Nataly Breda a longtemps laissé trotter dans sa tête une histoire d’amour qu'elle voulait placer sous les auspices de la liberté alors qu'une menace mortelle pèserait sur les deux principaux protagonistes.
Il était fondamental que cette liberté s’appuie sur ses convictions féministes mais il était tout autant hors de question d’écrire un pamphlet. Comme il était exclu de publier quelque chose qui fasse penser à Love story (formidable film réalisé par Arthur Hiller en 1970, que je conseille de voir ou revoir, pour le scénario super ficelé Erich Segal, pour les notes cristallines de Francis Lai, pour les lumineux sourires d'Ali McGraw et de Ryan O'Neal ...).
Elle a brillamment réussi cet audacieux pari. Comme souvent d’ailleurs pour un premier roman car on y met le meilleur de soi. Et pas que, parce que l'auteure a effectué en amont un gros travail de documentation.
Pour résumer, David Anderson, acteur irlandais mondialement célèbre, et Nina, pro de la communication en France, féministe engagée (très), n’ont d’autres raisons de s’entendre et de se revoir que leur beauté… et leur appétit de vivre. Car ils partagent un territoire commun : tous deux se savent atteints par une grave maladie qui menace leur avenir. Dans ces conditions, comment s’attacher l’un à l’autre ? Pourtant, dans leur quête de liberté, de Toulouse à New York, à Londres ou en Irlande, les deux héros vont se battre contre leur destin…
Elle a brillamment réussi cet audacieux pari. Comme souvent d’ailleurs pour un premier roman car on y met le meilleur de soi. Et pas que, parce que l'auteure a effectué en amont un gros travail de documentation.
Pour résumer, David Anderson, acteur irlandais mondialement célèbre, et Nina, pro de la communication en France, féministe engagée (très), n’ont d’autres raisons de s’entendre et de se revoir que leur beauté… et leur appétit de vivre. Car ils partagent un territoire commun : tous deux se savent atteints par une grave maladie qui menace leur avenir. Dans ces conditions, comment s’attacher l’un à l’autre ? Pourtant, dans leur quête de liberté, de Toulouse à New York, à Londres ou en Irlande, les deux héros vont se battre contre leur destin…
On pourra voir David et Nina sur la couverture de Souffles coupés sans trop désigner qui sont l’un et l’autre. Et si une main osseuse et prédatrice s’apprête à étrangler l’un d’entre eux il n’est pas certain que l’autre ne soit pas autant la proie de la grande faucheuse.
Cette couverture est très belle, évoquant autant la mort que la vie, symbolisée par la couleur rouge. Et surtout personne ne ferme les yeux, témoignant d’une volonté farouche de vivre intensément jusqu’à l’extrême limite.
Il y a tant de manières d’avoir le souffle coupé ! Par l’émotion, la grande, bouleversante, qui peut conduire à réviser complètement ses convictions les plus tenaces. Par la maladie, insidieuse, qui diminue les capacités respiratoires et qui, elle aussi, contraint à envisager les choses autrement. Par la mort enfin, et sans retour en arrière possible.
Les souffles coupés seront ainsi récurrents au début de la rencontre comme à la fin de l’histoire.
On peut être militante et respectueuse de l’autre sexe et exercer son féminisme sans nuire à quiconque. Nataly n’a attribué de "mauvais rôle" à personne, homme ou femme. On peut aussi envisager la mort sans écrire un roman d’une absolue tristesse. C’est au contraire un hymne à la vie, et le nombre de scènes érotiques (Nataly les juge plutôt sensuelles) en témoigne avec force. Parce que, selon l'auteure, voir la mort se profiler n'empêche pas l'appétit de vivre. On pourrait en dire autant de la vieillesse. Savourer pleinement ses sensations devient alors naturel.
Ils ne sont pas à égalité sur le plan social : il est beau, riche et célèbre, séducteur dans l'âme, elle est affirmée et décalée, rebelle aux codes vestimentaires (Nina sublime son handicap par des dessous chics) comme aux conventions sociales. Mais ils sont réunis par la maladie qui les place sur un même plan. On s'attend à ce qu'e la femme soit davantage en position de faiblesse que l'homme parce que son état est plus grave au début du roman mais c'est le contraire qui se produira.
Sa pathologie cardiaque est très grave. L'auteur l'en a rendu victime sans intention particulière et puis au fil des chapitres la maladie de coeur a pris une tournure symbolique.
L'écriture est "osée", dans le fond comme dans la forme, sans racolage. Avec des touches de romantisme qui adoucissent le féminisme viscéral de Nina. mais en faisant éclater les codes pour que l'un ne soit pas le Prince charmant qu'on s'attend à croiser, ni l'autre une Cendrillon revancharde.
Nataly Breda nous pose aussi des questions éternelles quant à la fidélité, au sein d'un mariage blanc pas si blanc qu'il n'y parait.
Ils ne sont pas à égalité sur le plan social : il est beau, riche et célèbre, séducteur dans l'âme, elle est affirmée et décalée, rebelle aux codes vestimentaires (Nina sublime son handicap par des dessous chics) comme aux conventions sociales. Mais ils sont réunis par la maladie qui les place sur un même plan. On s'attend à ce qu'e la femme soit davantage en position de faiblesse que l'homme parce que son état est plus grave au début du roman mais c'est le contraire qui se produira.
Sa pathologie cardiaque est très grave. L'auteur l'en a rendu victime sans intention particulière et puis au fil des chapitres la maladie de coeur a pris une tournure symbolique.
L'écriture est "osée", dans le fond comme dans la forme, sans racolage. Avec des touches de romantisme qui adoucissent le féminisme viscéral de Nina. mais en faisant éclater les codes pour que l'un ne soit pas le Prince charmant qu'on s'attend à croiser, ni l'autre une Cendrillon revancharde.
Nataly Breda nous pose aussi des questions éternelles quant à la fidélité, au sein d'un mariage blanc pas si blanc qu'il n'y parait.
Souffles coupés de Nataly Bréda, French Pulp, en librairie depuis le 9 juin 2017
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