Un château de sable au bord d'une mare
C’est un labyrinthe aux sombres détours, aux ambages obscurs, violemment hanté par le fantôme de la culpabilité dont on ne sort pas. Une fois refermé, le livre laisse le goût amer d’une évanescence teintée d’humiliation, de lassitude et de répulsion.
N’allez pas vous figurer que j’ai avalé un dictionnaire pour rédiger ce résumé. Il a suffi de juxtaposer deux phrases écrites par Jean-Baptiste Del Amo. J’aurais été bien en peine de faire mieux parce que je ne me souvenais en réalité de rien. L’écriture est pléthorique, inhibant le processus classique d’identification aux personnages qui, du coup ne laisse aucune empreinte.
L’auteur jongle avec les synonymes et les métaphores dans un langage plus que soutenu qui constituera, à n’en point douter, un vivier d’exemples pour les générations à venir de professeurs de français en peine d’exercices. Les allitérations foisonnent : une culotte de coton cache le vallon de son ventre... La construction extrêmement alambiquée de phrases interminables est-elle une nécessité stylistique au service de la narration ou un effort pour atteindre ce qu’il s’imagine être une perfection susceptible de lui valoir le Goncourt ?
Le roman est polyphonique. Cela semble être une mode ! Le lexique est précieusement choisi. Il me semble n’avoir jamais lu d’autres livres où l’auteur aura réussi à caser à bon escient l’adjectif « zinzolin » pour ne donner que cet exemple. Mais l’écrivain ne craint pas non plus de lâcher des mots orduriers. Le gosse braille alors que sa mère ouvre sa putain de grande gueule (p.129). Et comme si cela ne suffisait pas pour provoquer le lecteur il trempe sa plume dans l’acide chlorhydrique avant de se délecter à décrire des scènes d’une cruauté récurrente et donc malsaine. L’élimination des petits chiens (p. 234) est suivie de peu par celle d’une femme enceinte dans un wagon de réfugiés (p.258).
Jean-Baptiste Del Amo écrit comme l’exhibitionniste entrouvre son imperméable, pour effaroucher les passantes. Cela fait longtemps que ce genre de pratique me laisse de marbre. A tout prendre je préfère Christine Angot qui, si elle aussi puise dans le tonneau sans fond de ses expériences personnelles, a au moins le mérite de rester parfaitement lisible. Essayez avec les Petits, son dernier livre. Le contraste est saisissant.
N’allez pas vous figurer que j’ai avalé un dictionnaire pour rédiger ce résumé. Il a suffi de juxtaposer deux phrases écrites par Jean-Baptiste Del Amo. J’aurais été bien en peine de faire mieux parce que je ne me souvenais en réalité de rien. L’écriture est pléthorique, inhibant le processus classique d’identification aux personnages qui, du coup ne laisse aucune empreinte.
L’auteur jongle avec les synonymes et les métaphores dans un langage plus que soutenu qui constituera, à n’en point douter, un vivier d’exemples pour les générations à venir de professeurs de français en peine d’exercices. Les allitérations foisonnent : une culotte de coton cache le vallon de son ventre... La construction extrêmement alambiquée de phrases interminables est-elle une nécessité stylistique au service de la narration ou un effort pour atteindre ce qu’il s’imagine être une perfection susceptible de lui valoir le Goncourt ?
Le roman est polyphonique. Cela semble être une mode ! Le lexique est précieusement choisi. Il me semble n’avoir jamais lu d’autres livres où l’auteur aura réussi à caser à bon escient l’adjectif « zinzolin » pour ne donner que cet exemple. Mais l’écrivain ne craint pas non plus de lâcher des mots orduriers. Le gosse braille alors que sa mère ouvre sa putain de grande gueule (p.129). Et comme si cela ne suffisait pas pour provoquer le lecteur il trempe sa plume dans l’acide chlorhydrique avant de se délecter à décrire des scènes d’une cruauté récurrente et donc malsaine. L’élimination des petits chiens (p. 234) est suivie de peu par celle d’une femme enceinte dans un wagon de réfugiés (p.258).
Jean-Baptiste Del Amo écrit comme l’exhibitionniste entrouvre son imperméable, pour effaroucher les passantes. Cela fait longtemps que ce genre de pratique me laisse de marbre. A tout prendre je préfère Christine Angot qui, si elle aussi puise dans le tonneau sans fond de ses expériences personnelles, a au moins le mérite de rester parfaitement lisible. Essayez avec les Petits, son dernier livre. Le contraste est saisissant.
1 commentaire:
Un livre magnifique dont on ne sort pas indemne...
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