J'avais mal lu le générique. Je pensais que Virginie Lemoine jouait aussi dans le Bal actuellement à l'affiche au Théâtre Rive Gauche. Il faut dire qu'elle a mis beaucoup d'elle même dans la mise en scène, qu'elle cosigne avec Marie Chevalot.
On la verrait bien dans le rôle de la mère, ou du professeur de piano, et même la fille à cause de l'espièglerie qu'on lui connaît.
Les toiles du décor sont simplement magnifiques et participent à instaurer une atmosphère bourgeoise de parvenus typique du Paris des années 20. Il y a des gens que la richesse transporte. D'autres qui n'oublieront jamais leurs origines et qui resteront aigris quel que soit le niveau de leur réussite sociale. Madame Kampf est de ceux là, souffrant de n'être pas accueillie dans le monde où elle rêverait de briller.
Sa fille (Lucie Barret) aussi mais pour une motivation différente. Antoinette ne cherche pas à en mettre plein la vue, ce qu'elle voudrait, c'est faire ses premiers pas en tant qu'adulte, et tester son potentiel de séduction au lieu de subir les leçons de sa terrifiante professeure de piano (Françoise Miquelis). Ce n'est pas son père (Serge Noël) qui oserait la défendre face aux deux mégères.
L'occasion rêvée se présente puisque sa mère (Brigitte Faure) va donner un bal. Sauf que celle ci ne voudrait pas que la jeune fille lui fasse la moindre ombre. Elle est catégorique : non ma fille tu n'iras pas au bal danser. Pire encore, elle charge la bambine de calligraphier les adresses parce que ses pleins et ses déliés ont l'allure élégante. Elle est au supplice et devra de plus poster le paquet. Elle est jeune mais impulsive et sa rage sera terrible. Je ne dirai pas ce qu'elle a fait mais le cliché ci-dessous est un indice.
Bien fait ! pouvait-on entendre dans la salle.
Bien fait ! pouvait-on entendre dans la salle.
L'interprétation est exécutée sur le fil avec juste ce qu'il faut de mimiques pour faire rire (le majordome Pascal Vannson est très drôle) mais point trop pour ne pas verser dans le ridicule.
On passe une soirée réjouissante et on apprécie de découvrir (si on ne la connaissait pas encore) une auteure dont l'œuvre a été stoppée en plein essor par les rafles de la seconde guerre mondiale.
L'attribution posthume du Prix Renaudot aura redonné un coup d'éclairage bien mérité à l'oeuvre d'Irène Némirovsky, morte en déportation en 1942, et dont le Bal est un des premiers livres.
On passe une soirée réjouissante et on apprécie de découvrir (si on ne la connaissait pas encore) une auteure dont l'œuvre a été stoppée en plein essor par les rafles de la seconde guerre mondiale.
L'attribution posthume du Prix Renaudot aura redonné un coup d'éclairage bien mérité à l'oeuvre d'Irène Némirovsky, morte en déportation en 1942, et dont le Bal est un des premiers livres.
Le Bal d'Irène Némirovsky
Adaptation Virginie Lemoine
Mise en scène Virginie Lemoine et Marie Chevalot
Avec Lucie Barret, Brigitte Faure, Serge Noël, Françoise Miquelis et Pascal Vannson
Au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté 75014 Paris
Tél : 01 43 35 32 31
6, rue de la Gaîté 75014 Paris
Tél : 01 43 35 32 31
Depuis le 28 janvier 2017
Du mardi au samedi à 19h
Relâches exceptionnelles les 24 et 25 février et les 18, 24, 25 et 28 mars 2017
Offre découverte avec tarifs exceptionnels jusqu'au 7 mars inclus
Le crédit photo des clichés qui ne sont pas logotypées A bride abattue est : Théâtre Rive Gauche
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