Connaissez-vous l'Hôtel Chopin ? Il est hors du temps, blotti dans un passage privé parisien, sur les Grands Boulevards, à deux pas du musée Grévin qui s’y installa en 1882.
Ce n'était pas original en 1850 âcre que les passages couverts étaient alors très nombreux à Paris. On en comptait jusqu’à 150 à cette époque et il parait qu'en zigzagant un peu on pouvait alors traverser presque toute la capitale en restant à l’abri des intempéries grâce à ces voies couvertes et privées.
L'hôtel Chopin a plusieurs particularités. La première est l'ampleur du calme qui entoure ses 36 chambres. Les fenêtres donnent toutes sur les toits ou une courette(aucune sur rue). C'est en longeant la galerie commerçante du passage Jouffroy qu'on accède à l'entrée de l'hôtel.
Ce passage a été inauguré en 1846 par le comte Felix de Jouffroy-Gonsans, qui est l’ancêtre des propriétaires actuels du passage. Il était particulièrement à la pointe du progrès puisqu'il disposait d’un système de chauffage par le sol, pour permettre aux promeneurs de faire du lèche-vitrines au chaud, ... aussi confortablement que nous aujourd'hui dans un centre commercial.
Le commerce le plus ancien est le marchand de cannes qui, jusqu'à il y a trois ans appartenant toujours à un descendant de Jouffroy. Beaucoup de vitrines sont remarquables.
Y a tant de choses, tant de choses, tant de choses à voir…Ce n'était pas original en 1850 âcre que les passages couverts étaient alors très nombreux à Paris. On en comptait jusqu’à 150 à cette époque et il parait qu'en zigzagant un peu on pouvait alors traverser presque toute la capitale en restant à l’abri des intempéries grâce à ces voies couvertes et privées.
L'hôtel Chopin a plusieurs particularités. La première est l'ampleur du calme qui entoure ses 36 chambres. Les fenêtres donnent toutes sur les toits ou une courette(aucune sur rue). C'est en longeant la galerie commerçante du passage Jouffroy qu'on accède à l'entrée de l'hôtel.
Ce passage a été inauguré en 1846 par le comte Felix de Jouffroy-Gonsans, qui est l’ancêtre des propriétaires actuels du passage. Il était particulièrement à la pointe du progrès puisqu'il disposait d’un système de chauffage par le sol, pour permettre aux promeneurs de faire du lèche-vitrines au chaud, ... aussi confortablement que nous aujourd'hui dans un centre commercial.
Le commerce le plus ancien est le marchand de cannes qui, jusqu'à il y a trois ans appartenant toujours à un descendant de Jouffroy. Beaucoup de vitrines sont remarquables.
L’hôtel date de la même époque, ce qui en fait l’un des plus vieux hôtels parisiens. La troisième spécificité est que sa porte n’a jamais été fermée depuis 1846. Elle n’a d’ailleurs pas de serrure. Un hôtel où quelqu'un est présent à la réception 24 heures sur 24 à longueur d'année, c'est assez rare quand on n'est pas classé parmi les palaces parisiens.
On a envie de citer Yves Montand, qui faisait sans doute allusion à cet endroit quand il chantait : J'aime flâner sur les grands boulevards
On a envie de citer Yves Montand, qui faisait sans doute allusion à cet endroit quand il chantait : J'aime flâner sur les grands boulevards
Je retrouve mon petit hôtel
Ma chambre où la fenêtre donne sur un coin de ciel
D'où me parviennent comme un appel
Toutes les rumeurs, toutes les lueurs
Du monde enchanteur des grands boulevards.
Ce qui est enchanteur c'est l'atmosphère de cet hôtel familial (depuis 1992) initialement d'ailleurs appelé Hôtel des familles car les établissements de cet ordre étaient rares avant la généralisation des transports ferroviaires qui ont donné un coup de fouet au tourisme.
