Je n'en parle pas tous les ans mais il y a des soirs où ce genre de cérémonie appelle des commentaires. Il me semble parfois nécessaire d'exprimer mon opinion, quitte à m'attirer des foudres.
Tout palmarès est injuste, on le sait, mais tout de même je regrette que l'équipe de la Guerre est déclarée soit repartie bredouille et que celle de Polisse n'ait pas eu besoin d'un caddy pour transporter les statuettes.
De là à cautionner l'intervention désastreuse de cette actrice, mécontente du choix du Meilleur acteur dans un second rôle, et qui se permit de porter un jugement sur le vote des jurés il y a un gouffre que je ne franchirai pas. Sont-ce les boissons alcoolisés qui abondaient sur les buffets installés à chaque étage du Théâtre du Châtelet avant le début de la retransmission (je n'y étais pas mais on m'a raconté) qui ont compromis la bonne tenue de cette dame ou bien un excès de pure bêtise ? On pardonnerait mal d'un homme une telle goujaterie. L'unique mérite de cet incident fut de révéler l'humour et le fair-play de Michel Blanc proposant de pratiquer la garde alternée du César avec Joe Starr.
Je ne me dédis pas. J'écrivais en octobre dernier que je n'aurais pas été surprise que cet acteur reçoive le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes. Mais la prestation de Michel Blanc dans l'Exercice de l’État est remarquable, quoique moins surprenante. On sait depuis longtemps combien c'est un très bon comédien. Mais s'il est vrai qu'il n'a pas encore reçu de César, et sachant combien les artistes ont besoin de reconnaissance, réjouissons nous que grâce lui soit enfin rendue.
Quant à Maïwen, espérons qu'elle se consolera en se souvenant de la remise du Prix du jury au festival de Cannes, ou plus proche, de celle du Prix Toscan du Plantier attribué à Alain Attal, le producteur du film via Les productions du trésor. Elle pourra aussi comptabiliser avant de s'endormir le nombre croissant des entrées du film et si tout cela ne suffit voir en boucle l'hommage que Laure Gardette lui a fait dans son discours de remerciement du César du meilleur montage.
Avec 13 nominations Polisse était le grand favori des César 2012 (oui César ne prend pas de s, qu'on se le dise). Le film est d'ailleurs ressorti mercredi sur les écrans français, et le succès qu'il rencontre en salle est somme toute la meilleure récompense.
The Artist a été le grand gagnant, sauf le principal protagoniste, Jean Dujardin, assez visiblement déçu de ne pas avoir sa statuette comme les autres. Qu'il sache bien que le Cesar n'est pas la plus grande récompense du cinéma. On dit que c'est l'Oscar. Alors gageons qu'il sera honoré à Hollywood dans 48 heures.
Je vous avoue que ce n'est pas ce long métrage là que j'aurais plébiscité (sauf l'acteur principal qui réalise une vraie prouesse). Il est certes très bien fait, mais nombriliste et tellement certain de plaire à un public américain que cela en devient gênant. J'attends autre chose du 7ème art.
Il y eut quelques jolies séquences d'anthologie, comme ce remake de The Artist avec Antoine de Caunes dans le rôle principal ou l'hommage à Annie Girardot, monté avec sensibilité. Et puis, le numéro de dressage de Julie Ferrier d'un petit chien ... artiste comme il se doit.
Qu'attendre d'une cérémonie comme cette remise de prix ? De l'humour et de la tenue ... ce ne fut pas toujours le cas. Si dans l'ensemble Antoine de Caunes fut plus correct que d'habitude, malgré des jeux de mots pesants (il s’amuse à placer la soirée sous le signe du glumour, une contraction de glamour et humour avant d’aller faire un petit tour en trottinette) on ne peut pas en dire autant de Laurent Laffite qui ferait un beau duo avec la demoiselle précédemment épinglée. Nous nous préserve pour les Molière ... en espérant que la soirée ait lieu cette année, ce qui est loin d'être gagné tant que la guerre entre théâtre privé et théâtre public demeurera déclarée.
Pas de tenue sublime cette année. Quelques jupes très courtes, quelques robes minimalistes et sans bretelles que leurs occupantes retenaient de glisser au moment de monter sur scène, et surtout, surtout, beaucoup de plexus à l'air ou presque. Cela en devenait lassant. S'il fallait attribuer un prix du décolleté plongeant c'est peut-être Sylvie Testud qui l'aurait emporté, avec quelques centimètres d'avance.
Tout palmarès est injuste, on le sait, mais tout de même je regrette que l'équipe de la Guerre est déclarée soit repartie bredouille et que celle de Polisse n'ait pas eu besoin d'un caddy pour transporter les statuettes.
