Alors que Dans le frigo est toujours programmé dans la Salle Serreau un autre spectacle est à l'affiche de La Tempête, Vie et mort d'un chien, traduit du danois par Niels Nielse
Jean Bechetoille s'est inspiré du fameux Hamlet de Shakespeare et situe l'action à Elseneur, au Danemark, où il y a forcément quelque chose de pourri ... mais c'est dans sa propre histoire qu'il a cherché le fil directeur du texte qu'il a écrit et mis en scène.
Il reste marqué par la mort de son frère, et l'annonce de l'évènement, au tout début du spectacle est accompagnée du cri déchirant de Markus (William Lebghil) couché devant un élément de décor qui tient du paravent.
Suit une incantation. musicale et très vite la volonté de ne pas céder au malheur avec une prière : Retire-toi Satan !
C'est que la joie doit faire place à la tristesse puisque sa soeur Benedikte (Alice Allwright) va épouser John (Guarani Feitosa). Mort et vie seront intimement nouées tout au long de la soirée comme le titre l'annonçait.
La mise en scène est d'un dynamisme insensé, osant bouleverser la chronologie et confier au même comédien le rôle de John et celui de Vincent, le frère disparu qui revient au cours de plusieurs flash-backs. Il s'ensuit une confusion (intentionnelle) des situations et des liens de cause à effet entre les scènes. Tous jouent plusieurs rôles à l'exception de William Lebghil puisque Markus cherche la vérité sans être schizophrénique.
Mais, pour que le public suive, les comédiens inscrivent en lettres capitales les lieux et les dates sur le sol à la peinture blanche.
Vincent est mort mystérieusement écrasé sur l'autoroute ... comme un chien... à moins qu'il ne se soit agi d'un suicide. Jean Bechetoille a créé une fiction documentée qui explore le deuil national et à accepter le suicide dans un contexte de malédiction justifié par l'incantation du père (Laurent Lévy) qui passe son temps à aller aux champignons ou à jouer du piano et répète que ça va mal finir.
Personne ne s'écoute. Ils sont tous incapables de partager bonheur et souffrances dira le chien (Romain Francisco). Le public par contre n'en perd pas une syllabe et se prend au jeu.
Les dialogues sont vifs. Les jeux de mots soutiennent des jeux d'idées. Ainsi Markus ira faire un stage de développement personnel dans une secte qui s'appelle Les enfants de Sirius, comme la constellation en forme de canidé. L'interprétation excellente par des comédiens que le metteur en scène a déjà fait travailler dans le passé, dans une pièce intitulée Comment Igor a disparu ?
La scénographie est onirique et facilite la traversée du miroir de la réalité. Et surtout le résultat est loin d'être triste, d'un dynamisme fou. Fantastique !
Vie et mort d'un chien traduit du danois par Niels NielsenJean Bechetoille s'est inspiré du fameux Hamlet de Shakespeare et situe l'action à Elseneur, au Danemark, où il y a forcément quelque chose de pourri ... mais c'est dans sa propre histoire qu'il a cherché le fil directeur du texte qu'il a écrit et mis en scène.
Il reste marqué par la mort de son frère, et l'annonce de l'évènement, au tout début du spectacle est accompagnée du cri déchirant de Markus (William Lebghil) couché devant un élément de décor qui tient du paravent.
Suit une incantation. musicale et très vite la volonté de ne pas céder au malheur avec une prière : Retire-toi Satan !
C'est que la joie doit faire place à la tristesse puisque sa soeur Benedikte (Alice Allwright) va épouser John (Guarani Feitosa). Mort et vie seront intimement nouées tout au long de la soirée comme le titre l'annonçait.
La mise en scène est d'un dynamisme insensé, osant bouleverser la chronologie et confier au même comédien le rôle de John et celui de Vincent, le frère disparu qui revient au cours de plusieurs flash-backs. Il s'ensuit une confusion (intentionnelle) des situations et des liens de cause à effet entre les scènes. Tous jouent plusieurs rôles à l'exception de William Lebghil puisque Markus cherche la vérité sans être schizophrénique.
Mais, pour que le public suive, les comédiens inscrivent en lettres capitales les lieux et les dates sur le sol à la peinture blanche.
Vincent est mort mystérieusement écrasé sur l'autoroute ... comme un chien... à moins qu'il ne se soit agi d'un suicide. Jean Bechetoille a créé une fiction documentée qui explore le deuil national et à accepter le suicide dans un contexte de malédiction justifié par l'incantation du père (Laurent Lévy) qui passe son temps à aller aux champignons ou à jouer du piano et répète que ça va mal finir.
Personne ne s'écoute. Ils sont tous incapables de partager bonheur et souffrances dira le chien (Romain Francisco). Le public par contre n'en perd pas une syllabe et se prend au jeu.
Les dialogues sont vifs. Les jeux de mots soutiennent des jeux d'idées. Ainsi Markus ira faire un stage de développement personnel dans une secte qui s'appelle Les enfants de Sirius, comme la constellation en forme de canidé. L'interprétation excellente par des comédiens que le metteur en scène a déjà fait travailler dans le passé, dans une pièce intitulée Comment Igor a disparu ?
La scénographie est onirique et facilite la traversée du miroir de la réalité. Et surtout le résultat est loin d'être triste, d'un dynamisme fou. Fantastique !
Texte et mise en scène Jean Bechetoille
Avec Alice Allwright, Guarani Feitosa, Romain Francisco, William Lebghil, Laurent Lévy, Nadine Marcovici
Scénographie Caroline Frachet
Lumières Vera Martins
Costumes Gaïssiry Sall
Vidéo Dimitri Klockenbring et Antoine Rosenfeld
Du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h30
Du 20 septembre 20 octobre 2019
Au Théâtre de la Tempête
Cartoucherie - Paris 12 - 01 43 28 36 36
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