C'est rare mais il arrive que je sorte d'un théâtre avec des sentiments partagés.
La grisaille du décor m'a filé un bourdon que n'a pas dissipé l'humour que Stuart Seide a réussi à la perfection à insuffler sur la scène.
Le résumé qui nous est fait du spectacle est totalement juste : Dans une citadelle sur une île de garnison isolée, un capitaine autoritaire et sa femme, ancienne actrice, s’apprêtent à fêter leurs noces d’argent lorsque débarque un vieil ami. Ce trio infernal se livre alors à une valse effrénée qui oscille entre tragédie et comédie : folie banale, souffrances et petits arrangements…
Stuart Seide ajoute, et il a raison de nous interroger : Ce jeu de massacre débordant de férocité et de mauvaise foi, entre amour et haine, est- il effroyable ou cruel ? Certes. Grotesque ou risible ? Aussi.
On dit que La danse de mort a influencé beaucoup d'écrivains comme Albert Camus et Jean Genet, Samuel Beckett, Arthur Adamov ou Eugène Ionesco. Stuart Seide, qui jusqu'à présent était tourné vers le théâtre shakespearien, monte pour la première fois une pièce de l'auteur suédois. J'ai aimé les dialogues et la mise en scène également. Et pourtant la pièce me laisse perplexe. La voix des comédiens m'a gênée. Etait-ce une question d'acoustique ou mon oreille ?
La citadelle est située dans un lieu-dit appelé le Petit enfer. C'est bien cela que vivent cet homme et cette femme, à la veille de fêter leurs noces d'argent. On pense au duo Gabin/Signoret dans le Chat. Rien n'est pire que lorsque la frontière entre l'amour et la haine vacille.
Forcément, symboliquement, Edgar (Jean Alibert) tombe, souvent, et le mouvement de valse n'est souvent qu'ébauché. Alice (Hélène Theunissen) est très amère. Cette ancienne actrice n'a jamais renoncé à "jouer". Ce qu'elle ne fait plus sur les planches elle le met en pratique à l'intérieur du couple. On a compris que l’automne est dehors comme dedans et on voit la mort s'immiscer entre eux alors qu'aucun des deux ne se pense vieux.
Pas de salut du coté de la domestique (Karin Palmieri), impertinente et défiante. Viendra-t-il de Kurt (Pierre Baux), le maitre de quarantaine et ami de longue date ? Il faudrait qu'il parvienne à être autant le confident de l'un que de l'autre ? Tout est question d'appréciation et de point de vue : Est-ce que la vie est une affaire sérieuse ou une mauvaise blague ?
La scène finale conclut sur une ambiguïté intéressante avec la levée d'une lame auquel on peut donner deux interprétations opposées. Pour ma part, j'ai envie de croire que l'on s'apprête à sabrer le champagne !
La grisaille du décor m'a filé un bourdon que n'a pas dissipé l'humour que Stuart Seide a réussi à la perfection à insuffler sur la scène.
Le résumé qui nous est fait du spectacle est totalement juste : Dans une citadelle sur une île de garnison isolée, un capitaine autoritaire et sa femme, ancienne actrice, s’apprêtent à fêter leurs noces d’argent lorsque débarque un vieil ami. Ce trio infernal se livre alors à une valse effrénée qui oscille entre tragédie et comédie : folie banale, souffrances et petits arrangements…
Stuart Seide ajoute, et il a raison de nous interroger : Ce jeu de massacre débordant de férocité et de mauvaise foi, entre amour et haine, est- il effroyable ou cruel ? Certes. Grotesque ou risible ? Aussi.
On dit que La danse de mort a influencé beaucoup d'écrivains comme Albert Camus et Jean Genet, Samuel Beckett, Arthur Adamov ou Eugène Ionesco. Stuart Seide, qui jusqu'à présent était tourné vers le théâtre shakespearien, monte pour la première fois une pièce de l'auteur suédois. J'ai aimé les dialogues et la mise en scène également. Et pourtant la pièce me laisse perplexe. La voix des comédiens m'a gênée. Etait-ce une question d'acoustique ou mon oreille ?
La citadelle est située dans un lieu-dit appelé le Petit enfer. C'est bien cela que vivent cet homme et cette femme, à la veille de fêter leurs noces d'argent. On pense au duo Gabin/Signoret dans le Chat. Rien n'est pire que lorsque la frontière entre l'amour et la haine vacille.
Forcément, symboliquement, Edgar (Jean Alibert) tombe, souvent, et le mouvement de valse n'est souvent qu'ébauché. Alice (Hélène Theunissen) est très amère. Cette ancienne actrice n'a jamais renoncé à "jouer". Ce qu'elle ne fait plus sur les planches elle le met en pratique à l'intérieur du couple. On a compris que l’automne est dehors comme dedans et on voit la mort s'immiscer entre eux alors qu'aucun des deux ne se pense vieux.
Pas de salut du coté de la domestique (Karin Palmieri), impertinente et défiante. Viendra-t-il de Kurt (Pierre Baux), le maitre de quarantaine et ami de longue date ? Il faudrait qu'il parvienne à être autant le confident de l'un que de l'autre ? Tout est question d'appréciation et de point de vue : Est-ce que la vie est une affaire sérieuse ou une mauvaise blague ?
La scène finale conclut sur une ambiguïté intéressante avec la levée d'une lame auquel on peut donner deux interprétations opposées. Pour ma part, j'ai envie de croire que l'on s'apprête à sabrer le champagne !
La danse de mort d'August Strindberg
Traduction de Terje Sinding
Mise en scène Stuart Seide
Avec Jean Alibert, Pierre Baux, Karin Palmieri, Hélène Theunissen
Scénographie d'Angeline Croissant
Du mercredi 27 septembre au dimanche 29 octobre 2017
Du mercredi au samedi à 20h45
Dimanche à 15h30
Relâche les lundis et mardis
Au Théâtre de la Reine Blanche, 2 bis, Passage Ruelle - 75018 Paris
crédit photo : Pascal Gély
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