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La publication des articles est conçue selon une alternance entre le culinaire et la culture où prennent place des critiques de spectacles, de films, de concerts, de livres et d’expositions … pour y défendre les valeurs liées au patrimoine et la création, sous toutes ses formes.

vendredi 26 juin 2009

Appris par corps, par la Compagnie un Loup pour l'homme

Mon père disait : jeux de mains, jeux de vilains. Mais ici l'expression Appris par corps laisse entendre qu'on va s'amuser avec les gestes comme d'autres avec les mots. C'est le dernier spectacle du festival Solstice et nous retrouvons l'espace Cirque d'Antony (92).

L'entrée en scène est plutôt banale. Çà commence comme s'il s'agissait d'un échauffement alors que les lumières ne sont pas encore éteintes. Les semelles des baskets couinent sur le tapis de sol. Les jambes battent l'air comme des ailes d'oiseaux déployées. Et puis un geste en entraine un autre. De l'ordre du défi.

Ma grand-mère aurait dit que ces deux là s'entendent comme marrons en foire. Ils réussissent à faire surgir des images fortes : du skate humain, un traineau sur la glace, l'ascension d'un piton rocheux ... Ils jouent surtout à la bagarre comme des mômes à l'école. Sauf que ce niveau là est plus "universitaire" que "maternelle". Même qu'ils pourraient se faire engager illico pour doubler les cascades d'un remake de Mattrix.
Mon père disait : jeux de mains, jeux de vilains. Pas si sûr ici parce que la brutalité est exclue des affrontements. La lenteur de leurs évolutions rend la violence tout à fait supportable, voire même paradoxalement poétique. On se surprend alors à apprécier le ballet de ces frères siamois, à suivre leurs contorsions acrobatiques en se laissant prendre à leur jeu singulier.

Ils sont fous, certes, et il ne faudrait pas chercher à les imiter même si cela parait simple. Le sweat devient camisole de force sans parvenir à freiner leur délire. Ils s'interpellent en criant le diminutif de leurs prénoms respectifs comme s'il s'agissait d'un jeu. Comme ces gamins qui cherchent à sauter de plus en plus haut les marches d'un escalier, ils repoussent sans cesse les limites.

Et comme ils sont de force équivalentes, ils font appel au hasard pour se départager. Avec une partie de "pierre-feuille-ciseaux" qui les renvoie définitivement dans l'univers de l'enfance alors qu'on sort du chapiteau avec une nouvelle vision de ce qu'on pensait être de la brutalité.

Pour regarder un extrait, aller voir le billet d'annonce du 2 juin ici.

Pour tout savoir des spectacles nécessitant l'achat d'un billet et sur l'ensemble du festival : 01 46 66 02 74
• Au Théâtre La Piscine – 254 av. de la Division Leclerc à Châtenay-Malabry : Mardi de 14h à 19h /Mercredi au vendredi de 11h à 19h / Samedi de 11h à 17h
• Au Théâtre Firmin Gémier – Place Firmin Gémier à Antony : aux mêmes horaires mais fermé de 13h à 14h
• À la cordonnerie du centre commercial Pajeaud à Antony : du mardi au samedi de 9h à 19h
Sur www.theatrefirmingemier-lapiscine.fr
06 33 29 85 30 Le jour des représentations, pour tout renseignement de dernière minute

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