La compagnie «Les cocottes» est remontée sur les planches pour présenter une nouvelle comédie qui va se jouer au Théâtre des Blancs Manteaux jusqu'au 14 septembre 2013., du jeudi au samedi à 21 heures.
Les comédiens en définissent le genre comme étant de la comédie «boulevaromantique», un boulevard efficace mais qui parle d’amour. Le titre, Mon coeur a des bretelles, est intriguant mais on comprend vite la double allusion.
Le public est vite dans l'ambiance en entrant dans la salle sur la musique de Toxic de Britney Spears. La pièce commence un soir d'anniversaire et chacun offre un cadeau à l'autre. Croyant bien faire, Marie (Laura Bensimon) a choisi ... une paire de bretelles, première raison à justifier le titre. Mathieu (Thomas Ronzeau) un superbe collier qui lui fait penser à Scarlett O'hara. Elle ne croit pas si bien dire parce que son couple bat franchement de l'aile. Le temps est à l'orage et sans aide elle ne pourra pas tenir longtemps.
Par chance elle va bénéficier des trucs et astuces de deux amis qui vont lui remonter le coeur de leurs bons conseils comme des bretelles empêcheraient un pantalon de tomber, seconde raison à justifier le titre.
L’histoire est parait-il largement inspirée de faits réels. C'est drôle sur scène, mais ce fut sans doute un enfer pour celle qui a subit la désillusion à laquelle on assiste. Et il va y avoir un peu de boulot avant que Marie n'ait l'allure de Lady Gaga (ci-dessus au musée Grévin). Il ne suffira pas de "balancer" la chanson Alejandro. Elle devra payer de sa personne. Et pas que d'ailleurs ...
Natasha (Severine Bozkurt) et Alex (Alex Dalozzi) relèveront-ils le défi ? Transformer la tendre et naïve Marie, gaffeuse à souhait, en femme idéale pour son chéri si parfait, beau gosse à temps plein. Alex, c'est le roi du relooking follement gay, évoquant bien entendu les tirades d'une Christina Cordula. Natasha s'affirme "sychologue"avec un accent wagnérien.
La chasse à l'homme est plus dure qu'un safari. Elle impose de sortir le grand jeu sans verser dans la version porno de la Petite maison dans la prairie.
Aux grands maux les grands remèdes .... à condition de ne pas s'être trompé de "mal", ou de "mâle" ... tout est question d'appréciation. Vont s'enchaîner les prises de bec, crises de rires, engueulades et rebondissements en cascade avec l'arrivée d'un certain Gilbert, et surtout la révélation de Maitre Petsec. Le résultat ne sera pas forcément celui que l'on attend... mais il y en a deux qui finiront par se marier et avoir beaucoup d'enfants.
La transformation de Marie s'effectuera par étapes, notamment sur la musique de Eye of the tiger de Survivor. On aurait bien envie de se lever et de danser nous aussi sur cette choré. Nous voilà fin prêts à suivre la master-classe sur les ratés émotionnels.
Le cynisme est au rendez-vous avec humour. L'interprétation est flamboyante. La mise en scène, signée par une des actrices est alerte. C'est cela le boulevaromantique ...
Mon coeur a des bretelles
Texte : Guillaume Beaujolais
Mise en scène : Severine Bozkurt
Avec Laura Bensimon, Thomas Ronzeau, Alex Dalozzi, Severine Bozkurt
du jeudi au samedi à 21h00 jusqu'au 14 septembre 2013,
(Relâches du 22 au 24 août)
au Théâtre des Blanc Manteaux - 15 rue des Blanc Manteaux - 75004 Paris - Réservation : 01.48.87.15.84
M° Hôtel de Ville ou Rambuteau - Parking Hôtel de ville
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire