Le programme du 5ème Salon du Théâtre proposait samedi 23 mai de découvrir un extrait du prochain spectacle de Jean Lambert-wild, auteur, metteur en scène et directeur de la Comédie de Caen. Beaucoup d'autres présentations avaient lieu au même moment et nous fumes hélas peu nombreux à faire le déplacement.
Je m'étonne aussi toujours de ces petits "hasards" : RO-OUA ou le peuple des Rois est directement inspiré d'une nouvelle de Franz KAFKA, lequel est né à Prague en 1883 (à l’époque de la domination austro-hongroise). Et le spectacle avait lieu à l'Institut hongrois de Paris, 92 rue Bonaparte, avec qui la Foire Saint-Germain a noué un nouveau partenariat.
Dans la nouvelle écrite par KAFKA en 1924, Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris, Joséphine porte l’espoir de son peuple sans pouvoir s’empêcher de se demander en quoi son chant se démarque des autres puisque de toutes façons, plus personne ne se souviendra d’elle après sa mort.
En fait d'extrait ce fut le spectacle entier, en fait de nouveauté ce fut un spectacle abouti, déjà créé depuis un mois, parfaitement rodé, et qui aurait mérité un public aussi nombreux que pour la lecture d'un texte inédit de Jean-Marie Besset qui avait quasiment fait salle comble la veille. Il y a des jours où l'on se sent privilégié, sans avoir rien fait pour, tant le travail de la comédienne doit être salué.
Le dispositif scénique est intentionnellement dépouillé. L'objectif est aussi de pouvoir le donner dans les conditions les plus extrêmes sans même de régie s'il le faut. L'adaptation de Jean Lambert-wild est fidèle et pourtant le parti-pris artistique est très original. L'interprétation d'Odile Sankara y est sans doute aussi pour beaucoup. L'harmonie entre le texte et l'actrice est totale. Je suis tentée de dire qu'elle incarne RO-OUA plus qu'elle ne le joue. Pourtant elle reste aussi elle-même. Disons qu'elle est à la fois lui et elle, donc nous.
Syntaxiquement, le texte place l'oreille du spectateur alternativement dans plusieurs situations. Visuellement nous sommes à la fois en France (le plateau est jonché de noix de Grenoble) et là-bas, en Afrique. L'interprète est elle aussi coupée en deux. Vêtue d'un simple pantalon de velours marron, son buste et son visage sont recouverts d'une préparation colorée, dans un camaïeu de bleus qui, selon la lumière, devient dentelle, masque ou seconde peau. Le ciel et la terre faits femme.
Dès son entrée en scène on comprend que nous sommes invités à quelque chose d'intime, qui relève de l'initiation, à mi-chemin entre théâtre et conte, et qui nous concerne tous, jusqu'à la fin :
Dans la nouvelle écrite par KAFKA en 1924, Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris, Joséphine porte l’espoir de son peuple sans pouvoir s’empêcher de se demander en quoi son chant se démarque des autres puisque de toutes façons, plus personne ne se souviendra d’elle après sa mort.
En fait d'extrait ce fut le spectacle entier, en fait de nouveauté ce fut un spectacle abouti, déjà créé depuis un mois, parfaitement rodé, et qui aurait mérité un public aussi nombreux que pour la lecture d'un texte inédit de Jean-Marie Besset qui avait quasiment fait salle comble la veille. Il y a des jours où l'on se sent privilégié, sans avoir rien fait pour, tant le travail de la comédienne doit être salué.
Le dispositif scénique est intentionnellement dépouillé. L'objectif est aussi de pouvoir le donner dans les conditions les plus extrêmes sans même de régie s'il le faut. L'adaptation de Jean Lambert-wild est fidèle et pourtant le parti-pris artistique est très original. L'interprétation d'Odile Sankara y est sans doute aussi pour beaucoup. L'harmonie entre le texte et l'actrice est totale. Je suis tentée de dire qu'elle incarne RO-OUA plus qu'elle ne le joue. Pourtant elle reste aussi elle-même. Disons qu'elle est à la fois lui et elle, donc nous.
Syntaxiquement, le texte place l'oreille du spectateur alternativement dans plusieurs situations. Visuellement nous sommes à la fois en France (le plateau est jonché de noix de Grenoble) et là-bas, en Afrique. L'interprète est elle aussi coupée en deux. Vêtue d'un simple pantalon de velours marron, son buste et son visage sont recouverts d'une préparation colorée, dans un camaïeu de bleus qui, selon la lumière, devient dentelle, masque ou seconde peau. Le ciel et la terre faits femme.
Dès son entrée en scène on comprend que nous sommes invités à quelque chose d'intime, qui relève de l'initiation, à mi-chemin entre théâtre et conte, et qui nous concerne tous, jusqu'à la fin :
je fus fait pour éveiller les consciences qui dorment
je fus fait pour égayer et bercer les cœurs affaiblis
je fus fait pour égayer et bercer les cœurs affaiblis
Il est facile de se laisser porter par les paroles, envouter par cette voix puissante et de savourer ses vocalises si particulières. A la fois poème et témoignage, prière et discours, le texte se laisse absorber comme une crème nourrissante.
Le spectacle sera joué jusqu'à fin juin à la Comédie de Caen, avant , on lui souhaite, de partir en tournée. Renseignements : 02 31 46 27 27 du lundi au vendredi de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Photo du spectacle : Tristan Jeanne-Valès
Le spectacle sera joué jusqu'à fin juin à la Comédie de Caen, avant , on lui souhaite, de partir en tournée. Renseignements : 02 31 46 27 27 du lundi au vendredi de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Photo du spectacle : Tristan Jeanne-Valès
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