carla Bruni. Pas les NiNi, mais les NoNo qui jouent leurs rôles à la perfection pour nous en mettre plein les mirettes. Impossible de croire que c’est leur premier « vrai » spectacle de cirque et que jusque là ils ne s’étaient risqué qu’à du cabaret.
Avec eux les codes sont poétiquement tourneboulés. Les éclairages osent le rouge tomate et le vert poivron. Les costumes sont pétants ou couleur bonbons. La garçonne de piste virevolte comme une abeille. Monsieur muscle arbore un legging argenté comme un papier d’alu qui contraste avec les tablettes de chocolat d’une musculature irréprochable. L’acrobate monte l’escalier la tête en bas. La ballerine marche avec des palmes. On joue à 1, 2, 3 Soleil en tournant en rond. On est grand, très grand, gros, très gros, quasi beau, presque laid. L’âge n’est plus un critère.
Jamais de numéro à un chiffre. Les NoNo font coup double, parfois triple avec le renfort d’un animal qui ajoute son grain de folie à l’ensemble. Le cheval tire la langue. Les souris dansent sur un fil. Les colombes se posent sur une ramure de cerf. Le petit Chaperon rouge promène le loup au bout d’une laisse.
Les clowns sont danseurs et musiciens. Les enfants battent des mains. Les chorégraphies sont irrésistibles. Les défis se suivent et ne se ressemblent jamais. C’est un duo de sumos en blouson de cuir noir. C’est un quatuor de maracas, un concert de mirlitons ou des battements de cloches. C’est une ligne bretonnante d’aubes vermillon sous des queues-de-pies pour des claquettes en sabot. C’est encore un joyeux désordre de saute-mouton littéral en barboteuses de laine. Ce sont des skieurs emportés dans une bourrasque de neige.
Les marchands des quatre saisons de Londres portaient au siècle dernier le long des coutures des rangées de boutons pour se distinguer des autres corporations de vendeurs. Le costume de Monsieur Loyal semble inspiré de ce traditionnel costume Cockney d’un Roi de nacre londonien.
Coquin aussi avec son plateau repas, toujours différent chaque soir, destiné au spectateur qui occupe le siège de l’invité surprise. Ce soir ce fut le cuisinier du Festival Solstice (relire les billets de l'édition 2010 ici) qui se régala avec stupéfaction d’une crêpe Chantilly et d’un verre de cidre.
Faut-il croire au hasard des rencontres ?
interroge faussement Marion qui n’est pas en reste. Tour à tour, femme à barbe, père Noël, mondaine en boa, elle mène sa vie au septième étage, prend son thé, nettoie délicatement ses lunettes, sans perdre une miette de ce qui se déroule à ses pieds …
Fly like a little cloud, honey butterfly
No regrets, lollybird !
No regrets, lollybird !
Les numéros s’enchainent sans attendre les applaudissements et les bravos. Ici ce sont les hommes qui sont apprivoisés par les animaux. Les vieux qui donnent une leçon de séduction. Le cerceau est un cercle magique qui fait valser son partenaire. Comment ne pas avoir la tête qui tourne ?
Jusqu’à la tombée des rideaux dans un arc-en-ciel de lumières pour un superbe final.
Les NoNo font leur cirque, à l'Espace Cirque d'Antony (92) jusqu'au dimanche 13 février.
Toute l'actualité de la troupe sur leur site : http://www.theatre-nono.com
Et celle de la Scène conventionnée d'Antony-Chatenay là.
Jusqu’à la tombée des rideaux dans un arc-en-ciel de lumières pour un superbe final.
Les NoNo font leur cirque, à l'Espace Cirque d'Antony (92) jusqu'au dimanche 13 février.
Toute l'actualité de la troupe sur leur site : http://www.theatre-nono.com
Et celle de la Scène conventionnée d'Antony-Chatenay là.
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