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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

mardi 4 août 2020

Les arbres voyageurs de Chateaubriand

La crise sanitaire n'exclut pas tout. Le Département des Hauts-de-Seine a cherché quelques solutions pour permettre de maintenir des sites commentées dans de nombreux lieux, notamment le Domaine départemental de la Vallée-aux-Loups, composé de l'arboretum, du jardin d'artiste de l'Ile Verte, d'un parc boisé au-delà du Bois de la Cave et de la Maison de Chateaubriand, elle-même noyée dans la verdure où je suis revenue ces jours-ci.

On ne peut pas encore visiter l'intérieur de la demeure de l'écrivain à laquelle on accède au bout d'une petite route piétonne en lacets, qui démarre au 87 rue de Chateaubriand, mais on peut suivre, en extérieur, une conférence expliquant les divers aménagements architecturaux des propriétaires successifs. L'empreinte de François-René de Chateaubriand y est nette mais ce n'est pas la plus décisive puisqu'il n'y aura vécu que dix ans. Je reviendrai ultérieurement sur les transformations des façades et sur la construction de ce qui est aujourd'hui un salon de thé, très fréquenté dès qu'il fait beau.

Il est en effet accessible pour y prendre un rafraîchissement, y goûter (toutes les pâtisseries sont maison) et même y déjeuner. Il est prudent de réserver parce qu'un tel endroit, en plein air évidemment et dans un tel cadre est forcément très convoité. Il s'appelle Les Thés Brillants, et est ouvert du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h 30 (sauf de novembre à février fermeture 16 h 30, fermeture totale en janvier).
Fidèles à leur caractéristique de maison d'écrivain, les lieux sont propices à la lecture, soit de ceux qu'on y amène, soit de ceux que l'on trouve sur place, laissés intentionnellement dans le tronc d'un vieil arbre, dans la tradition du bookcrossing née en 2001 aux Etats-Unis. De multiples bancs sont installés sous les arbres ou à l'ombre des bambous. 
Leur écorce invite à être touchée. Aussi bien celle du tilleul de Hollande, très structurée, que les noeuds du Châtaignier qui toutes deux deviennent plus écailleuses à mesure que les sujets avancent en âge ou celle, douce, soyeuse, filandreuse du Cyprès chauve de Louisiane. On retrouve la plupart dans l'arboretum voisin et je vous invite à jeter un oeil sur les spécimens en été, et au cours d'une autre promenade faite en hiver.
Ecorce du Tilleul de Hollande, Lilia platyphyllos et arbre en pied
 Châtaignier commun, Castanea sativa, diamètre 283 cm, 18 mètres de haut
  Ecorce et port du Cyprès chauve de Louisiane, 32 mètres de haut, 432 cm de circonférence
Mais, pour le moment, intéressons-nous aux arbres que Chateaubriand a voulu planter le long de la première allée de son parc, en souvenir de son périple en Orient sur le pourtour de la Méditerranée  dont il revient en 1807 (l'autre allée est dédiée à son voyage en Amérique, en 1791, alors qu'il n'a que 23 ans, avec notamment des Hêtres de Virginie et des Catalpas).
J'ai assisté à une conférence menée par la responsable, Véronique, qui connait très bien son sujet. Si par précaution il ne nous a pas été offert de toucher et de sentir les arbres nous avons largement pu voir et entendre ... quelques bruissements et de rares chants d'oiseaux.

Chateaubriand était un écrivain paysagiste qui convoitait une retraite en pleine nature, loin de Paris, après la publication du pamphlet contre le despotisme de l’empereur qu’il compare à Néron. S'il se met à l'écart de la vie publique il n’est pas en exil comme le fut Victor Hugo. Les bois lui rappellent ceux de Combourg. Il est persuadé qu'il pourra assouvir dans le domaine ses grands besoins de méditation. Son objectif est de faire défiler son passé en regardant les arbres. Le parc sera un ensemble composé d’un jardin romantique, d’une prairie et de sous-bois dont la tour Velleda a pris le nom d’un de ses personnages.