De là à cautionner l'intervention désastreuse de cette actrice, mécontente du choix du Meilleur acteur dans un second rôle, et qui se permit de porter un jugement sur le vote des jurés il y a un gouffre que je ne franchirai pas. Sont-ce les boissons alcoolisés qui abondaient sur les buffets installés à chaque étage du Théâtre du Châtelet avant le début de la retransmission (je n'y étais pas mais on m'a raconté) qui ont compromis la bonne tenue de cette dame ou bien un excès de pure bêtise ? On pardonnerait mal d'un homme une telle goujaterie. L'unique mérite de cet incident fut de révéler l'humour et le fair-play de Michel Blanc proposant de pratiquer la garde alternée du César avec Joe Starr.
Je ne me dédis pas. J'écrivais en octobre dernier que je n'aurais pas été surprise que cet acteur reçoive le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes. Mais la prestation de Michel Blanc dans l'Exercice de l’État est remarquable, quoique moins surprenante. On sait depuis longtemps combien c'est un très bon comédien. Mais s'il est vrai qu'il n'a pas encore reçu de César, et sachant combien les artistes ont besoin de reconnaissance, réjouissons nous que grâce lui soit enfin rendue.
Quant à Maïwen, espérons qu'elle se consolera en se souvenant de la remise du Prix du jury au festival de Cannes, ou plus proche, de celle du Prix Toscan du Plantier attribué à Alain Attal, le producteur du film via Les productions du trésor. Elle pourra aussi comptabiliser avant de s'endormir le nombre croissant des entrées du film et si tout cela ne suffit voir en boucle l'hommage que Laure Gardette lui a fait dans son discours de remerciement du César du meilleur montage.
Avec 13 nominations Polisse était le grand favori des César 2012 (oui César ne prend pas de s, qu'on se le dise). Le film est d'ailleurs ressorti mercredi sur les écrans français, et le succès qu'il rencontre en salle est somme toute la meilleure récompense.
The Artist a été le grand gagnant, sauf le principal protagoniste, Jean Dujardin, assez visiblement déçu de ne pas avoir sa statuette comme les autres. Qu'il sache bien que le Cesar n'est pas la plus grande récompense du cinéma. On dit que c'est l'Oscar. Alors gageons qu'il sera honoré à Hollywood dans 48 heures.
Je vous avoue que ce n'est pas ce long métrage là que j'aurais plébiscité (sauf l'acteur principal qui réalise une vraie prouesse). Il est certes très bien fait, mais nombriliste et tellement certain de plaire à un public américain que cela en devient gênant. J'attends autre chose du 7ème art.
Il y eut quelques jolies séquences d'anthologie, comme ce remake de The Artist avec Antoine de Caunes dans le rôle principal ou l'hommage à Annie Girardot, monté avec sensibilité. Et puis, le numéro de dressage de Julie Ferrier d'un petit chien ... artiste comme il se doit.
Qu'attendre d'une cérémonie comme cette remise de prix ? De l'humour et de la tenue ... ce ne fut pas toujours le cas. Si dans l'ensemble Antoine de Caunes fut plus correct que d'habitude, malgré des jeux de mots pesants (il s’amuse à placer la soirée sous le signe du glumour, une contraction de glamour et humour avant d’aller faire un petit tour en trottinette) on ne peut pas en dire autant de Laurent Laffite qui ferait un beau duo avec la demoiselle précédemment épinglée. Nous nous préserve pour les Molière ... en espérant que la soirée ait lieu cette année, ce qui est loin d'être gagné tant que la guerre entre théâtre privé et théâtre public demeurera déclarée.
Pas de tenue sublime cette année. Quelques jupes très courtes, quelques robes minimalistes et sans bretelles que leurs occupantes retenaient de glisser au moment de monter sur scène, et surtout, surtout, beaucoup de plexus à l'air ou presque. Cela en devenait lassant. S'il fallait attribuer un prix du décolleté plongeant c'est peut-être Sylvie Testud qui l'aurait emporté, avec quelques centimètres d'avance.
Rappelons tout de même que la plus grande victoire est celle du Cinéma qui avec 215 millions d'entrée a fait sa meilleure année depuis 1966, preuve que le téléchargement ne le fait pas mourir et qu'il y encore un public qui aime aller voir un film en salle, au milieu d'autres êtres de chair et d'os.
Chroniques que vous pouvez lire dans les colonnes de A bride abattue sur les films primés, ... ou pas :
Le superbe film réalisé par Valérie Donzelli, la Guerre est déclarée.
Carmen Maura, César de la Meilleur actrice pour un second dans les Femmes du 6ème étage
Omar Sy, Meilleur acteur dans les Intouchables
Meilleur film d'animation le Chat du rabbin, de Joann Sfar
Le film Polisse
Pour relire le billet consacré à Maïwwen à propos de Pardonnez-moi, cliquer ici.
Et la chronique Cesar 2008, premier billet d'humeur, et d'humour du blog, à relire là
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