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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mercredi 30 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Source, Sirop et Smoothie

On trouve de l'eau partout, en ville pour étancher sa Soif

Tout en haut de la rue Saint Nicolas : la fontaine où se rafraichir en sortant du "four banal"

le temps de faire trois pas et voici celle-ci, juste de l'autre côté ... goûtons voir si l'eau est bonne

L'eau est partout dans la montagne.

Des goutellettes rigolent sur les panneaux,





Les torrents dévalent les pentes.

Les fontaines abreuvent les refuges




Comme ici aussi, au Plan du Lac qui dispose même de son propre site (Internet) où vous pourrez visionner de jolies photos complémentaires. Notamment du lac de Lanserlia, lequel est très vaste.

Joli autre (petit) lac au col de Lancerlia. 2775 mètres (d'altitude) . Déjà imposant tout de même.
L'eau y était très fraiche mais je m'y suis baigné ... enfin euh, que les pieds ! Mes compatriotes sont restés en pantalon et pull.


Là c'est déjà nettement plus grand, mais on a quitté Aussois. Non, ce n'est pas la mer, même si çà y ressemble. C'est un lac quelque part entre Aussois et Paris.

Et qu'est- ce qu'on peut mettre dans son eau si ce n'est du vin ?

Réponse : du Sirop !

Il existe à Aussois une épicerie qui s'appelle "Un petit coin d'Italie" où on trouve les fameux sirops Monin, ceux-là même qu'utilisent les barmen professionnels pour réaliser leurs cocktails.
Je me suis laissée tenter par un sirop aux noix de macadamia dont on m'avait assuré qu'il parfumerait divinement une banale eau chaude pour la sublimer en divine tisane. Ce fut un bouillon de 11 heures, j'en demande pardon à mes hôtes. (mais je vais recycler le sirop comme accompagnement de crêpes en ersatz de sirop d'érable)

Pas rancunière, j'ai récidivé avec le sirop de mojito à la menthe glaciale dont on m'avait assuré qu'il ne se mariait qu'avec du rhum blanc. Si je m'écoutais j'en mettrais partout tellement il est BON BON BON. Dans l'eau de la gourde bien sûr, mais aussi dans le fromage blanc, sur de la glace au chocolat, une salade de fruits et cette fois, pour sucrer et parfumer un Smoothie

.

Cela fait des années que je me régale avec ce type de boisson sans gagner l'approbation de mon entourage. mais depuis que M6 en a vanté le succès dimanche dernier c'est toute la famille qui s'extasie. La version du jour était :

1/2 pamplemousse rosé (très très bien épluché, sans aucune peau)
2 pêches abricotées (sans peau non plus)
1 banane (là encore sans peau mais c'est plus évident, non ?)
et la touche finale : un trait de sirop mojito, avec en déco un sommet de menthe du jardin.

On peut remplacer la banane par de la pomme, le pamplemousse par de l'orange et la pêche par des cerises.
Il me semble que l'association idéale c'est 3 fruits de textures différentes dont un acide.

Pour en terminer avec le sirop du jour, il est réalisé à partir de menthe Mitcham (celle-là même qu'on trouve au Conservatoire des plantes médicinales de Milly-la-Forêt). Sachant que c'est la variété de menthe la plus odorante au monde puisque c'est celle qui est employée pour parfumer les célèbres chewing-gums H.... (vacances en anglais) et les délicieux bonbons que sont les Bêtises de Cambrai j'étais certaine que je ne faisais pas une erreur en achetant cette bouteille.

lundi 28 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Sommets, Sauvage et Salade

Décidemment les S sont sans limites. Aujourd'hui je vous emmène en balade, que dis-je, en "rando" par le col de Lancerlia. Nous admirerons une nature extrêmement Sauvage, des Sommets dignes du Colorado, et nous dégusterons ... une Salade de fruits.



Deux Solutions : soit partir Seul, soit partir avec un guide (ce que j'ai fait). Encore faut-il que le guide ne caracole pas si loin devant qu'on ne sait plus sur quel sentier se lancer. Si pareille mésaventure vous arrive, ouvrez l'oeil et cherchez le cairn.

Le cairn est au Montagnard ce que le phare est au Marin. C'est un échafaudage incongru de pierres qui ne sont pas venues là par hasard.

