J'avais terminé le festival d'Avignon l'été dernier, par le stand-up d'une artiste comme il y en a peu. Ultra douée en tout, mais pas nécessairement victorieuse dans tout ce qu'elle a entrepris, Catherine Sandner a décidé d'utiliser ses expériences comme matériau pour en faire un spectacle qui célèbre son Alsace natale.
Intitulé judicieusement Alsacienne d'Origine Contrôlée, le spectacle rencontre partout un franc succès auprès d'un public vite convaincu que l'Alsace n'est pas si difficile à comprendre qu'ils l'auraient cru.
L'artiste a choisi le cadre "alsacien", quoique parisien, du Musée Jean-Jacques Henner pour y jouer la 100 ème représentation dans le jardin d'hiver de cette maison atelier d'artiste dont la visite, en première partie de soirée, fut très enrichissante.
Les photos qui ont été prises de Catherine par la photographe de rue Monoursguimauve rendent hommage au cadre exceptionnel comme en témoigne celle que j'ai choisie pour illustrer ce billet, inspirée du tableau L'Alsace, elle attend, peint par Jean-Jacques Henner en 1871.
C'est Cécile Cayol, responsable du service des publics et de la programmation culturelle du musée, qui a lancé cette centième représentation, devant un public chaleureux, … avec une Catherine un peu tendue. C'est que la dame, qui a connu beaucoup de situations insolites (qu'elle raconte sans rien cacher) a tout de même un coeur "gros comme ça" et est obnubilée par le souci de (très) bien faire.
Sa personnalité exubérante est à l'aise dans une tenue traditionnelle, dont elle n'hésite pas à se dépouiller de la coiffe et du tablier pour redevenir une alsacienne, toujours authentique, mais plus abordable.
Elle a réussi à emporter l'adhésion de chacun, par son charme, son charisme, sa logique alsacienne, et son humour. Son état d'esprit est si positif qu'elle répugne à être mordante pour faire rire à tout prix. Et pourtant Gott sait combien elle est désopilante quand elle est méchante. Et peu nous importe que ce qu'elle dit soit vrai, pour qu'on partage son ironie. Toujours est-il qu'elle nous le certifie : aucun alsacien n'a été maltraité pour réussir la soirée.
Je ne raconterai pas les vannes qu'elle enchaine à un rythme d'enfer, ce serait au détriment de l'effet de surprise. Mais si vous y tenez absolument, allez lire ce que j'écrivais en sortant du Théâtre des Etoiles en juillet dernier.
Elle y sera de nouveau l'été prochain, à 13 h 45, un horaire idéal pour couper agréablement les journées marathon des festivaliers. Et puis elle est aussi le samedi soir à 18 h 30 au Paris de l'humour, 8 rue Pradier, dans le 19 ème arrondissement.
Je connais beaucoup de personnes qui sont allés l'applaudir plusieurs fois. Ils n'ont pas vu exactement la même chose car l'artiste peaufine ses sketchs sans relâche.
Elle est aussi la générosité même. Faire sa connaissance vous mettra l'alsattitude à portée de main et -kirsch sur la soirée- vous mettra de bonne humeur pour plusieurs jours. Une telle promesse ne se refuse pas !
La photo qui n'est pas logotypée A bride abattue est de ©Monoursguimauve
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