La danseuse a été projetée en plein air pour la soirée d'ouverture du festival Paysages de cinéastes de Chatenay-Malabry (92) en avant-première et en présence de la réalisatrice, Stéphanie Di Giusto.
Elle nous a confié que pour ce film comme pour tout ce qu'elle entreprend tout prend sens à partir d'un geste graphique. Cette fois ce fut un livre d'art dans lequel elle a découvert une toile représentant une femme nimbée dans des voiles. Elle a ainsi découvert le destin extraordinaire de Loïe Fuller, la fille d'un fermier éleveur de bétail dans le grand ouest américain.
Cette histoire vraie, très peu connue, lui a inspiré un film plutôt envoutant qui commence en 1982 alors que Loïe regrette de ne pas savoir danser à une fête de village. Si elle ne maitrise ni les danses de salon ni la chorégraphie classique le contact avec un immense morceau de soie blanche ultra légère va lui donner l'idée d'une sorte de danse en mouvement.
Elle mettra au point une technique très personnelle consistant à faire voler et tournoyer le tissu en le manipulant avec les bras prolongés de très longues baguettes de bambou glissées dans un tuyauté.
La jeune femme débarque à Paris, précisément aux Folies Bergère et parvient à passer une audition avec le directeur de l'Opéra de Paris qui, d'abord dubitatif, se rend à l'avais du public qui est conquis par "la mystérieuse fleur de rêve".
Loïe Fuller sera la première à penser une mise en lumière d'un spectacle. Les sacrifices seront énormes car le dispositif lui broie les épaules qu'elle parvient avec peine à soulager par des bains d'eau glacé. Et surtout ses yeux finissent par pâtir de l'incandescence de projecteurs à électricité, technologie révolutionnaire pour l'époque.
Stéphanie Di Giusto rend admirablement l'atmosphère de ce début du XX°siècle et le bouillonnement artistique., un peu hésitant, encore soumis au diktat de l'académisme. Elle nous offre de magnifiques plans séquence qui sont un vrai hommage à la danseuse. On la voit tournoyer et composer des formes éphémères magnifiées par les couleurs des projecteurs.
On s'étonne que cette femme, qui fut admirée par des artistes comme Rodin, Toulouse-Lautrec ou Stéphane Mallarmé a pu ainsi tomber dans l'oubli. Une piste nous est donnée en la confrontant à Isadoran Duncan, une autre américaine (interprétée par Lily-Rose Depp dont on se connaissait pas le talent pour la danse) dont la chorégraphie plus érotique a contribué sans doute à son éclipse.
Le film doit énormément au talent de Soko qui présente une vraie performance physique puisqu'elle n'a pas été doublée. De plus le film ne bénéficie d'aucuns effets numériques pour rester dans la plus parfaite authenticité. La jeune femme éclate littéralement dans ce rôle (comme dans celui qu'elle interprète dans un tout autre registre dans le film Voir du pays qui sort ces jours-ci). retenez son nom. On va entendre parler d'elle !
Le grand public attendra la sortie officielle, prévue le 28 septembre pour assister au combat scénique que se livrent les deux femmes en opposant deux visions diamétralement opposée d'un même art. Chacun fera son choix entre la souplesse érotique et la force onirique.
Ajoutons que Mélanie Thierry, François Damiens et Gaspard Ulliel sont d'excellents comédiens.
Cette histoire vraie, très peu connue, lui a inspiré un film plutôt envoutant qui commence en 1982 alors que Loïe regrette de ne pas savoir danser à une fête de village. Si elle ne maitrise ni les danses de salon ni la chorégraphie classique le contact avec un immense morceau de soie blanche ultra légère va lui donner l'idée d'une sorte de danse en mouvement.
Elle mettra au point une technique très personnelle consistant à faire voler et tournoyer le tissu en le manipulant avec les bras prolongés de très longues baguettes de bambou glissées dans un tuyauté.
La jeune femme débarque à Paris, précisément aux Folies Bergère et parvient à passer une audition avec le directeur de l'Opéra de Paris qui, d'abord dubitatif, se rend à l'avais du public qui est conquis par "la mystérieuse fleur de rêve".
Loïe Fuller sera la première à penser une mise en lumière d'un spectacle. Les sacrifices seront énormes car le dispositif lui broie les épaules qu'elle parvient avec peine à soulager par des bains d'eau glacé. Et surtout ses yeux finissent par pâtir de l'incandescence de projecteurs à électricité, technologie révolutionnaire pour l'époque.
Stéphanie Di Giusto rend admirablement l'atmosphère de ce début du XX°siècle et le bouillonnement artistique., un peu hésitant, encore soumis au diktat de l'académisme. Elle nous offre de magnifiques plans séquence qui sont un vrai hommage à la danseuse. On la voit tournoyer et composer des formes éphémères magnifiées par les couleurs des projecteurs.
On s'étonne que cette femme, qui fut admirée par des artistes comme Rodin, Toulouse-Lautrec ou Stéphane Mallarmé a pu ainsi tomber dans l'oubli. Une piste nous est donnée en la confrontant à Isadoran Duncan, une autre américaine (interprétée par Lily-Rose Depp dont on se connaissait pas le talent pour la danse) dont la chorégraphie plus érotique a contribué sans doute à son éclipse.
Le film doit énormément au talent de Soko qui présente une vraie performance physique puisqu'elle n'a pas été doublée. De plus le film ne bénéficie d'aucuns effets numériques pour rester dans la plus parfaite authenticité. La jeune femme éclate littéralement dans ce rôle (comme dans celui qu'elle interprète dans un tout autre registre dans le film Voir du pays qui sort ces jours-ci). retenez son nom. On va entendre parler d'elle !
Le grand public attendra la sortie officielle, prévue le 28 septembre pour assister au combat scénique que se livrent les deux femmes en opposant deux visions diamétralement opposée d'un même art. Chacun fera son choix entre la souplesse érotique et la force onirique.
Ajoutons que Mélanie Thierry, François Damiens et Gaspard Ulliel sont d'excellents comédiens.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire