Ma folle otarie est une épopée en forme de monologue. C'est le portrait d’un homme transparent qui n’a jamais rien vécu, dont soudain les fesses vont tripler de volume. Et davantage. Devenu monstre aux yeux des autres, il va fuir le monde jusqu’à trouver refuge auprès d’une otarie. L’animal lui apportera la clef de son mystère.
Brice Hillairet incarne l’histoire de cette métamorphose, qui est aussi l’aventure extraordinaire d’une reconstruction. Il se glisse admirablement dans la peau du personnage (je devrais dire le volume).
Le texte est éminemment métaphorique. On y trouvera des analogies avec la Métamorphose de Kafka mais il dégage beaucoup de poésie et de tendresse, jusqu'à la déclaration finale : j'ai aimé et j'ai vécu, voilà qui est fait.
L'auteur, Pierre Notte, l'a voulu comme une expérience, une épreuve, où un comédien seul en scène, sans accessoire, sans décor, sans autre écrin que l’espace intime du public, fait vivre un récit monstrueux aux prétentions humanistes, dans une économie de moyens qui oblige le spectateur à œuvrer pour imaginer, comprendre, visualiser le conte, et voyager dans une marge d’interprétation ouverte à l’infini.
Il faut être prêt à accepter cela pour l'apprécier. J'étais dans cette disposition et j'ai trouvé l'acteur prodigieux.
On peut prédire qu'il va faire sensation cet été en Avignon, au Théâtre des Halles. Qui pouvait en douter ce soir à la fin de la générale de presse qui a eu lieu à Paris, au Théâtre de Belleville ?
Brice Hillairet incarne l’histoire de cette métamorphose, qui est aussi l’aventure extraordinaire d’une reconstruction. Il se glisse admirablement dans la peau du personnage (je devrais dire le volume).
Le texte est éminemment métaphorique. On y trouvera des analogies avec la Métamorphose de Kafka mais il dégage beaucoup de poésie et de tendresse, jusqu'à la déclaration finale : j'ai aimé et j'ai vécu, voilà qui est fait.
L'auteur, Pierre Notte, l'a voulu comme une expérience, une épreuve, où un comédien seul en scène, sans accessoire, sans décor, sans autre écrin que l’espace intime du public, fait vivre un récit monstrueux aux prétentions humanistes, dans une économie de moyens qui oblige le spectateur à œuvrer pour imaginer, comprendre, visualiser le conte, et voyager dans une marge d’interprétation ouverte à l’infini.
Il faut être prêt à accepter cela pour l'apprécier. J'étais dans cette disposition et j'ai trouvé l'acteur prodigieux.
On peut prédire qu'il va faire sensation cet été en Avignon, au Théâtre des Halles. Qui pouvait en douter ce soir à la fin de la générale de presse qui a eu lieu à Paris, au Théâtre de Belleville ?
Ma folle otarie, interprété par Brice Hillairet
Texte, mise en scène et chansons Pierre Notte
Création Lumières Aron Olah
Arrangements musicaux Paul-Marie Barbier
Production du spectacle par la Cie les gens qui tombent, le DSN Dieppe Scène Nationale et le Théâtre Jean Arp de Clamart
Théâtre de Belleville jusqu'au 18 juin 2016
Du mercredi au samedi à 21 h 15
94 rue du Faubourg du Temple 75011 Paris
01 48 06 72 34
Théâtre des Halles, Avignon
Du 6 au 27 juillet 2016 à 14h (en relâche les 11, 18 et 25 juillet)
La pièce est déjà programmée les 16-17 et 18 mars 2017 au Prisme, Quartier Des Sept Mares, 78990 Élancourt - 01 30 51 46 06
Elle sera de nouveau sur une scène parisienne du 10 mai au 24 juin 2017 au Lucernaire, du mardi au samedi à 19 heures.
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