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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

jeudi 16 avril 2015

4ème édition du Salon du blog culinaire parisien

J'appréhendais un peu cette 4ème édition du Salon du blog culinaire parisien après l'expérience fatigante de la dernière Journée Marmiton. Ce ne fut pas du tout du même acabit. Cette fois c'était à l'espace Commines. Il y avait sans doute moins de monde mais nous avions les conditions idéales pour passer un samedi dans une bonne ambiance.

Comparativement à celui de Soissons on se retrouve en plus petit comité et on dispose de plus de temps pour découvrir les animations et les ateliers proposés, même si on ne pourra jamais tout faire. Il est donc très complémentaire.

Certes les démonstrations de Brita, de Puget et de Lidl n'étaient pas des scoops à proprement parler puisque j'avais rencontré leurs équipes à Soissons, lors du Salon de novembre, mais il y eut tout de même des nouveautés dont il va être question un peu plus bas.

Le plus surprenant était l'association avec Bourjois, dont la promesse est d'offrir aux classes moyennes le luxe de la bourgeoisie. Deux esthéticiennes très patientes ont maquillé toute la journée les bloggeuses volontaires. Créée en 1863 cette marque à l'image ultra parisienne ne cesse de renouveler sa palette en proposant des innovations répondant aux attentes des femmes.
Faire la cuisine au quotidien abîme les mains, même si on s'efforce de les protéger avec des gants, surtout pour l'épluchage des légumes. Je ne connais pas pire que les carottes qui sont peut-être excellentes pour la peau quand on les mange, mais pas quand on les prépare. Et comme mes ongles sont génétiquement très cassants ils ne sont jamais manucurés.
Ce fut l'occasion de les mettre en beauté en testant une laque qui n'est pas sera disponible en boutiques à la fin du mois. Une couche suffit grâce à sa pigmentation renforcée. Et pour ce qui est de la résistance, j'ai été convaincue : les ongles sont restés impeccables une semaine.

Bavarder avec d'autres blogueurs-euses tout en attendant son tour fut un vrai plaisir. Et chef Damien sait combien nous sommes attachés à ces moments qui nous font passer du virtuel au réel. C'est primordial.

Cette pause beauté plutôt inédite a été organisée en partenariat avec Confidentielles pour toutes celles qui n'ont pas le temps de se chouchouter (les autres n'ont pas boudé ce moment). J'ai bénéficié de conseils qui vont peut être me permettre de donner un coup de jeune à mes mains de travailleuse.
Flo du blog Un Flo de bonnes choses avait préparé ... plusieurs séries de ...bonnes choses comme Ces radis panés au fromage frais. Le stand Lidl affichait les couleurs u printemps dans une humeur souriante. Chacun a volontiers prêté son visage pour illustrer une de leurs devises : être un cœur d'artichaut, avoir la banane, ou la fraise ...
Et il faut reconnaitre que les paniers de fraises de Carpentras ont eu leur heure de gloire tout au long de la journée, avec ou sans rosé. Les français seraient les plus grands consommateurs de vin rosé au monde. J'avais goûté quelques uns de leurs vins l'an dernier, en toute modération cela va de soi. C'est peut-être le Cœur de rosé VMQA qui a remporté ma préférence cette fois ci. Leur foire aux vins rosés démarrera le 6 mai en magasin jusqu'à épuisement des stocks, soit guère plus de deux semaines.

