J'ai été intriguée par leurs formes et j'ai voulu toutes les essayer. Vous me direz qu'à 1 € le kilo j'aurais eu tort de tergiverser ... et vous aurez raison.
Voilà encore d'excellents légumes de la ferme de la Racinerie où je me suis arrêtée en revenant de Chaumont-sur-Loire. Les plantations de leur potager et de celui de Loches m'avaient mise en appétit.
A coté de la variété que l'on connait bien, on remarquera la blancheur de la Chinese White Sword dont les fruits élancés d'une quinzaine de centimètres cm de longueur ont une saveur douce et une bonne tenue à la cuisson.
Et puis la Bianca rotonda sfumata di rosa, appréciée par les italiens pour ses très beaux fruits gros et ronds de couleur blanche teintée de rose-mauve. Je la cuisinerai une autre fois. La pluie m'a bouclée chez moi aujourd'hui. Je n'ai pas de viande et ce n'est pas une raison pour faire pénitence.
Grâce à sa texture et à sa saveur l'aubergine est précisément un des légumes les plus appréciés des personnes qui veulent réduire leur consommation de viande. Elle a aussi l'avantage d'être finalement peu calorique (si on ne la noie pas dans l'huile) et de renfermer des fibres alimentaires.
Enfin et surtout sa peau a un fort pouvoir antioxydant. Voilà pourquoi il serait stupide de l'éplucher, sans parler de la perte de temps.
Les Turcs se vantent d'avoir créé mille recettes permettant de mettre ce légume en valeur. Dans ce pays, rêver de trois aubergines est signe de très grand bonheur.
Mais c'est une recette pékinoise qui m'a davantage inspirée ce matin, probablement parce que j'apprécie de plus en plus les légumes consommés en Asie (c'est d'ailleurs une spécialité de la ferme) et que j'avais tous les ingrédients nécessaires sous la main. Vous pourrez consulter ici le site de Chen Jie où je l'ai trouvée. Je laisse les proportions et les temps de cuisson à la libre appréciation de chacun. La jeune femme se plaint que sa réalisation "n'a pas une bonne tête". C'est sans doute moins vrai avec des aubergines ... blanches chinoises ...
Il vous faudra des aubergines (3 m'ont suffi mais j'en aurais peut-être mangé 4 tant c'était bon) lavées, pas épluchées. On coupe juste les deux extrémités et on les fait revenir dans une huile neutre (j'ai préféré ma version parfumée à la vanille) avec de l'ail (j'ai employé de la poudre qui s'était un peu malencontreusement solidifiée comme on le constate sur la photo, pratique néanmoins en dépannage).
Cette variété ne se transforme pas en éponge et garde une bonne tenue. On ajoute ensuite du gingembre frais haché menu, un oignon également coupé fin. Celui que j'ai ramené de la ferme ne m'a pas fait pleurer. Il était juteux tant il était frais.
Pour la sauce j'ai mélangé de la sauce de soja avec du sucre en poudre et un peu de maïzena que j'ai fait épaissir sur le feu avant de délayer avec du vinaigre et de remettre les légumes à confire doucement.
Je sais pas si c'est bio mais c'est bon et je cautionne cette dénomination de « caviar du pauvre » pour désigner l'aubergine.
Mes petits trucs en plus :
*Pour que le gingembre ne sèche pas ou ne moisisse pas au frigo je l'y conserve dans un pot de verre.
*J'emploie le presse-ail pour écraser le gingembre et en faire sortir le suc.
*J'aromatise un vinaigre de vin premier prix avec une branchette de menthe fraiche, ou d'estragon, ou encore des framboises. Je récupère des demi-bouteilles de vin qui me permettent de stocker des quantités raisonnables dans mes placards plutôt que des grandes bouteilles.
*Je sers le plat dans une coupe à dessert au lieu d'une assiette, ce qui donne immédiatement un air plus festif.
A demain, pour un autre voyage gustatif.
Ferme de la Racinerie, 237 rue Haute, 45590 Saint-Cyr-en-Val, 02.38.69.21.35, ouverte tous les jours, même le dimanche, de 8 heures à 20 heures du jour. On peut cueillir en plein champ ou acheter directement.
1 commentaire:
Merci pour ce bel article sur l'aubergine.
Je suis allé faire un petit tour dans la Loire et j'ai particulièrement apprécié le potager de Chenonceau.
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