Mais avant arriver au résultat que nous avons sous les yeux il a entrepris de gros aménagements, et dont il ne profita pas réellement puisqu'il ne vécut ici qu'une dizaine d'années n'ayant pas le temps de profiter des perspectives qu'il a crééesIl a arasé une colline de taillis de châtaigniers et de pommiers devant la maison dont il fit la description dans les Mémoires d’Outre-tombe. Il dessinera, tracera des allées, modèlera l'espace comme l'aurait fait un paysagiste. Il choisit ses arbres pour leurs qualités ornementales et pour le lien qu'il fait avec les contrées visitées,  de manière à ce qu'ils soient comme des souvenirs vivants de l'Amérique et de l'Orient.

Lui qui n'a pas eu d'enfants, entretient à leur égard, une relation proche du sentiment paternel. Il disait d'eux "c'est ma famille" et les a soignés de ses mains, allant jusqu'à leur faire de l'ombre avec son propre corps. Le voyage en Orient (juillet 1806-juin 1807) suscite donc l'idée de cette allée, dite Méditerranée avec les platanes qui rappellent la Grèce et les hêtres l'Italie. Elle commence avec le Maronnier d'Inde, qui contrairement à son appellation, est en fait originaire des montagnes du nord de la Grèce et d'Albanie.
Marronnier commun, Aesculus hippocastanum

Son nom vient d'un mot de Ligurie, Mar, qui désigne un caillou, et de fait, ses fruits tombent avec la force de petites pierres rondes. le premier spécimen avait été planté au XVII° siècle par Bachelier dans la cour de l'Hôtel de Soubise à Paris. En raison de ses qualités ornementales cet arbre a vite investi les parcs publics et les avenues, et plus tard les cours d'école.

Ses feuilles sont composées de 4 ou 5 foliotes (très différentes de celles du châtaignier, lequel a donné son nom à la ville... de Chatenay par déformation). Ses fleurs se composent de grappes pyramidales blanches, légèrement roses et parfumées. Le code couleur, du jaune au rouge renseigne les insectes pollinisateurs selon le degré d'intérêt à les visiter (le jaune est le signal d'une abondante quantité de pollen et le rouge indique que les fleurs ont déjà été fécondées donc à éviter ...).

En principe l'espèce ne dépasse pas 20 mètres de haut. Pourtant celui-ci est déjà haut de 30 mètres. Il a le tronc droit mais noueux, ce qui est spectaculaire et peu courant. C'est un arbre rustique à la pollution urbaine. Et pourtant il souffre, comme tous ses congénères, d'un parasite, la mineuse du marronnier.

Un peu plus loin, deux Cèdres du Liban, dont un plus jeune car après les dégâts de la terrible tempête de 1999, il y eut une opération de reboisement avec notamment la plantation de nouveaux cèdres du Liban. Chateaubriand avait souhaité cet arbre car il avait longé les côtes libanaises en bateau avant d'arriver à Jaffa. Il faut savoir qu'il n'a pas ramené de plants. Il se fournissait chez des pépiniéristes de renom comme celui de Montrouge ou un autre, qui s'appelait Noisette (c'était son nom réel).
Deux Cèdres du Liban, Cedrus libani, jeune et conique à gauche, vieux à droite en port de table

Introduit en France en 1734, par un botaniste, Jussieu, qui le ramène dans son chapeau après avoir brisé malencontreusement le pot, ce conifère à feuillage persistant est originaire du Liban, de Syrie, et du Sud-Est de la Turquie. Ce premier cèdre français est toujours à Paris, au jardin des Plantes. Il peut être millénaire, d'où son côté sacré. Il est l'emblème national du Liban.