Par contre le Rosé pamplemousse revient régulièrement de mai à septembre. D'autres sont présents en rayon toute l'année comme le Côté de Provence Bio.
Toute la maisonnée s'est régalée à mon retour avec ces fraises de Carpentras macérées dans une "vinaigrette" de barrique et d'huile d'olive au basilic. Je n'ai rien inventé. C'est une des recettes cultes du petit guide Marabout consacré à Puget. Je rêvais depuis longtemps de disposer d'une telle huile et elle va devenir incontournable dans ma cuisine même si je continuerai à apprécier toutes les autres, comme les tapenades, tomates séchées et caviar d'aubergines ...
A signaler enfin une bouteille stop goutte qui est très pratique au moment de faire sauter les légumes dans un wok pour ne pas en verser en trop grande quantité.
Toujours chez Lidl il y eut aussi des assortiments de légumes que je me suis amusée à cuisiner façon Top Chef en multipliant les cuissons. Les essais ont été testés et approuvés par la famille. Vous verrez bientôt le résultat dans un billet spécial.
Chez Brita il y a une innovation sur la carafe mais ce n'est pas ce qui va me convaincre. Je suis déjà acquise depuis des années. Je dois bien remplir le grand format trois fois par jour. Il faut dire que je ne cuisine qu'avec cette eau là et que je n'achète jamais d'eau minérale. Cela me barbe de remplir le caddy avec des bouteilles. Je préfère la filtrer au fur et à mesure.
L'eau de cuisson des pâtes, du riz, des légumes et bien entendu le café du matin comme l'infusion du soir sont tous de la même provenance.

La présence d'Yves Camdeborde a renforcé le prestige de la marque auprès de ceux qui ne la connaissaient pas encore très bien. Il a longuement expliqué les techniques de préparation et de cuisson à l'eau filtrée des légumes printaniers : petits pois, asperges, radis, oignons, tomates cerise, salade verte... sublimés par un dressage très organisé.

Je n'ai pas eu le temps de suivre l'atelier de découverte du travail du chocolat, animé par Chef Régis. Ce n'est que partie remise. Chef Christophe s'attelait parallèlement à la cuisson des œufs avant d'enchainer sur celle des légumes, à l'anglaise, sautés ou glacés. Ses explications étaient claires et je sais désormais ce que glacer des légumes signifie réellement.
Ce chef, qui est un des enseignants du Lycée hôtelier de Soissons, nous a donné beaucoup de conseils. Poser par exemple l'asperge sur un plat pour l'éplucher à l'horizontale sans risquer de la briser.
Pour avoir la certitude de servir des légumes qui ne seront pas filandreux il suffit de casser la tige qui, naturellement se cassera à l'endroit où commencent les fibres.

Il faut faire attention de ne pas cuire les asperges trop longtemps à l'anglaise (dans de l'eau bouillante salée). On s'organisera pour que les tiges soient toutes de la même longueur, mais on ne perdra rien. Coupés en minuscules morceaux, de la taille de grains de riz on pourra cuire ces restes façon risotto.

Dans l'idéal on ficèlera les tiges en bouquet en on les fera cuire verticalement dans de l'eau bouillante salée, dans une boite de conserve évidée, afin que les pointes cuisent à la vapeur.

Attention : les légumes verts contiennent des acides. Il ne faut donc poser de couvercle dessus sinon ces acides retombent dans l'eau et l'acidifient, donnant un goût de vinaigre à l'eau de cuisson.

Et si on les plonge dans l'eau froide ce n'est pas pour leu donner une couleur verte (Chef Christophe souligne au passage combien on peut laisser dire d'inepties dans les émissions culinaires de pseudo télé-réalité) mais pour en stopper la cuisson.
Les asperges sont aussi très bonnes sautées à la poêle. Il faudra les poser, tranchées en deux dans le sens de la longueur, pour les marquer du coté qui sera choisi pour leur présentation. On les retourne ensuite et on poursuit la cuisson de la partie colorée en arrosant avec l'huile chaude pour que la cuisson soit uniforme et à cœur. Attention de ne saler qu'à la fin !
On termine en râpant un formage de type comté ou parmesan et on servira en ballotin avec un jambon fumé.
Le glaçage est effectué dans un mélange d'eau, de sucre, de sel et de beurre. Pour des oignons et des carottes on diminuera la quantité de sucre, on l'augmentera pour des courgettes (en réduisant la quantité d'eau). La démonstration nous est faite avec des radis.
Il faut couvrir les légumes avec une feuille de papier sulfurisé (un couvercle serait trop étanche). Pour ce faire on prend un carré que l'on plie en deux, encore, et encore, cinq ou six fois. On déchire le bord et on déplie.
Les légumes sont trop fragiles pour être sautés sur la poêle. Il faudra les cuire à frémissement et les remuer en faisant bouger l'ustensile en le frottant sur le feu (évidemment ce n'est pas recommandé sur une plaque à induction).
Ce mode de cuisson est assez long. Il faut compter une heure, mais le résultat vaut le coup. Il est fréquent que les radis se décolorent. On peut employer du sirop de grenadine à la place du sucre.
Si on glace des oignons surgelés on enlèvera la première couche qui a été abîmée par la cryogénisation de manière à présenter des légumes très jolis. On les glace à blanc pour les mettre dans une blanquette, à brun pour les ajouter dans les ragouts et les viandes braisées.
Un dernier truc de Chef Christophe pour cuire les betteraves : on les enveloppe avec du thym et du sel dans une feuille de papier alu et on les mettra 1 h 10 dans un four à 180°. Ainsi elles ne se chargeront pas en eau et n'auront pas de goût terreux.

