La Fondation Custodia a décidé de rendre hommage à l’artiste suisse Gérard de Palézieux, cent ans après sa naissance avec un accrochage centré sur son œuvre graphique, en parallèle d'une grande exposition présentant l'oeuvre de Tholen au premier étage.
L’exposition déploie plus d’une centaine d’œuvres sur papier dans les techniques privilégiées par Palézieux : l’estampe, le dessin, le lavis et l’aquarelle afin de prendre la mesure de la cohérence de son œuvre, au gré des thèmes favoris traités par l’artiste : le paysage, le portrait et la nature morte.
L’exposition déploie plus d’une centaine d’œuvres sur papier dans les techniques privilégiées par Palézieux : l’estampe, le dessin, le lavis et l’aquarelle afin de prendre la mesure de la cohérence de son œuvre, au gré des thèmes favoris traités par l’artiste : le paysage, le portrait et la nature morte.
Né en 1919 à Vevey en Suisse, Gérard de Palézieux a eu l’opportunité de suivre ses études à Florence entre 1939 et 1943 pour se former à la source de la Renaissance italienne et acquérir de solides connaissances techniques. De retour en Suisse, il s’installe près de Sierre en Valais, dans une petite maison au milieu des vignes qu’il habitera jusqu’à sa mort.
Dès 1947, il se passionne pour l’art de la gravure à l’eau-forte dont il interrogera sans relâche les secrets et collectionnera plus tard les grands exemples du passé. Les dessins, gravures et aquarelles de Palézieux sont liés aux œuvres des artistes d’autrefois.
L’artiste allait même jusqu’à utiliser un papier ancien afin de donner un certain âge à ses créations. Il comprenait comment Rembrandt, Castiglione, Canaletto ou Tiepolo ont pratiqué l’eau-forte pour parvenir à des effets très spécifiques. Il a en outre rencontré et est devenu ami avec Giorgio Morandi, qu’il admirait pour sa façon de vivre et son art. Il disait d’ailleurs avoir eu du mal à se libérer du vocabulaire graphique introduit par Morandi. La pratique du vernis mou et de l’aquatinte, ainsi que du monotype, l’ont mis sur un autre chemin.
Dès 1947, il se passionne pour l’art de la gravure à l’eau-forte dont il interrogera sans relâche les secrets et collectionnera plus tard les grands exemples du passé. Les dessins, gravures et aquarelles de Palézieux sont liés aux œuvres des artistes d’autrefois.
L’artiste allait même jusqu’à utiliser un papier ancien afin de donner un certain âge à ses créations. Il comprenait comment Rembrandt, Castiglione, Canaletto ou Tiepolo ont pratiqué l’eau-forte pour parvenir à des effets très spécifiques. Il a en outre rencontré et est devenu ami avec Giorgio Morandi, qu’il admirait pour sa façon de vivre et son art. Il disait d’ailleurs avoir eu du mal à se libérer du vocabulaire graphique introduit par Morandi. La pratique du vernis mou et de l’aquatinte, ainsi que du monotype, l’ont mis sur un autre chemin.
Début des années 60, à la faveur de quelques voyages au Maroc et en Provence, il se familiarise avec la technique de l’aquarelle qu’il développe avec un rare bonheur lors de séjours répétés à Venise. La spontanéité accordée par le procédé offre de nouvelles perspectives à son art. Ainsi qu’il se décrit lui-même, "instinctif", "intuitif", Palézieux est toujours resté fidèle à son émotion devant le paysage qui, avec la nature morte, demeure le motif principal de son répertoire. Face à la dégradation inéluctable des lieux aimés, face aux esthétiques qui se succèdent à un rythme effréné, l’artiste s’est inconditionnellement attaché à décrire, mais sans nostalgie, l’essentiel de son époque afin de le relier à l’essentiel de toujours.
On admirera les variations du crayon qui vont d’une approche scrupuleuse à la pointe jusqu’aux grandes craies lithographiques faisant surgir sur des papiers anciens ou apprêtés de savantes compositions où joue la lumière. Ses outils, exposés dans une vitrine, sont très émouvants car ils sont tels qu'il les a laissés dans son atelier.
Enfin, sommet de l’œuvre sur papier, les aquarelles dans lesquelles Palézieux exprime avec une précision bouleversante la saisie de l’instant. Paysages et villages du Valais enfouis dans la neige où le silence se fait éloquent, les grands espaces, les forêts, les sous-bois, la campagne de Grigna en 1976 (ci-dessus), Venise dans la brume bleue de la lagune (ci-dessous), ciels et lumières changeants où le peintre semble s’effacer à la manière des artistes extrême-orientaux pour laisser place à la seule respiration de l’espace.
Mais aussi des fruits, des fleurs (très peu de personnages) et l'essentiel d'une sardine en quelques traits.
Enfin, sommet de l’œuvre sur papier, les aquarelles dans lesquelles Palézieux exprime avec une précision bouleversante la saisie de l’instant. Paysages et villages du Valais enfouis dans la neige où le silence se fait éloquent, les grands espaces, les forêts, les sous-bois, la campagne de Grigna en 1976 (ci-dessus), Venise dans la brume bleue de la lagune (ci-dessous), ciels et lumières changeants où le peintre semble s’effacer à la manière des artistes extrême-orientaux pour laisser place à la seule respiration de l’espace.
Mais aussi des fruits, des fleurs (très peu de personnages) et l'essentiel d'une sardine en quelques traits.
Quelques années avant la disparition de l’artiste, d’étroits contacts avaient été établis avec Peter Schatborn, directeur honoraire du Rijksprentenkabinet à Amsterdam et Ger Luijten, directeur de la Fondation Custodia, dans l’idée de constituer un fonds représentatif des gravures de Palézieux à Paris. La présente exposition scelle cette promesse de don, laquelle est encore complétée par un achat de plusieurs dessins et aquarelles.
Oeuvres sur papier de Palézieux (1919-2012)
Fondation Custodia, 121 rue de Lille- 75007 ParisDu 21 septembre au 15 décembre 2019
Tous les jours sauf lundi, de 12 à 18 heures
Au premier étage on peut voir une autre exposition, jusqu'au 15 décembre 2019, présentant l'oeuvre de Willem Bastiaan Tholen, un impressionniste néerlandais à laquelle j'ai consacré un billet spécifique.
De haut en bas, Autoportrait, Craie lithographique et lavis sur papier vergé ancien préparé en blanc
Nature morte, pot, vase et corbeille, Craie lithographique sur papier ancien
Collines d'Urbino, Tempera sur toile marouflée sur panneau
Grignan, (22 juillet 1976), Aquarelle sur papier vélin
Santa Maria della Salute (6 février 1975), Aquarelle sur papier vélin (pour Carnet de Venise, 1975, n°6)
La Laguna, San Nicolo (22 mars 1975), Aquarelle sur papier vélin (pour Carnet de Venise, 1975, n°2)
Sardine, Aquarelle sur papier vélin
Carnet du Maroc, 1969
Détail de la mosaïque du hall
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