Nombre de poètes ont été fascinés par cet arbre, comme Lamartine qui le célèbre en 1835 dans son ouvrage Voyage en Orient. Il s'inquiétait déjà à cette époque de signes d'une déforestation, ce qui en fait un pionnier de l'écologie. C'est un arbre qui aime les sols pauvres de montagne. Il a perdu ses branches basses car le sol ici est trop riche. Son port est conique quand il est jeune, tabuleux à maturité et on le constate en les regardant côte à côte.

Les cèdres sont des grands arbres au feuillage persistant, comme la majorité des résineux, donc toujours dense. Leur port est très caractéristique. Les branches s’étalent en longueur et se développent en une large cime conique. Dans des conditions favorables les cèdres peuvent atteindre 100 mètres de hauteur. Avec l’âge, les cèdres et en particulier le cèdre du Liban, prennent un port en forme de table. Il fleurit en septembre. Les fleurs mâles et femelles sont portées par des rameaux distincts. Les aiguilles sont regroupées en rosettes denses sur les courts rameaux qui garnissent les branches.

Son bois est exploité depuis l'Antiquité car il est imputrescible. Il est employé dans des monuments sacrés, comme les charpentes du premier temple de Jerusalem. Il repousse les mites. Les égyptiens l'utilisaient pour les sarcophages et embaumaient les momies à l'huile de cèdre.

Quand il devra quitter la Vallée-aux-Loups pour s'installer dans une maison mitoyenne de la maison Marie-Thérèse où oeuvre sa femme Céleste (qui vendait des chocolats au profit de son oeuvre de charité), Chateaubriand plantera un autre cèdre en 1823 dans le jardin ... qui est aujourd'hui celui de la fondation Cartier, créée par Jean Nouvel.
On remarque plus loin un Cèdre bleu de l'Atlas a ses feuilles d'un bleu très intense lors de leur pousse. C'est une plante large et remarquable à l'état adulte dont les fruits, très gros, ont des formes de bougies rondes.
En avançant dans le parc on remarquera les fruits en forme de navette de tisserand d'un arbre de Judée.

Aclocque de Saint-André, le premier propriétaire du domaine avait fait construire en 1792 dans le parc le premier niveau d'une fabrique que Chateaubriand fit surélever et lui donna le nom de "Velleda" en hommage à l'héroïne de son roman, Les Martyrs, publié en 1809. Il y installa son bureau et sa bibliothèque. Il n'est pas rare de voir des écureuils grimper aux arbres voisins.
C'est encore Acloque qui fit creuser la glacière au fond du parc. 
 Cèdre de l'Atlas
Au fond du parc, on observe un autre Cèdre du Liban (photo ci-dessus) haut de 12 mètres et âgé de 50 ans au moment de sa plantation le 17 novembre 2000 pour remplacer celui de Chateaubriand détruit lors de la tempête du 26 décembre 1999.
 Cèdre de l'Atlas à gauche, avec au premier plan le Cèdre bleu de l'Atlas
 Cèdre de l'Atlas au centre, avec au premier plan le Cyprès chauve

Si on poursuit le chemin on se trouve alors dans l'allée américaine, dont un des fleurons est le Cyprès chauve ou cyprès de Louisiane dont le feuillage d'aiguilles plates et alternées (comme l'if) est disposée en spirales autour du rameau. Il devient rouge orangé flamboyant en automne pour offrir un spectacle exceptionnel. Car, à l'instar du mélèze, le cyprès est un des rares résineux à ne pas être persistant. C'est un arbre rustique au feuillage léger et caduc. Son tronc est fin, et très haut.

C'est une espèce d'arbres de la famille des Taxodiaceae, cousine des genévriers et originaire du sud-est des États-Unis. C'est une espèce très résistante au froid et remarquable par son adaptation aux milieux humides. Très résistant au vent, bon fixateur de berge, il peut vivre 1000 ans dans son aire naturelle et supporte la submersion grâce à ses pneumatophores, racines aériennes servant de réserve d’oxygène, pour les racines installées dans les sols inondés et qui peuvent atteindre 1,70 m de haut. Il faut se souvenir qu'à l'époque de sa plantation le ru d'Aulnaie traversait le parc mais depuis son détournement on n'observe plus de pneumatophores.