Si les silhouettes peuvent êtres multiples et complexes, les fonctions sont simples et évidentes : « guider » avant tout, « rassurer » aussi… Fidèles balises lorsque la sente s’efface, fier point de repère au col, narguant le randonneur à la montée. Récompense dans sa version sommitale, on l’honorera alors – une fois la cime vaincue - d’une nouvelle pierre, perpétuant ainsi l’élévation de l’œuvre !



on a marché sur la neige (enfin, les autres, moi je suis restée en dessous)

ils ont marché, marché .. loin, loin devant ... et moi qui étais loin, loin derrière ... Un paysage aussi beau mérite d'être admiré 5 minutes. On ne monte pas si haut pour battre des records de vitesse !











Et puis on a marché sur les pierres (à ne pas confondre avec des cairns potentiels)



Stop !

Voici ma recette de salade promise en début de billet (pour le modèle du béret me contacter ...)

Le matin, avant de partir, laver et couper grossièrement quelques fruits : une pomme, une orange, une banane ... dans une boite hermétique. Ajouter miel ou sucre ... ou (nec plus ultra) quelques traits de Sirop de fraise, ou de kiwi.

Emmener dans le sac à dos et déguster en haut de la montagne ... tandis que vos compagnons de rando s'escriment à éplucher leur orange sans trop éclabousser leurs voisins.

Et, en plus, vous n'aurez aucun détritus à redescendre ! Que la boite vide, à remplir le lendemain.




On dirait le Colorado ... C'est le Sud ... de la Vanoise !


dimanche 27 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Sourire, Séduction

Je vous avais montré ce Sourire là. Mais il y en a eu d'autres. Admirez !



Et quels sourires ! Toutes des femmes ...

Parce que là, cela tiendrait plutôt de la grimace .... (je parle du tigre bien sûr)

samedi 26 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Sapin, Suc et Suze



C'est la question classique : comment reconnaitre le Sapin de l'épicéa ?

L'épicéa est utilisé comme "sapin de Noël" et c'est ce qui nous induit tous en erreur. Le sapin ne perd pas ses aiguilles et ses cônes sont pointés vers le haut. Ceux de l'épicéa sont allongés et pendent vers le bas. Il faudrait aussi évoquer le Pin Cembro et le petit genévrier.
Je vous convie plutôt aujourd'hui à vous pencher sur les fleurs.


Le Pigamon des Alpes ou Pigamon à feuilles d'Ancolie (Thalictrum aquilegifolium) appartient à la famille des Renonculacées (tout comme l'anémone et le bouton d'or). Beau mais donc toxique.


On pourrait le confondre avec le Cirse laineux, Cirsium eriophorum (composées tubuliflores)



Voisin de la Carline acaule, ce chardon est très répandu dans les Alpes. Comme celles du pissenlit, ses graines sont munies de bractées laineuses qui sont dispersées par le vent. Très piquant, il est maudit par le bétail et les vachers.




Là c'est un peu délicat : les grandes inflorescences roses sont parfois des Benoites , parfois des Anémones. Quand elles sont défleuries elles se ressemblent...


Oeillet sauvage Dianthus sylvestris (Caryophyllacées)


Tout au long de l'été, l'oeillet sauvage s'épanouit dans des milieux plutôt rocheux. Il peut atteindre 30 cm. La souche génétique de cette plante est à l'origine de nombre des oeillets que l'on trouve dans nos jardins. Mais ici c'est une plante protégée donc interdite de cueillette.


Joubarbe des Montagnes


Sempervivum montanum (crassulacées)


Comme d'autres joubarbes, celle-ci est couverte de duvet censé retenir la rosée. Elle atteint 25 cm pour les plus grandes et ne se trouve pas que dans les rocailles... mais aussi sur les pelouses en été comme on peut le constater.


Ces plantes sont utilisées pour calmer les douleurs aux pieds (cors), les brûlures ou même les hémoroïdes et les rages de dents.



Voici la Gentiane printanière Gentiana verna (gentianacées)

Floraison de mars à août. Elle pousse sur les pelouses dès la fonte des neiges sur sol calcaire. On peut l'admirer dans tous les massifs montagneux d'Europe mais aussi d'Asie et d'amérique. Souvent utilisée pour réaliser des liqueurs ou des herbiers, cette gentiane et espèces apparentées (gentiane de Bavière, gentiane des neiges, gentiane ciliée) sont aujourd'hui strictement protégées.


La gentiane ne peut se confondre avec les diverses Campanules parce qu'elle est d'un bleu vraiment électrique. Parmi les fleurs bleues nous avons vu aussi quantité de Myosotis et de Pensées. sans parler des Pervenches, des Scabieuses et des Véroniques.



