J'avais vu une version de ce texte du dramaturge Matéi Visniec qui m'avait exaspérée (et c'est plutôt rare).
Je m'étais juré de ne jamais réitérer l'expérience. C'était avant de savoir que Miguel-Ange Sarmiento allait interpréter le texte, sous la direction de Rémi Cotta, qui assure aussi une scénographie que je qualifierai de ... totalement évidente, sans pouvoir vous la raconter parce que je ne veux pas vous priver du plaisir de la découvrir. Effet de surprise garanti !
En conséquence les photos sont banales et il va falloir me faire confiance.
J'ai été envoutée par la qualité du jeu du comédien qui rend plausible ce qui pourrait être absurde. Quelle poésie lorsqu'il avoue avoir déposé son coeur sur la table ! Et qu'il s'agisse d'une table de camping ne change rien à la beauté des sentiments et à la poésie du contexte.
Il parait que ce fut un succès dès sa création au Théâtre le Bout, rue Frochot en février dernier. Je veux bien le croire et je confesse donc que je suis passée à coté ... comme j'ai pu louper l'Ombre, la première pièce si magnifique d'Alma Brami, heureusement reprise en ce moment au Studio Marie Bell. Voilà deux seuls-en-scène, très différents, mais qui tous deux sont servis par d'immenses comédiens. Car le théâtre n'existe que vivant.
Dans Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins, une femme use de ses charmes pour séduire, enflammer, galvaniser son amoureux. Mais aussi pour le fuir, lui revenir, le retenir, le quitter ou l’envahir. Et lui, étourdi par la valse que lui impose sa Muse, est prêt à subir son propre équarrissage pour la conquérir et lui prouver son amour.
L'art de Miguel-Ange est de nous entrainer dans cet imaginaire si particulier qui par moments frôle la magie. Une bande-son qui fait la belle place au chant des grillons et à quelques cris d'oiseaux. Quelques accessoires savamment choisis. Une mise en scène précise. Le charme opère. La comptine enfantine est vite oubliée. Il nous fait croire au miracle amoureux qui conduit à la métamorphose.
Il y a des textes qui semblent avoir été écrits pour un comédien en particulier. Il faut croire que celui-ci a trouvé son "maitre" puisque Miguel-Ange Sarmiento a décidé de l'interpréter aussi deux fois en espagnol, qui est sa langue maternelle. L'exercice lui a plu. Alors il va récidiver bientôt en italien et en anglais, qui sont d'autres langues qu'il maitrise parfaitement. Et il jouera aussi en japonais ... au Japon, preuve que cet escargot va voyager très loin.
Il y a des textes qui semblent avoir été écrits pour un comédien en particulier. Il faut croire que celui-ci a trouvé son "maitre" puisque Miguel-Ange Sarmiento a décidé de l'interpréter aussi deux fois en espagnol, qui est sa langue maternelle. L'exercice lui a plu. Alors il va récidiver bientôt en italien et en anglais, qui sont d'autres langues qu'il maitrise parfaitement. Et il jouera aussi en japonais ... au Japon, preuve que cet escargot va voyager très loin.
Comment j’ai dressé un escargot sur tes seins de Matéi Visniec
Mise en scène et scénographie de Rémi Cotta
Avec Miguel-Ange Sarmiento
Au Théâtre de la Contrescarpe
5 rue Blainville - 75005 Paris
En novembre : les samedis 9 et 23 à 14h30.
En décembre : les samedis 7 et 21 à 14h30.En janvier : le samedi 4 à 14h30.
Attention, représentations des 23 novembre et 21 décembre en espagnol, et les autres jours en français
La photo qui n'est pas logotypée A bride abattue est de Fabienne Rappeneau
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