Pour en voir il faut se rendre plus bas, dans l'arboretum voisin où sur quelques mètres on pourrait s'imaginer dans un bayou de la Nouvelle-Orléans tant ses racines surgissantes sont étonnantes. On les surnomme genoux de sorcière.

J'ai vu un autre exemplaire exceptionnel de cyprès, puisqu'il fait 42 mètres de circonférence. El Árbol del Tule (l'arbre de Tule en espagnol) est situé devant l'église de Santa María del Tule dans l'État mexicain d'Oaxaca, à environ 13 km de la ville d'Oaxaca de Juárez sur la route de Mitla. Son âge précis est inconnu. Les estimations vont de 1200 à 3000 ans.
Cet arbre est un cyprès de Montézuma (Taxodium mucronatum), appelé Ahuehuete en langue Nahuatl. Il mesure 41 mètres de haut. Son diamètre, mesuré à 1,5 m de hauteur, fait 14,4 mètres.
L'arbre est surnommé l'Arbre de la Vie en raison de toutes les représentations d'animaux qui sont censées être visibles sur son tronc noueux.
Revenons à Châtenay où beaucoup d'arbres proviennent de donations de ses amis et des muses de Chateaubriand. Joséphine de Beauharnais lui offrit des magnolias à fleurs pourpres venant de ses serres de la Malmaison.
Leurs gros fruits roses de ce Magnolia Tripetalade 75 cm de circonférence, et 11 mètres de hauteur, originaire lui aussi d'Amérique du Nord sont une autre source d'étonnement. Ses grandes feuilles caduques en rosettes à l'extrémité des rameaux lui valent le nom de magnolia parasol. Ses fleurs blanches sont très odorantes au printemps, et ses graines écarlates à l'automne.

  Ginko biloba au centre de la photo de gauche, et gros plan sur ses feuilles bilobées


Le Ginkgo biloba, arbre aux quarante écus, est originaire quant à lui du sud-est de la Chine. Il a été introduit en France en 1778. C'est un arbre à feuillage caduc. Cette bouture racine de l'arbre planté par Goethe en 1815 au centre de Weimar a été offerte à la Maison de Chateaubriand par la Fondation Weimarer-Klassik au mois de mars 2000 (cf accord de jumelage depuis 1999 entre la maison de Goethe et celle de Chateaubriand).

La feuille de cet arbre, qui, de l'Orient, est confié à mon jardin, offre un sens caché, qui charme l'amitié.
Est-ce un être vivant qui s'est scindé en lui-même ?
Sont-ils deux qui se choisissent, si bien qu'on les prend pour un seul ?
Pour répondre à ces questions, je crois avoir la vraie manière : ne sens-tu pas, à mes chants, que je suis à la fois un et double ?
Poème de Goethe, 15 septembre 1815, publié en 1819 dans le Divan occidental-oriental.

En remontant on s'étonnera de voir un Catalpa qui s'est développé en branches aériennes à l'horizontale après avoir marcotté suite à une tempête. Si l'on froisse ses feuilles elles dégagent une odeur pestilentielle. Ses fruits pendent en longs haricots ... ce qui se dit catalpa en langue chiroqui.
 Catalpa commun, Catalpa bignonioides et en arrière plan un Cèdre du Liban, Cedrus libani
 le même Catalpa commun, Catalpa bignonioides en entier
 les fruits en gousses de haricot du Catalpa commun, Catalpa bignonioides

Il y a encore beaucoup de découvertes à faire, et surtout ne pas oublier car ils sont magnifiques en pleine floraison, les massifs de Rhododendrons
 Rhododendron pontique, Rhododendron ponticum et en arrière plan un Cèdre du Liban, Cedrus libani

Chateaubriand était très engagé, épris de liberté et dix ans après s'être installé dans le domaine, alors qu'il était au service de Louis XVIII il écrivit un pamphlet qu'il termina par Vive le roi quand même. Il perdit aussitôt sa rente de ministre. Suite à un effet domino il dut tout vendre aux enchères. Son amie Juliette Récamier le présentera à Montmorency qui rachètera le domaine. 

