On doit beaucoup de satisfactions diverses à Eric-Emmanuel Schmitt. Depuis une décennie son nom s’affiche partout, en littérature, au théâtre et au cinéma. Son énergie débordante lui permettait même de publier deux livres par an. N’allait-il pas finir par se diluer malgré son talent ?
Il n’y aura qu’une production en 2011, impressionnante en terme de nombre de pages, et annoncée comme son retour au roman et que l'auteur présente en ces termes :
Il faut que l’objet soit suffisamment léger pour être lu dans le bruit, et mobiliser votre cerveau si rapidement distrait par les conversations ou les altercations voisines. Mais aussi suffisamment haletant pour vous maintenir en éveil alors que votre wagon bat l’amble.
Si je vous dis Kennedy, Levy, Musso, en un peu plus … voyez-vous davantage ce que je veux dire ? J’ai eu beaucoup de chance que ce livre m’accompagne pour supporter plusieurs heures de train, le temps de rallier (au hasard ...) le Lot où j’étais attendue dans une belle et accueillante région. Je l’ai dégusté en m’étonnant moi-même d’être tant captivée par cette histoire, laquelle étant triple le plaisir l'était tout autant.
Ce roman tranchait comparativement aux témoignages plus ou moins autobiographiques que j’ai lus à la même période. Je me suis attachée à ces trois femmes hors du commun dont on peut se demander s’il ne s’agirait pas d’une seule et unique personne.
Éric-Emmanuel Schmitt ne risque pas d’être accusé de misogynie. Il s’y entend à merveille pour décrypter l’âme féminine, ses tourments, ses aspirations et surtout les doubles injonctions auxquelles la société soumet les femmes en permanence. Il démontre que rien n’a beaucoup changé sous le soleil depuis le Moyen-âge.
Divertissant et dopant à la fois ce roman, qui vient juste d’apparaitre en librairie, adoucira la rentrée autant qu’il aurait embelli vos vacances.
La femme au miroir d'Éric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel, depuis le 18 aout 2011 en librairie
Il n’y aura qu’une production en 2011, impressionnante en terme de nombre de pages, et annoncée comme son retour au roman et que l'auteur présente en ces termes :
Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale du début du siècle, Anny Lee à Los Angeles de nos jours. Trois destins, trois aventures singulières, trois femmes infiniment proches tant elles se ressemblent par leur sentiment de différence et leur volonté d'échapper à l'image d'elles-mêmes que leur tend le miroir de leur époque. Tout les éloigne de ce que la société, leur entourage, les hommes ont décidé à leur place.La femme au miroir est typiquement ce que j’appellerais un roman de gare. A entendre comme un compliment ! Parce que rien n’est plus difficile que de choisir le bouquin susceptible de vous intéresser plusieurs heures alors que vous vous trouverez en situation captive, c’est-à-dire d’en l’impossibilité de revenir voir le libraire en suppliant un échange standard.
Anne la Flamande ressent des élans mystiques qui l'entraînent vers le béguinage. Hanna, une des premières patientes d'un disciple de Sigmund Freud, enfreint tous les codes familiaux et moraux de son temps. Anny, dont le talent annonce une fulgurante carrière d'actrice, pourrait se révolter contre le modèle hollywoodien. Également insoumises et rebelles, laquelle trouvera, et au prix de quels combats, sa vérité et sa liberté ?
Il faut que l’objet soit suffisamment léger pour être lu dans le bruit, et mobiliser votre cerveau si rapidement distrait par les conversations ou les altercations voisines. Mais aussi suffisamment haletant pour vous maintenir en éveil alors que votre wagon bat l’amble.
Si je vous dis Kennedy, Levy, Musso, en un peu plus … voyez-vous davantage ce que je veux dire ? J’ai eu beaucoup de chance que ce livre m’accompagne pour supporter plusieurs heures de train, le temps de rallier (au hasard ...) le Lot où j’étais attendue dans une belle et accueillante région. Je l’ai dégusté en m’étonnant moi-même d’être tant captivée par cette histoire, laquelle étant triple le plaisir l'était tout autant.
Ce roman tranchait comparativement aux témoignages plus ou moins autobiographiques que j’ai lus à la même période. Je me suis attachée à ces trois femmes hors du commun dont on peut se demander s’il ne s’agirait pas d’une seule et unique personne.
Éric-Emmanuel Schmitt ne risque pas d’être accusé de misogynie. Il s’y entend à merveille pour décrypter l’âme féminine, ses tourments, ses aspirations et surtout les doubles injonctions auxquelles la société soumet les femmes en permanence. Il démontre que rien n’a beaucoup changé sous le soleil depuis le Moyen-âge.
Divertissant et dopant à la fois ce roman, qui vient juste d’apparaitre en librairie, adoucira la rentrée autant qu’il aurait embelli vos vacances.
La femme au miroir d'Éric-Emmanuel Schmitt, éditions Albin Michel, depuis le 18 aout 2011 en librairie
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