La petite bourgade de la banlieue parisienne a organisé une très grande exposition autour du conte philosophique de Jonathan Swift en invitant plus de deux douzaines d'artistes, et plusieurs écoles et transformant le temps d'un week-end la Propriété Vaillant en un Musée d'Art contemporain qui prend des airs de Cartier à Jouy-en-Josas ... en version miniature bien sûr.
Le programme place la question d'échelle au centre du débat. Ce sera aussi le thème de la conférence que donnera (en accès libre) Pierre Gilles, professeur d'arts plastiques, dans cette même Maison Vaillant le jeudi 1er octobre prochain. Il me semble que tout est davantage question de sensibilité. Et pour aiguiser la vôtre je soumets à votre regard quelques clichés que j'ai pris dans le parc et dans les étages.
Alain Aghaïan est licier. Il a accroché quelques panneaux très colorés, où des morceaux de bouteilles plastique irradient des faisceaux lumineux sur le sol au moindre rayon de soleil. Rien à voir avec Gulliver mais magnifiques.
Il s'est associé avec Bernard Leclerc, céramiste, pour imaginer ce MONDE PETIT PETIT PETIT PETIT , investi de petits bonhommes qui dégringolent de la toile.
Les enfants de classes de Petite Section et de Moyenne Section se sont eux associés à des Grands de CE1 pour accrocher la Grande lessive entre deux arbres :
Des grandes Sections ont conçu l'Oeuf à la coque de Gulliver sur cette jolie nappe à carreaux qui ne résisterait pas au lavage.Caroline Poncet Thirion a installé 10 ready-made dans la serre, faisant voleter sans relâche un papillon infatigable tandis que, devant la fenêtre de l'Orangerie, les élèves d'une classe de 3ème ont planté trois séries des plus belles mouches de l'Ouest.
Je découvre des mots nouveaux comme celui de Laputien, qui est le nom que Marie-Laure Bonneville et Claude Boutin Gendreau ont donné à leurs terres cuites et peintes qu'elles ont plantées dans les buissons au bout d'une tige rouge.L'échelle est quasi respectée pour ce cheval d'acier patiné, en métal plié en deux morceaux par Jean-Louis Sauvat. Ce cavalier amateur monte quotidiennement et se fait aussi dresseur. Il a sculpté pour Hermès ou Daum. Mais c'est en observant sa femme jardiner qu'il a voulu placer des chevaux dans un jardin.
A l'intérieur de la Maison Vaillant on verra des eaux-fortes, comme celle-ci (ci-dessous), de Thomas Mielot, intitulée l'Espoir.
J.R. Meunier a placé ce Quintette en terre cuite et pigments, à coté d'un géant dont la silhouette fait songer à Gaston Chaissac.Le temps de traverser l'installation photographique d'Emile Barret (en n'oubliant pas de lever les yeux au plafond, lui aussi recouvert d'une bâche) et nous grimpons au deuxième étage. Etienne Gros a suspendu d'immenses toiles composant des gros plan du corps humain, et quelques autres, plus modestes comme cette nuque, qui apparait néanmoins immense sur la photo, comme quoi tout est bien question d'échelle :
L'installation d'Elise Patte est à la fois monumentale et délicate, cernée au sol par une fine barrière de graines colorées. La voix et les chants de Nora Idir accompagne le visiteur dans sa découverte de personnages en céramique à travers les ouvertures de masques géants.
Une petite fille aperçoit son propre reflet dans le miroir et s'exclame : regarde, on en fait partie !
Je m'étais rendue avec appréhension au vernissage, craignant de rencontrer une personne désenchantée de n'avoir pas été suffisamment à l'honneur dans un précédent article du blog. Cette "artiste" m'avait prise à partie dans une galerie parisienne parce que je n'avais pas photographié les sculptures qu'elle avait exposées à Verrières.
Au risque de me répéter je vais redire que je ne peux pas TOUT photographier et qu'il ne faut pas chercher de hiérarchie ou de jugements de valeur dans les œuvres que je retiens. Mon propos est surtout de donner envie au lecteur d'aller sur place forger son propre point de vue.
Vous avez jusqu'à ce soir pour cela. C'est court, trop sans doute, mais comme me le disait une autre artiste invitée, ce qui est sensationnel à Verrières c'est que les exposants sont présents et prêts à discuter avec le public.
C'est donc à un vrai rendez-vous que vous êtes désormais conviés ici le dernier week-end de septembre, pour la seconde année, après "Rouge comme la vie". Gageons que cette tradition aurait séduit André Malraux, Ministre de la Culture et illustre résident de la ville.
Maison Vaillant, 66 rue d'Estienne d'Orves - 91370 Verrières-le-Buisson
Exposition et ateliers samedi 26 et dimanche 27 septembre 2009, de 10 heures à 20 heures,
Conférence le jeudi 1er octobre en salle 305. Toutes ces manifestations sont en accès libre.
Je m'étais rendue avec appréhension au vernissage, craignant de rencontrer une personne désenchantée de n'avoir pas été suffisamment à l'honneur dans un précédent article du blog. Cette "artiste" m'avait prise à partie dans une galerie parisienne parce que je n'avais pas photographié les sculptures qu'elle avait exposées à Verrières.
Au risque de me répéter je vais redire que je ne peux pas TOUT photographier et qu'il ne faut pas chercher de hiérarchie ou de jugements de valeur dans les œuvres que je retiens. Mon propos est surtout de donner envie au lecteur d'aller sur place forger son propre point de vue.
Vous avez jusqu'à ce soir pour cela. C'est court, trop sans doute, mais comme me le disait une autre artiste invitée, ce qui est sensationnel à Verrières c'est que les exposants sont présents et prêts à discuter avec le public.
C'est donc à un vrai rendez-vous que vous êtes désormais conviés ici le dernier week-end de septembre, pour la seconde année, après "Rouge comme la vie". Gageons que cette tradition aurait séduit André Malraux, Ministre de la Culture et illustre résident de la ville.
Maison Vaillant, 66 rue d'Estienne d'Orves - 91370 Verrières-le-Buisson
Exposition et ateliers samedi 26 et dimanche 27 septembre 2009, de 10 heures à 20 heures,
Conférence le jeudi 1er octobre en salle 305. Toutes ces manifestations sont en accès libre.
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