Certains écrivains nous emportent. D'autres ne parviennent pas à nous embarquer dans leur univers. Chacun de nous a ainsi ses auteurs préférés dont il ne manquerait aucun livre, sous aucun prétexte. Il existe une autre catégorie, composée de personnes qui parfois nous séduisent, parfois nous déçoivent. Je range Amélie Nothomb et Eric Emmanuel Schmitt parmi eux.
Comme je déteste écrire des chroniques fades, mais que je ne supporte pas davantage de publier critique négative sur critique négative (parce que je n'en vois pas l'intérêt) j'avais arrêté de lire cet auteur prolixe, aussi bien en littérature qu'au théâtre. J'avais par contre continué à aller l'entendre sur scène, et avec grand plaisir.
Jusqu'à ce qu'on me persuade que La vengeance du pardon était du niveau des grands ouvrages qui nous avaient tous secoués : Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, ou la Femme au miroir, pour n'en citer que deux.
Jusqu'à ce qu'on me persuade que La vengeance du pardon était du niveau des grands ouvrages qui nous avaient tous secoués : Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, ou la Femme au miroir, pour n'en citer que deux.
La vengeance du pardon n'est pas un roman, mais une compilation de 4 textes, donc par définition d'intérêt inégal. J'ai commencé dans l'ordre (j'aurais pu ne pas ...). Le premier, admirablement construit, est du Schmitt pur jus. Avec les soeurs Barbarin on suppute jusqu'au dénouement final, et il est agréable à lire, façon de parler puisque c'est un texte digne d'un roman noir. J'en conclus qu'Eric Emmanuel Schmitt a effectué un virage dans le polar. Et je m'attends à ce que les trois suivants soient de la même veine.
Je passe sur le second, étant restée imperméable à son message. Le mot terrible est jeté : imperméable. Car ce qui fait "tout" l'intérêt d'un livre c'est son potentiel à susciter de la réflexion, bref de nous transporter au-delà du simple plaisir de lecture. J'ai beau connaitre l'opéra de Puccini, cette Mademoiselle Butterfly ne m'a pas touchée. Peut-être suis-je trop féministe pour adhérer au propos... si éloigné des batailles auxquelles le féminisme nous a habitué.
La troisième nouvelle donne son titre à l'ensemble. La vengeance du pardon est une démonstration implacable de ce que le pardon peut entrainer, en bien comme en mal. L'auteur s'y entend pour mener une démonstration philosophique. On retrouve son art de la plume.
Pour terminer il s'inspire (encore une fois) une oeuvre fondamentale, le Petit prince, qu'il accommode à sa manière. Le dialogue s'établit entre un ancien aviateur centenaire et une petite fille de huit ans qui n'aura de cesse de lui demander : Dessine-moi un avion. La sollicitation semble anodine mais fera ressurgir un secret bien enfoui depuis la fin de la guerre.
La vengeance du pardon d'Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, en librairie depuis le 1er septembre 2017
La troisième nouvelle donne son titre à l'ensemble. La vengeance du pardon est une démonstration implacable de ce que le pardon peut entrainer, en bien comme en mal. L'auteur s'y entend pour mener une démonstration philosophique. On retrouve son art de la plume.
Pour terminer il s'inspire (encore une fois) une oeuvre fondamentale, le Petit prince, qu'il accommode à sa manière. Le dialogue s'établit entre un ancien aviateur centenaire et une petite fille de huit ans qui n'aura de cesse de lui demander : Dessine-moi un avion. La sollicitation semble anodine mais fera ressurgir un secret bien enfoui depuis la fin de la guerre.
La vengeance du pardon d'Eric-Emmanuel Schmitt, Albin Michel, en librairie depuis le 1er septembre 2017
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