Comique ? Vous avez dit ... comique ?
J'ai davantage ressenti une atmosphère tragique et pour tout dire je ne suis pas "rentrée" dedans. Peut-être parce que j'ai tellement apprécié le Misanthrope de Nicolas Liautard, une comédie aux accents tragiques, qu'après cet éblouissement il est difficile de regarder une pièce contemporaine de Molière avec un regard vraiment neuf.
Et pourtant comme c'est élégant. Comme l'interprétation des acteurs est juste! La salle de la Piscine (Chatenay-Malabry-92) ne s'y est pas trompée. Heureuse d'avoir été surprise par la fin elle a applaudi avec effervescence. Vous la connaissiez, cette pièce-là ? me demandait-on alors.
- Le titre, pas plus, en ajoutant je ne m’attendais pas à cette fin.
On en parlera autrement dans dix ans puisque le texte revient au programme du Bac. Et on peut deviner combien les professeurs auront à cœur de la presser pour en extraire toute la quintessence. Corneille s’affranchit des règles classiques pour mieux faire exploser sa virtuosité. Il y combine tous les registres, imbrique le théâtre dans le théâtre et on comprend aussi combien il peut être excitant pour une troupe de « s’attaquer » à un tel joyau.
Coté public c’est autre chose. Au risque de ne pas hurler avec les loups j’ose dire que le miracle ne m’a pas touchée. Les tournures répétitives (du type "allez et nous laisser ..." suivi d’un verbe à l’infinitif) m’ont lassée. Les rimes finales se laissaient deviner sans aucune surprise alors que la succession des épisodes de rivalité, d’emprisonnement et de mort ruinaient mon attention. J’ai fini par me perdre dans l’enchevêtrement des intrigues.
Pourtant oui j’applaudis à la maitrise des acteurs, à leur direction soignée, aux accents faustiens d’Alcandre, à l’énergie cyranesque du Matamore (et je pourrais poursuivre en filant d’autres métaphores …), à l’inventivité des costumes combinant le moderne et l’ancien, aux maquillages, à une scénographie réaliste mais onirique.
Le Matamore m’aura prévenue avec fanfaronnade : Quand je veux j’épouvante ou je charme. (II,1) Disons que la magie n’a pas opéré et que je fus moi-même victime de l’illusion.
J'ai davantage ressenti une atmosphère tragique et pour tout dire je ne suis pas "rentrée" dedans. Peut-être parce que j'ai tellement apprécié le Misanthrope de Nicolas Liautard, une comédie aux accents tragiques, qu'après cet éblouissement il est difficile de regarder une pièce contemporaine de Molière avec un regard vraiment neuf.
Et pourtant comme c'est élégant. Comme l'interprétation des acteurs est juste! La salle de la Piscine (Chatenay-Malabry-92) ne s'y est pas trompée. Heureuse d'avoir été surprise par la fin elle a applaudi avec effervescence. Vous la connaissiez, cette pièce-là ? me demandait-on alors.
- Le titre, pas plus, en ajoutant je ne m’attendais pas à cette fin.
On en parlera autrement dans dix ans puisque le texte revient au programme du Bac. Et on peut deviner combien les professeurs auront à cœur de la presser pour en extraire toute la quintessence. Corneille s’affranchit des règles classiques pour mieux faire exploser sa virtuosité. Il y combine tous les registres, imbrique le théâtre dans le théâtre et on comprend aussi combien il peut être excitant pour une troupe de « s’attaquer » à un tel joyau.
Coté public c’est autre chose. Au risque de ne pas hurler avec les loups j’ose dire que le miracle ne m’a pas touchée. Les tournures répétitives (du type "allez et nous laisser ..." suivi d’un verbe à l’infinitif) m’ont lassée. Les rimes finales se laissaient deviner sans aucune surprise alors que la succession des épisodes de rivalité, d’emprisonnement et de mort ruinaient mon attention. J’ai fini par me perdre dans l’enchevêtrement des intrigues.
Pourtant oui j’applaudis à la maitrise des acteurs, à leur direction soignée, aux accents faustiens d’Alcandre, à l’énergie cyranesque du Matamore (et je pourrais poursuivre en filant d’autres métaphores …), à l’inventivité des costumes combinant le moderne et l’ancien, aux maquillages, à une scénographie réaliste mais onirique.
Le Matamore m’aura prévenue avec fanfaronnade : Quand je veux j’épouvante ou je charme. (II,1) Disons que la magie n’a pas opéré et que je fus moi-même victime de l’illusion.
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