Ce n'est qu'en 1970 qu'il abandonne son nom, devenu désuet. Il est rebaptisé Hôtel Chopin, en hommage au compositeur qui passait régulièrement dans le passage pour se rendre dans les salles de démonstration des pianos Pleyel depuis chez lui. La légende dit qu’il donnait rendez-vous à Georges Sand à l’hôtel, mais cela n’a jamais été authentifié. Mais son buste trône dans l'entrée et plusieurs cadres sont disposés en hommage à ce personnage illustre.
Tout le passage est classé à l'inventaire des Monuments Historiques ainsi que la façade de l'hôtel. De nombreux films ont été tournés ici, comme Mon Homme, de Bertrand Blier avec Anouk Grinberg et Gérard Lanvin en 1995, Opium, réalisé par Arielle Domsbale sur la Vie de Jean Cocteau (2013), et plus récemment Adopte un veuf (en 2015) avec André Dussolier. Isabelle Huppert a également tourné là My Little Princess en 2011. Laetitia Casta y a fait des photos, Serge lama une interview. C'est un hôtel où tout le monde se sent bien. Et un des avantages est de pouvoir installer le cas échéant quelques tables de bistrots devant le porche.
Le prix pratiqués sont raisonnables pour un tel emplacement. L'hôtel est un deux étoiles. Chaque chambre est décorée avec goût dans un style romantique. Le petit "plus" se découvre avec bonheur le soir quand on se penche à la fenêtre et qu'on découvre la verrière.
Un peu plus haut j'écrivais que l'hôtel n'était jamais fermé. Vous pouvez malgré tout vous sentir en totale sécurité parce qu'il y a quelqu'un à la réception et aussi parce que le passage est fermé à clé à partir de 21 heures. Rassurez-vous, il reste possible d'accéder encore à l'établissement en sonnant à l'entrée du boulevard Montmartre. Le veilleur de nuit débloquera la grille et vous accueillera.
L'établissement est soucieux de l'environnement depuis longtemps, comme en témoigne le "livre de bord" qui se trouve dans chaque chambre.
Il n'a pas de service pressing mais ce n'est pas un souci puisqu'on indiquera à la clientèle deux pressings de confiance et une laverie à proximité. On ne trouve pas dans la chambre ces équipements qui sont dans beaucoup de chambres classiques, comme un sèche-cheveux, un fer à repasser, un adaptateur et/ou une bouilloire. Rassurez-vous, on vous les prêtera sur simple demande, ce qui sera l'occasion d'un échange avec la réception. C'est plus humain. Tout est expliqué dans un livre de bord très élégant.
Et je vous encourage à emprunter un guide touristique et glaner quelques conseils de visite. Si vous êtes chanceux, vous rencontrerez peut-être un des pensionnaires les plus fidèles, le chat de la maison qui s'appelle Clarinette ... on reste dans l'univers musical.
Les couloirs et les escaliers sont décorés d'éléments qu'on pourrait trouver dans une boutique d'antiquités, dans un esprit "maison de famille".
L'hôtel a connu deux révolutions, celle de 1848 et celle de 1968. Il a traversé deux guerres mondaine, dont subsistent certains vestiges quand on lit la désignation de l'ascenseur.
Le matin, c'est un grand plaisir de descendre dans la salle à manger pour voir tournicoter les oranges dans une drôle de machine qui vous délivrera un jus de fruits d'une fraicheur absolue. Rendez-vous compte on passe dans la machine 1 tonne d'orange par mois !
La salade de fruits est elle aussi délicieuse.
Je ne peux pas vous donner le prix des chambres. Il varie en fonction des saisons, et curieusement c'est en août qu'il est le plus abordable parce que la clientèle d'affaires a déserté la capitale à cette période.
Quel que soit le moment vous y serez bien accueilli. La directrice y vit depuis sa prime enfance. Elle est arrivée à l'âge de deux ans et en connait les moindres recoins.
Si vous êtes chanceux elle vous accompagnera dans les sous-sols pour découvrir l'ancienne voie moyenâgeuse, qui existe toujours, et sur laquelle le passage a été construit. Vous pourrez alors déambuler dans une galerie exactement identique à celle qui court à l'air libre, et qui dessert les caves de toutes les boutiques du passage.
