Il est probable que vous ne connaissez pas EVIE mais je gage qu'une fois que vous aurez entendu son timbre particulier vous n'aurez qu'une envie, l'écouter en boucle.
Son nouvel album, balades électriques, disponible depuis le le 30 mars (In Ouie Distribution) est porté par des mélodies qui s'inscrustent et des textes profonds que j'aime à tort et à travers (piste 1) qui nous embarquent en balade pieds et poings liés, comme Lola (piste 2) par ci par là.
Trois petits tours, et puis s'en va ... les personnages féminins chantés par EVIE sont attachants. On s'y reconnait. On a tous été un jour sur un pied de guerre, sur un quai de gare ... (piste 3).
Auteur compositeur interprète, EVIE (avec un trait sous le premier E) écrivait en anglais par pudeur, parce que c'était plus facile de dire les choses dans une langue étrangère. Par chance pour nous, elle s'exprime désormais en français et s’applique à trouver le mot juste pour exprimer de façon simple et universelle ce qui touche à l’intime. A des déchirures qui lui sont personnelles mais que l'on peut partager.
EVIE a chanté en anglais, puis en français, joué du piano, puis de la basse, traversé quelques orages et quelques tristesses que l’on devine ici et là au fil de ses mots. Elle a gardé le cap et la passion qu'elle chante d'une voix grave et claire.
D’abord chanteuse du groupe Time Factory, avec l’album No Borders (première partie de Feist et Rachid Taha), elle est devenue la voix féminine du duo Paris Brune en 2010 (L’oeil du Cyclone, Jive Epic). Elle a commencé un projet solo l'année suivante, reprenant pour l’occasion le surnom que quelques amis lui ont donné : EVIE. Elle a bien fait de quitter le rang ... comme le chante légèrement Lola, pour être cette voix qui montre la voie de ces promenades que l'on suit en sa compagnie avec beaucoup de plaisir.
Il y a de la révolte dans les paroles de ses chansons mais aussi une énergie communicative soutenue par ses musiciens, une violoncelliste et un guitariste alors qu'elle se réserve le clavier ou la basse – un instrument pour lequel elle dit être "tombée en amour" il y a quelques années déjà. Elle n'avait pas prévu d'enregistrer elle-même les basses pour cet album mais elle ut encouragée par l'équipe. Et c'est réussi ! Le riff de basse qui soutient Un dernier verre, en fait la démonstration.
Un cycle s'éteint, un autre s'ouvre, c'est clair (...) Ne plus regarder en arrière.
On approuve EVIE d'avoir emprunté ce chemin pour revenir en studio entre la Bourgogne et Paris pour enregistrer un nouvel opus, point d’orgue de sa collaboration depuis 2 ans avec ses deux musiciens, également présents sur scène.
Lʼalbum offre autant de balades que de révoltes, avec une certaine mélancolie (portée par le violoncelle) sur le monde urbain et ses habitants … les gares, les villes où se ruent des Foules absurdes. Les parisiens savent combien le métro a quelque chose d'absurde. C'est un univers un peu violent, anxiogène, qui pose la question de s'interroger sur l'opportunité de quitter la ville, en l'occurrence Paris qu'on peut tout autant détester et adorer.
Parce que la ville, la nuit, c'est aussi l'espoir de l'autre coté du bar où les regards cherchent l'âme soeur pendant une de ces balades électriques ... sur le rail de nos nuits blanches. (Electric Ballad piste 7)
Il y a d’un côté l’espoir, incarné aussi par La Ligne (piste 10) et ses envolées de cordes qui semblent tirer vers la lumière Ce fut le premier clip à sortir. Le titre représente bien l'album, basse, clavier, violoncelle, petite boucle électro, et surtout en parlant de l'avenir et d'un horizon qui se fait plus clair.
De l’autre, pointe le désenchantement. On y retrouve les thèmes de la rupture et du désamour (Game Over, piste 1), de l’abandon comme Sur un quai de gare (piste 3), acoustique au piano (le premier des instruments qu'elle a joué), chanson imaginée pour un enfant qui attend son père ou sa mère sur un quai toute sa vie, ou Et quand viendra le jour (piste 8), histoire d’une poupée de chiffon laissée dans un magasin de jouets.
En marge du reste de l’album, Des heures (piste 6), véritable plainte aux accents trip-hop, dévoile une atmosphère sonore de prédilection, également présente dans la chanson Puisque les clowns (piste 11), écrite suite aux attentats de Charlie Hebdo et qui clôture brillamment cet album.
Souhaitons à la jeune femme d’autres lendemains et de nouveaux horizons sonores, aussi intenses et poétiques, que ces balades électriques.
Lʼalbum offre autant de balades que de révoltes, avec une certaine mélancolie (portée par le violoncelle) sur le monde urbain et ses habitants … les gares, les villes où se ruent des Foules absurdes. Les parisiens savent combien le métro a quelque chose d'absurde. C'est un univers un peu violent, anxiogène, qui pose la question de s'interroger sur l'opportunité de quitter la ville, en l'occurrence Paris qu'on peut tout autant détester et adorer.
Parce que la ville, la nuit, c'est aussi l'espoir de l'autre coté du bar où les regards cherchent l'âme soeur pendant une de ces balades électriques ... sur le rail de nos nuits blanches. (Electric Ballad piste 7)
Il y a d’un côté l’espoir, incarné aussi par La Ligne (piste 10) et ses envolées de cordes qui semblent tirer vers la lumière Ce fut le premier clip à sortir. Le titre représente bien l'album, basse, clavier, violoncelle, petite boucle électro, et surtout en parlant de l'avenir et d'un horizon qui se fait plus clair.
De l’autre, pointe le désenchantement. On y retrouve les thèmes de la rupture et du désamour (Game Over, piste 1), de l’abandon comme Sur un quai de gare (piste 3), acoustique au piano (le premier des instruments qu'elle a joué), chanson imaginée pour un enfant qui attend son père ou sa mère sur un quai toute sa vie, ou Et quand viendra le jour (piste 8), histoire d’une poupée de chiffon laissée dans un magasin de jouets.
En marge du reste de l’album, Des heures (piste 6), véritable plainte aux accents trip-hop, dévoile une atmosphère sonore de prédilection, également présente dans la chanson Puisque les clowns (piste 11), écrite suite aux attentats de Charlie Hebdo et qui clôture brillamment cet album.
Souhaitons à la jeune femme d’autres lendemains et de nouveaux horizons sonores, aussi intenses et poétiques, que ces balades électriques.
Depuis la rédaction de cet article, j'ai eu la joie de recevoir Evie dans l'émission Entre Voix que je produis et anime sur Needradio. Vous pouvez en écouter le podcast, qui est disponible sans limitation de durée en allant sur la page Replay du site et dont je vous donne le lien direct ici.
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