J'ai bien conscience que L’enfant de Noé n'est pas une nouveauté mais il se trouvait dans la bibliothèque de la maison où je suis en vacances et sa lecture s'imposait en quelque sorte en cette date symbolique du 11 septembre.
L'histoire commence en 1942 alors que Joseph, âgé de sept ans, est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies. Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ? Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim (que j'avais vu avec intérêt au théâtre il y a un moment) et d'Oscar et la dame rose.
Le curé lui fait une curieuse proposition : - Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d'être chrétien, et moi je ferai semblant d'être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ? - Juré.
Le jeune Joseph est de bonne composition mais ne cache pas ses étonnements. Lui qui n’avait, semble t’il jamais quitté le cocon familial, découvre successivement l’absurdité de la guerre et les règles à suivre pour rester en vie. Une naïveté optimiste et confiante se dégage de ses pensées et l'auteur saupoudre son texte d'un humour léger qui contrebalance le tragique de la situation. Surtout quand quand le salut passe par le mensonge.
Ses interprétations sont pleines de bon sens et si elles font sourire c’est de tendresse. L'enfant rencontre des personnages hauts en couleur mais qui restent assez représentatifs de ces justes qui ont oeuvré pour le bien dans les villages. Eric Emmanuel Schmitt excelle dans ce genre, à mi-chemin entre conte et récit. L’histoire se déroule au fil des lignes, avec fluidité. On se prend d’affection pour le père Pons, et surtout pour cet enfant qui cherche à (tout) bien faire et qui parvient à contenir son chagrin pour ne pas empêtrer les adultes dans leur œuvre salvatrice.
En outre le lecteur en apprend davantage sur les règles fondatrices des religions juive et catholique. Sans prendre parti car, comme l'écrit l'auteur avec intelligence (p. 101) : Une religion n’est ni vraie ni fausse. Elle propose une façon de vivre. Et il ajoutera que comparaison n’est pas raison.
Ses interprétations sont pleines de bon sens et si elles font sourire c’est de tendresse. L'enfant rencontre des personnages hauts en couleur mais qui restent assez représentatifs de ces justes qui ont oeuvré pour le bien dans les villages. Eric Emmanuel Schmitt excelle dans ce genre, à mi-chemin entre conte et récit. L’histoire se déroule au fil des lignes, avec fluidité. On se prend d’affection pour le père Pons, et surtout pour cet enfant qui cherche à (tout) bien faire et qui parvient à contenir son chagrin pour ne pas empêtrer les adultes dans leur œuvre salvatrice.
En outre le lecteur en apprend davantage sur les règles fondatrices des religions juive et catholique. Sans prendre parti car, comme l'écrit l'auteur avec intelligence (p. 101) : Une religion n’est ni vraie ni fausse. Elle propose une façon de vivre. Et il ajoutera que comparaison n’est pas raison.
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