J'ai poursuivi en m’amusant à faire mon premier cupcake fantaisie, en modelant un poisson Némo presque dans les règles de l'art. Merci Sandrine, de Macaronette & Cie pour cette leçon de Cake Design dispensée avec patience.
Première étape, on coupe le sommet du gâteau et on tartine de pâte à chocolat ou de marmelade de fraise.
On recouvre d'un disque de pâte sucrée que l'on a marqué avec un outil de modelage pour évoquer un coquillage.
On prend un carré de pâte orangée que l'on modèle pour faire le corps et on marque la nageoire caudale. On ajoute les rayures, blanches, collées à l'au (très très peu de liquide posé au pinceau fin) et on insère les trois autres nageoires auxquelles on aura donné un mouvement. Dans l'idéal on les aura bordées d'une bande blanche. Et bien entendu la nageoire de gauche sera plus petite que celle de droite puisque ce petit héros est handicapé par une nageoire atrophiée.
Il reste à ajouter les yeux, un peu d'algues vertes. Le résultat a été validé par mes enfants. Et comme je le trouve effectivement très chou il va rester longtemps sur le buffet. Sa conservation ne pose aucun problème.

Philippe Conticini est venu amicalement. Comme toujours il a répondu à toutes les questions qu'on lui a posé avec sincérité, gentillesse et, cela va de soi quand on le connait, toujours une compétence qui force l'admiration. Il a surtout échangé avec le petit groupe dont je faisais partie sur les valeurs qui conditionnent tout ce qu'il entreprend.
La soirée s'est poursuivie avec la visite de l'atelier de 750 grammes, fraîchement rénové avec le concours de Cuisine plus.
Le cuisiniste s'est inspiré du concept de gâteau suspendu. C'est très réussi mais il faut dire qu'avec un espace aussi vaste les choses sont plus faciles.
 
 
 
Le résultat est pimpant comme une œuvre et pop art, et plutôt fonctionnel. Je gage que les futurs stagiaires vont s'y sentir comme des poissons dans l'eau.
Il y a aussi un studio de tournage, même si Chef Damien préfère celui de Soissons.
Même en fin de soirée il a encore l'énergie de mettre les mains dans le plat pour faire des acras de poisson. 
On nous a aussi régalés de pissaladière et d'une spécialité corse au nepeta et aux feuilles de blettes, au nom mystérieux de Storza pretti, dite aussi Stuffa. Bravo à Fréderic pour ces découvertes !
Cet After a été également un moment d’échanges qui ont permis de faire plus connaissance avec les blogueurs croisés toute la journée.
Merci aux organisateurs et aux sponsors pour ce super Salon, et à l'année prochaine pour une nouvelle édition parisienne ! Avec une mention spéciale pour les élèves du Lycée hôtelier qui ont été actifs et efficaces avec le sourire.

Les photos qui ne sont pas logotypées A bride abattue sont de Sylvain Bertrand

1 commentaire:

Anne-Charlotte - 750 grammes a dit…

Marie-Claire,un grand merci pour ta fidélité et pour ce nouveau reportage très complet.
C'est super de sentir que tu as vécu le salon pleinement et que tu en es repartie avec du savoir, transmis par les chefs !
A très vite,

Anne-Charlotte

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