C'est Jean-Marc Barr qui, après l'enregistrement d'un Entre Voix qui lui était consacré sur Needradio, m'a décidée à aller voir Joker et j'ai été autant impressionnée par l'interprétation de Joaquin Phoenix que par le scénario.
On suit la vie misérable d'Arthur Fleck, dont la maladie psychique lui vaut le statut d'handicapé, et dont le rire maladif ne fait hélas pas rire grand monde. Ses tentatives pour transformer son infériorité en art ne marchent pas dans la sphère professionnelle où il perd son emploi de clown par intérim.
Il tente alors d'infiltrer la sphère artistique où il s'imagine avoir une petite chance de devenir une vedette de stand-up après avoir été repéré par le présentateur du plus populaire show télévisé, Murray Franklin (Robert de Niro). Il perdra tout sens de la mesure lorsqu'il se rendra compte que là aussi il a été manipulé.
Il s'agit bien entendu d'une fiction mais le personnage est si connu qu'on en viendrait à croire qu'il a réellement existé. D'autant plus que la paupérisation et le désintérêt de l'Etat pour les plus démunis font écho au contexte présenté dans le film. Le gouvernement américain qui retire l'accès aux soins aux psychopathes, les grèves du ramassage des ordures ménagères, la crise économique, et ... en France la montée du mouvement des gilets jaunes.
Si Arthur Fleck n'était pas psychiatriquement atteint (et on comprend la racine de sa psychose quand on a avec lui accès au dossier médical de sa mère) il aurait pu prendre la tête d'un mouvement politique au lieu de s'endurer dans une tentative de restauration narcissique qui tourne mal. Mais qui pourrait résister à une telle enfance et au rejet permanent ?
L'acteur a perdu 23 kilos pour incarner le rôle. Il le rend vivant, pathétique, touchant (malgré les horreurs qu'il commet). Je ne sais pas s'il aura la statuette mais la nomination aux Oscars est une évidence.
Je n'ai aucunement cherché à trouver et encore moins à juger la morale du film qui obtint le Lion d'or à Venise. Certes il est parfois extrêmement violent et difficile à soutenir, mais la société est brutale elle aussi ... Je me suis concentrée sur la performance de Joaquin Phoenix et sur la construction du personnage qui fait comprendre toutes les apparitions du Joker dans les autres films comme Batman.
On accepte Dracula sans réserve. Faisons de même pour Joker.
Joker, de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, en salle le 9 octobre
Si Arthur Fleck n'était pas psychiatriquement atteint (et on comprend la racine de sa psychose quand on a avec lui accès au dossier médical de sa mère) il aurait pu prendre la tête d'un mouvement politique au lieu de s'endurer dans une tentative de restauration narcissique qui tourne mal. Mais qui pourrait résister à une telle enfance et au rejet permanent ?
L'acteur a perdu 23 kilos pour incarner le rôle. Il le rend vivant, pathétique, touchant (malgré les horreurs qu'il commet). Je ne sais pas s'il aura la statuette mais la nomination aux Oscars est une évidence.
Je n'ai aucunement cherché à trouver et encore moins à juger la morale du film qui obtint le Lion d'or à Venise. Certes il est parfois extrêmement violent et difficile à soutenir, mais la société est brutale elle aussi ... Je me suis concentrée sur la performance de Joaquin Phoenix et sur la construction du personnage qui fait comprendre toutes les apparitions du Joker dans les autres films comme Batman.
On accepte Dracula sans réserve. Faisons de même pour Joker.
Joker, de Todd Phillips, avec Joaquin Phoenix, Robert De Niro, Zazie Beetz, en salle le 9 octobre
Photo Warner Bros
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