Tout le passage est classé à l'inventaire des Monuments Historiques ainsi que la façade de l'hôtel. De nombreux films ont été tournés ici, comme Mon Homme, de Bertrand Blier avec Anouk Grinberg et Gérard Lanvin en 1995, Opium, réalisé par Arielle Domsbale sur la Vie de Jean Cocteau (2013), et plus récemment Adopte un veuf (en 2015) avec André Dussolier. Isabelle Huppert a également tourné là My Little Princess en 2011. Laetitia Casta y a fait des photos, Serge lama une interview. C'est un hôtel où tout le monde se sent bien. Et un des avantages est de pouvoir installer le cas échéant quelques tables de bistrots devant le porche.
Le prix pratiqués sont raisonnables pour un tel emplacement. L'hôtel est un deux étoiles. Chaque chambre est décorée avec goût dans un style romantique. Le petit "plus" se découvre avec bonheur le soir quand on se penche à la fenêtre et qu'on découvre la verrière.
Un peu plus haut j'écrivais que l'hôtel n'était jamais fermé. Vous pouvez malgré tout vous sentir en totale sécurité parce qu'il y a quelqu'un à la réception et aussi parce que le passage est fermé à clé à partir de 21 heures. Rassurez-vous, il reste possible d'accéder encore à l'établissement en sonnant à l'entrée du boulevard Montmartre. Le veilleur de nuit débloquera la grille et vous accueillera.
L'établissement est soucieux de l'environnement depuis longtemps, comme en témoigne le "livre de bord" qui se trouve dans chaque chambre.
Il n'a pas de service pressing mais ce n'est pas un souci puisqu'on indiquera à la clientèle deux pressings de confiance et une laverie à proximité. On ne trouve pas dans la chambre ces équipements qui sont dans beaucoup de chambres classiques, comme un sèche-cheveux, un fer à repasser, un adaptateur et/ou une bouilloire. Rassurez-vous, on vous les prêtera sur simple demande, ce qui sera l'occasion d'un échange avec la réception. C'est plus humain. Tout est expliqué dans un livre de bord très élégant.
Et je vous encourage à emprunter un guide touristique et glaner quelques conseils de visite. Si vous êtes chanceux, vous rencontrerez peut-être un des pensionnaires les plus fidèles, le chat de la maison qui s'appelle Clarinette ... on reste dans l'univers musical.
Les couloirs et les escaliers sont décorés d'éléments qu'on pourrait trouver dans une boutique d'antiquités, dans un esprit "maison de famille".
L'hôtel a connu deux révolutions, celle de 1848 et celle de 1968. Il a traversé deux guerres mondaine, dont subsistent certains vestiges quand on lit la désignation de l'ascenseur.
Le matin, c'est un grand plaisir de descendre dans la salle à manger pour voir tournicoter les oranges dans une drôle de machine qui vous délivrera un jus de fruits d'une fraicheur absolue. Rendez-vous compte on passe dans la machine 1 tonne d'orange par mois !
La salade de fruits est elle aussi délicieuse.
Je ne peux pas vous donner le prix des chambres. Il varie en fonction des saisons, et curieusement c'est en août qu'il est le plus abordable parce que la clientèle d'affaires a déserté la capitale à cette période.
Quel que soit le moment vous y serez bien accueilli. La directrice y vit depuis sa prime enfance. Elle est arrivée à l'âge de deux ans et en connait les moindres recoins.
Si vous êtes chanceux elle vous accompagnera dans les sous-sols pour découvrir l'ancienne voie moyenâgeuse, qui existe toujours, et sur laquelle le passage a été construit. Vous pourrez alors déambuler dans une galerie exactement identique à celle qui court à l'air libre, et qui dessert les caves de toutes les boutiques du passage.
Hôtel Chopin, 46 Passage Jouffroy, 75009 Paris - Téléphone : 01 47 70 58 10
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