Ce n'est pas simple de concevoir un polar qui soit précis mais compréhensible pour cet âge. J'ai retrouvé le plaisir de lecture de la série du Club des cinq de ma jeunesse, en un peu plus sophistiqué et plus moderne, cela va de soi.
Ils sont trois amis inséparables, Benjamin, Malika et Stan. L'étrange les attire, en particulier une maison abandonnée où il semblerait qu’il se passe des choses étranges, surtout la nuit. Ils décident d’en savoir un peu plus et vont se lancer dans une enquête…
La suite est loin d'être banale. Car l'auteur s'est manifestement beaucoup documenté sur les questions de terrorisme et d'opérations de cet ordre. Et comme il est d'origine néerlandaise il va utiliser ses connaissances pour faire voyager ses personnages, et donc les lecteurs.
Tous les ingrédients d'une bonne histoire sont réunis : des enfants et des adultes attachants, des rebondissements, de l'émotion, de la frayeur, une histoire tout à fait plausible, des dialogues vivants, une écriture rythmée, orchestrée de manière chorale, une couverture qui attire (conçue par Mariève Daumal). On a envie de demander à Peter Barnouw de concevoir une suite car ces trois jeunes méritent de vivre d'autres aventures.
Je me doute que les éditions Au bout de la rue sont une toute petite maison d'édition mais je m'étonne tout de même qu'elle n'ait personne pour relire les textes, car énormément de coquilles sont passées inaperçues. Etrange… s'agissant d'un roman policier car, c'est bien connu, le lecteur est attentif au moindre indice.
De Peter Barnouw j'avais lu son premier livre, La Dent de Mamiegrand, qui traitait de l’imaginaire des dents qui tombent. Son deuxième, Pachat et Pachien, racontait la vie d’une petite fille avec ses deux animaux domestiques préférés. Ces deux ouvrages étaient des albums magnifiquement illustrés par Céline Cristini.
Villa Farnwell de Peter Barnouw, éditions Au bout de la rue, 2021
A partir de 10 ans
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