Ici la gentiane perce dans une touffe de Silène acaule Silene acaulis (caryophyllacées)

Floraison entre juin et septembre dans les éboulis et sur les rochers. Le coussinet formé par des feuilles minuscules peut vivre et s'étendre pendant une centaine d'années. Sa forme ramassée au ras du sol (l'absence de tige lui vaut le qualificatif d'"acaule") lui permet de lutter contre le rude climat qui règne entre 1800 et 3700 m d'altitude où il a l'habitude de pousser.

Et mainteant la Gentiane jaune ou Grande Gentiane Gentiana lutea (gentianacées)


Elle peut atteindre 2 m et pousse dans les rocailles calcaires et les prés maigres entre 800 et plus de 2000 m dans l'arc alpin jusqu'à l'Asie mineure.

Sur la tige robuste, les feuilles de la Gentiane sont opposées, ce qui permet de la distinguer du dangereux Vérâtre qui, lui, a les feuilles alternes sur la tige.



La plante est très recherchée pour sa racine dont les vertus sont sensiblement les mêmes que la quinine. Elle entre également dans la composition de nombreux apéritifs ou digestifs. Les montagnards en font régulièrement de la liqueur très " tonique ". C'est avec elle qu'on distille la Suze depuis 1795. Un nom dont l'origine n'est pas défini. Soit le diminutif de Suzanne Gaspard, belle-soeur de l'inventeur, soit le nom d'un cours d'eau coulant en Suisse, la Suze. Evidement, ce vif intérêt pour la plante a provoqué une forte diminution de ses individus… Elle est aujourd'hui protégée.

Orchis vanille (Orchidacées)

Plante elle aussi protégée qui peut atteindre 30 cm, on l'appelle aussi Nigritelle ou encore Main du diable (parce que les ramifications de ses racines font penser à une main). C'est une orchidée d'altitude qui dégage une odeur de vanille. Elle fleurit de mai à août dans les prairies sur sol calcaire jusqu'à 2000 m d'altitude.




... des orchidées, ce n'est pas ce qui manque sur les versants



Marguerite des Alpes Leucanthemopsis alpina (Astéracées)


A partir de mai et jusqu'en septembre, ce leucanthème fleurit sur les éboulis et les moraines au dessus de 1500 m d'altitude.
La fleur n'est, en fait, constituée que des éléments jaunes, les capitules blancs n'étant que de faux pétales sans doute pour donner un aspect plus attractif à la fleur, comme une piste d'atterrissage pour les insectes.


rosier des Alpes ou églantier

Lys Orangé Lilium bulbiferum (Liliacées)

Cette vivace d'un mètre pousse dans des endroits parfois accidentés, souvent caillouteux de basse altitude jusqu'à 2000 mètres. Elle est plutôt rare dans les Alpes du Nord où nous l'avons photographiée au détour d'un sentier. Plante interdite de cueillette évidemment.



Rhododendron Hirsute Rhododendron hirsutum (Ericacées)

Il forme des touffes dans les alpages et les éboulis car ses rameaux sont très ramifiés. Il est souvent accompagné de myrtilles et d'aulnes verts, végétaux représentatifs de la zone de transition entre la forêt et l'alpage.

Du grec Rhodo (la rose), son nom est très proche de "Roselend" en Beaufortain où l'alpage aujourd'hui noyé sous les eaux du barrage était couvert de Rhododendrons.



Il ne faudrait surtout pas oublier les bonnes herbes des prairies alpines comme les Vesces, la luzerne, la gesse, ou le Sainfoin crête de coq Hedysarum hedysaroides (papillonacées)


Le sainfoin est très apprécié des vaches; il donne au lait et au fromage un bon goût de noisette. Il fleurit en juillet-août. Ce sont tous ces Sucs qui ont étourdi la Chèvre de Monsieur Seguin, rappelez-vous ... (cf billet du 22 juillet 08)




et pour finir la photo que je trouve la plus belle,
de cette guêpe ivre de pollen,
saisie en plein vol



vendredi 25 juillet 2008

LES "S" d' AUSSOIS ... S comme Sacré, Silence et Saint


Voici d'abord la partie la plus ancienne de l'Eglise Notre dame de l'Assomption d'Aussois. Son portail, construit au XII°siècle, est enrichi de fresques, estompées par endroits mais demeurant encore visibles.