En 1914 Le docteur Le Savoureux, psychiatre, deviendra acquéreur et lui redonnera une vocation littéraire. Il le cédera en viager à la Fondation Rothschild. Le Département de la Seine le rachètera en 1967. La maison rouvrira vingt ans plus tard après rénovation. Ceci est une autre histoire que je vous raconterai dans quelques jours.
Il faut maintenant redescendre par le sous-bois, traverser la route, puis l'arboretum, pour admirer une autre espèce de cèdre bleu, le Cèdre bleu pleureur de l'Atlas (Cedrus atlantica 'Glauca Pendula') sous lequel on vient de loin pour se recueillir. Les cèdres sont considérés comme des arbres sacrés dans les trois grandes religions monothéistes.
Celui-ci l'est encore davantage en ce sens qu'il est l'ancêtre de tous les cèdres bleus pleureurs qui existent de par le monde. C'est l'arbre fétiche des lieux qui, avant d'être un arboretum, appartenant au Conseil général, était une pépinière exploité par la famille Crous qui cultivait des cèdres bleus. Une mutation apparut sur l'un d'entre eux qui donna un port pleureur à un seul de ces arbres qui couvre actuellement une superficie de 680 m².

Cet arbre est en réalité le seul de sa variété, car les graines qu'il donne produisent des cèdres ordinaires non pleureurs. Tous les autres Cèdres bleus pleureurs de l'Atlas sont des boutures ou des greffes réalisées à partir de cet exemplaire unique.

Personnellement j'aime beaucoup les pommes de ces cèdres dont la vue me fait systématiquement penser à Noël et à une assiette de petits gâteaux ... ou à des bougies sur des coupelles argentées.
Pour rappel, le salon de thé dont il est question en début d'article s'appelle Les Thés Brillants, et est ouvert du mercredi au dimanche de 11 h à 18 h 30 (sauf de novembre à février fermeture 16 h 30, fermeture totale en janvier).
Il est accessible, comme le parc du Domaine par une route qui part du 87 rue de Chateaubriand
92290 Chatenay-Malabry - 01 46 15 21 49

Les diverses animations estivales sont consultables ici.
Les arbres remarquables du Domaine de Chateaubriand  (malheureusement ils ne sont pas tous signalés dans le parc car il manque des pancartes) :
Tilleul de Hollande, Lilia platyphyllos (numéro 1 sur le plan)
Marronnier commun, Aesculus hippocastanum (numéro 2 sur le plan)
Cèdre du Liban, Cedrus libani, en deux exemplaires (numéro 3 et 5 sur le plan)
If commun, Taxus baccata (numéro 4 sur le plan)
Chêne pédonculé, Quercus robur (numéro 6 sur le plan, derrière la glacière)
Platane d'Orient, Platanus orientalis (numéro 7 sur le plan)
Cyprès chauve de Louisiane, Taxodium distichum (numéro 8 sur le plan)
Cèdre de l'Atlas, Cedrus libani (numéro 9 sur le plan)
Cèdre bleu de l'Atlas, Cedrus libani ssp atlantica "Glauca" (numéro 10 sur le plan)
Catalpa commun, Catalpa bignonioides (numéro 11 sur le plan)
Rhododendron pontique, Rhododendron ponticum (numéro 12 sur le plan)
Châtaignier commun, Castanea sativa (numéro 13 sur le plan)

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