L'aspect extérieur de l'église est Sobre avec ses Simples pierres et son toit de lauzes. Mais, l'intérieur est décoré dans un tout autre Style qui témoigne de la période baroque, car le bâtiment date principalement du XVII° siècle.

A la Simplicité extérieure succède la Somptuosité intérieure,

laquelle n'exclue pas une certaine Sérénité






et voici la Chapelle de Notre-dame de la
Salette, qui domine le village au Nord et dont l'intérieur est protégé par une grille ... qui n'empêche pas notre regard d'y plonger pour apprécier les ors et les peintures.






Si l'on considère maintenant le Pays des Hautes vallées de Savoie on remarque qu'il couvre quatre vallées (soit 117 communes et un peu plus de 100 000 habitants)
  • La Maurienne, un des grands passages stratégiques vers Turin et l’Italie.
  • La Tarentaise, qui concentre sur son territoire une forte densité de stations de sports d’hiver, créées ex nihilo durant les Trente Glorieuses, symboles de l’idée de modernité et de rationalité (Courchevel, La Plagne, les Arcs, les Ménuires…).
  • Le Beaufortain, resté à l’écart des développements touristiques et industriels, à l’exception des barrages de Roselend et de la Girotte. L’activité pastorale est toujours dominante.
  • Le Val d’Arly, zone de contact et voie de communication entre deux axes alpins majeurs : la route Albertville-Chamonix et la route des Grandes Alpes.
Ce sont les Jeux Olympiques d'Alberville qui ont dynamisé des projets touristiques avec notamment la mise en réseau de quatre-vingt églises et chapelles réparties dans ces hautes vallées savoyardes, regroupées sous le nom de Chemins du baroque ®

Dans un autre ordre d'idée, partons vers le sud, et attardons nous à la Croix de Comba Collet, placée en 1980 sur la route menant au fort Marie-Christine. Elle remplace une croix de mission de 1901. Appelée également « croix du coq » ou « la croix de la passion », elle porte les treize objets représentant les scènes de la passion du Christ. Comme c'est un peu compliqué de la "lire" voici un petit décryptage :



  • L’Aiguière (1) : rappelle la condamnation de Jésus par Pilate « je suis innocent du sang de ce juste »
  • La Bourse (2): représente les 30 deniers que Judas a reçu pour livrer Jésus
  • La Coupe (3): symbolise l’agonie de jésus au jardin des oliviers « si c’est possible père, que cette calice s’éloigne de moi »
  • L’épée (4): C’est l’arme des soldats qui ont arrêté Jésus… C’est aussi le glaive que Pierre a utilisé pour essayer de défendre Jésus, avec ce glaive, il a coupé l’oreille d’un soldat.
  • La couronne d’épine, la main, la colonne, le fouet (5): nous rappelle, les moqueries et les tourments endurés par Jésus. Il a été giflé, attaché à la colonne, flagellé, couronné d’épines.
  • La lanterne (6): tout cela s’est passé dans la nuit du jeudi au vendredi saint.
  • Le Coq (7): rappelle le reniement de Pierre « avant que le coq chante, tu m’auras renié 3 fois »
  • Le visage du Christ (8): représente le Christ mourant sur la croix. Il représente aussi la Sainte Face reproduite sur le voile, utilisé par Véronique pour essuyer la face de Jésus.
  • L’échelle, les clous, le marteau, les tenailles (9): sont les outils ou les objets qui ont servis à fixer Jésus sur la croix ou à la descendre, le vendredi Saint.
  • L’éponge (10): rappelle le tourment de la soif enduré par le crucifié « j’ai soif ». En réponse, les soldats ont présenté à Jésus, une éponge imprégnée d’eau vinaigrée.
  • La lance (11): pour achever les crucifiés, les bourreaux brisaient les jambes du condamné. Le soldat de service, constatant que Jésus était mort, lui a simplement donné un coup de lance.
  • La plaque J.N.R.J (12): c’est l’inscription que les Juifs ont fait placer par dérision « Jésus de Nazareth – Roi des Juifs »
  • La tunique et les dés (13): les bourreaux avaient droit aux vêtements du condamné. Comme la tunique était d’une seule pièce, ils l’on tirée aux dès.
Autrefois, ces croix qui rappellent les diverses phases de la passion de Jésus, étaient nombreuses en Savoie. Elles sont un peu ce que sont les calvaires en Bretagne.

et maintenant, après un léger détour ...


Notre-dame du Lac .... du Bourget !


Les explications concernant la Croix de Comba Collet proviennent du site d'Aussois.

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